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LES SAINTES ÉCRITURES SONT-ELLES ENCORES CRÉDIBLES ?


J'AI DEUX NOUVELLES À VOUS APRENDRE.


biblecompasJ’ai deux nouvelles à vous apprendre et je commence par la mauvaise : l’Enfer existe bien, il est sur la terre. La bonne nouvelle c’est qu’il n’est pas éternel. En effet il se limite peut-être à la durée de vie de chacun d’entre nous et comme la planète n’est pas éternelle, l’enfer terrestre aura une fin. Est-ce pour autant la fin de l’enfer tellurique ? Rien n’est moins sûr, il existe d’autres planètes, nous en découvrons de plus en plus, et il n’est pas prouvé que quelques-unes ne seraient pas habitées. Mais en attendant restons sur notre enfer terrestre et essayons de comprendre ce que nous pouvons bien y faire. Certes les tentatives d’explications ne manquent pas et la présence de nombreuses religions sur la surface du globe est là pour en témoigner. Le point commun de toutes ces religions est que chacune d’elle assure qu’elle est la seule détentrice de la vérité, en sommes, si elles ont toutes raisons c’est qu’elles ont toutes torts.


Les sciences des trois ou quatre siècles qui nous précèdent nous ont beaucoup appris sur l’évolution de l’homme ou plus précisément de ses ancêtres, à partir du moment ou un poisson réussit l’exploit de changer d’élément, de s’y adapter et d’évoluer jusqu’à être ce que nous sommes. Sauf que, il nous manque un chaînon, le fameux chaînon manquant. Personne à ce jour n’a donné une explication qui soit retenue par tous. Le monde occidental étant divisé entre les tenants de la théorie de Darwin, les évolutionnistes et les tenant des trois religions monothéistes, les créationnistes. Même en fusionnant les deux courants, si la fusion est possible on n’obtient pas une réponse satisfaisante. Nous sommes donc condamnés à trouver où a bien pu passer le fameux chaînon manquant.



1 – À LA RECHERCHE DE NOTRE PASSÉ.


Platon_CaverneDeux méthodes sont à notre disposition : les écrits, qu’ils soient en notre possession ou à découvrir, l’archéologie qui pourra nous fournir d’autres écrits et une meilleure connaissance des civilisations qui nous ont précédées. Une confrontation des deux méthodes nous permettra de départager ce qui fait partie de la légende et de l’histoire. Homère nous a laissé l’Iliade et l’Odyssée, et si la guerre de Troie a bien eu lieu sa légende a peu de chose à voir avec ce qui s’est vraiment passé. Les tenants des religions anciennes ont disparu depuis longtemps nous pouvons dire sans crainte que les hommes se sont inventés des dieux pour rendre la vie plus compréhensible et plus supportable, l’effet pervers c’est que des gens bien avisés se sont proclamés intermédiaires entre les hommes et les dieux source de pouvoir et d’enrichissement, le génial filon perdurant de nos jours. Après la mythologie grecque supplantée par le christianisme, nous possédons l’histoire du peuple juif consigné dans la bible. Là, les choses se gâtent parce que les tenant des religions monothéistes en ont fait la parole de leur dieu et que je risque ma vie en écrivant ces lignes dans les pays où les religieux conserve le pouvoir politique. En Europe occidentale depuis la Révolution Française l’église a perdu l’essentiel de ses prérogatives, le peuple ayant gagné la liberté de conscience, la liberté de penser, la liberté de la presse, ce qui permet à tous de s’instruire, de se documenter de faire des recherches y compris, bien sûr, la réalité religieuse sans tomber entre les mains de l’inquisition. Il ne faut pas oublier que le chevalier de La Barre fut brûlé vif pour ne pas s’être incliné devant une procession qui baladait un crucifix au bout d’une perche. Mais puisque que nous avons cette liberté, penchons-nous un peu sur la Bible qui bat des records d’éditions mondiales, c’est de loin le livre le plus imprimé, mais paradoxalement, ce n’est pas le plus lu. Il est vrai que sa lecture n’est pas aisée, et que si les principales histoires qu’elle raconte sont connues, par des revues spécialisées, par le cinéma américain, elle n’est pas une préoccupation quotidienne pour le plus grand nombre. Le XIX° siècle et le XX° furent féconds en découvertes archéologiques qui nous permirent de mieux connaître et comprendre les fabuleuses civilisations qui nous précédèrent et dont nous sommes les héritiers.


Nous connaissions la mythologie grecque par l’Iliade et l’Odyssée, ses dieux ses héros, nous commençons à connaître les mystères égyptiens, et les méandres de sa religion, par contre il nous est plus difficile de mieux saisir la complexité des civilisations mésopotamiennes mères de nos civilisations actuelles. L’Extrême-Orient est une autre civilisation dont les arcanes sont plus complexes. C’est de l’histoire, contrôlée et non-révélée, que nous viendra les réponses éclairantes. L’histoire du peuple Juif peut nous apprendre beaucoup si nous savons distinguer la réalité de la légende. En regardant l’histoire des nations qui entouraient Israël, nous pourrons aborder la réalité avec plus de précision.


Penchons-nous sur la Bible, deux grandes parties, l’Ancien et le Nouveau Testament, une Bible juive, l’ancienne alliance, une Bible chrétienne, la nouvelle alliance. La seconde partie se veut la continuité de la première, elle s’en nourrit et s’y réfère constamment. Ce qui caractérise ces deux parties c’est que nous ne connaissons pas les auteurs des différents livres de façon certaine : la plupart sont attribués en fonction des circonstances, et des messages à faire passer. Prenons un exemple, la Genèse, l’Exode et la Thora sont attribués à Moïse mais personne ne s’est préoccupé de savoir en quelle langue Moïse a-t-il pu écrire son texte. À L’époque de Moïse, les Hébreux n’existaient pas, cette langue issue de l’Égyptien et du Phénicien est apparue beaucoup plus tard avant d’être supplantée par l’Araméen. Bien sûr il reste la tradition orale dont le principal défaut est de fluctuer selon des critères d’opportunités difficiles à cerner, laissant une trop grande part à l’adaptation circonstancielle. D’après ce que nous savons, les Livres de la Bible auraient été écrits (ou réécrit) par le prophète Esdras pendant la captivité à Babylone de l’élite juive du royaume de Judée. Une petite parenthèse s’impose pour préciser des termes qui peuvent prêter à confusion. La Judée est une province de Palestine dont le nom remonte à l’occupation égyptienne, ses habitants des Égyptiens expulsé d’Égypte pour des raisons religieuses étaient appelés Yaoud ce qui signifiait « ceux qui sont malades », le nom des individus devint celui du lieu qui se transforma en Judée ses habitants étant des Judéens. Le terme Juif est apparu beaucoup plus tard, il désignait des religieux les distinguant du reste d’Israël, après la scission postérieure au règne de Salomon selon la bible.


Le problème, des exilés, était de savoir comment pourraient-ils pérenniser leur destin en évitant de perdre leur identité. Esdras entreprit d’écrire l’histoire de son peuple non comme elle s’est déroulée mais comme il aurait voulu qu’elle le soit. Il est évident que la réalité n’avait rien d’attrayant ni d’exceptionnel. Pour écrire son histoire il lui fallait des Héros et des légendes à rendre crédible. Les religions Égyptienne et Mésopotamienne furent des terreaux fertiles, il suffisait également de leur emprunter les acteurs des légendes et fusionner le tout, de grands écrivains français utilisèrent le procédé avec succès et de nos jours nous pouvons visiter au château d’If la cellule où a été enfermé Edmond Dantès ! Mais où sont les preuves, nos connaissances des civilisations anciennes qui ne peuvent que progresser encore nous livrent les principales clés. La légende de Gilgamesh est intéressante à plusieurs titres, elle nous livre un élément qui pourrait faire le raccord entre l’homme préhistorique et l’homme moderne. Cette légende raconte que des dieux venus de l’espace colonisèrent notre Terre et utilisèrent l’homme comme esclave. Celui-ci étant évolutif, il se transforma rapidement et sa femelle devint attractive les dieux s’unirent à elle créant une race de géants qui domina la terre. Nous retrouvons cette légende dans la Genèse où les fils de Dieu (les anges) connurent les filles des hommes qui aussi engendrèrent des géants qui furent fameux dans l’Antiquité. Parler d’Antiquité dans le début de la Genèse (qui signifie le commencement) ne manque pas de saveur. Pour ceux qui cherchent toujours à connaître le sexe des anges, voici une précieuse indication. Chez les Grecs, les géants peuplent aussi les légendes, cependant, et ceci jusqu’à nos jours, pas un seul os n’a été retrouvé pouvant appuyer ces thèses. Pour continuer avec les Mésopotamiens, les hommes évoluant devinrent de plus en plus bruyants troublant le repos des dieux qui décidèrent de les rayer de la surface du globe. Un des dieux s’opposa à cette extermination totale en aidant un groupe d’humain à construire une arche, nous connaissons la suite de l’histoire qui fut reprise par la Bible. Il faut noter également que les orages, les tempêtes et les inondations frappèrent l’imaginaire des humains qui virent derrière ces événements la main des dieux, et bien sûr de gros malins exploitèrent le filon de nos jours ils existent toujours, leur discours n’a pas changé avec un terrible argument ; la peur de l’enfer. Le récit de la création dans la genèse est original nous ne retrouvons dans l’histoire du monde aucun texte similaire, le miracle c’est qu’il a fallu attendre le vingtième siècle pour comprendre l’invraisemblance du texte et malgré l’évidence de nombreux religieux défendent âprement la véracité du texte. En fait si le début est faux le reste ne peut que l’être également et c’est tout le fonds de commerce qui ne vaut plus rien. Une fois le monde créé, Dieu puisqu’il s’agit de lui, créa l’homme à partir de l’argile comme le dieu Égyptien Noun surnommé le potier puisqu’il tira aussi l’homme de l’argile. Pour complaire à Babylone qui exécrait l’Égypte, le récit de la Genèse est situé entre le Tigre et l’Euphrate, il ne reste plus qu’à mettre en scène les différents personnages : Adam, Ève, le Créateur et le Serpent. Mais d’où vient-il celui-là ? C’est nous dit-on l’animal le plus rusé de la création, de plus il parle. Dans le Jardin se trouvent deux arbres dont les fruits sont pour l’un la connaissance et pour l’autre la vie éternelle. En consommant les deux, Adam et Ève peuvent devenir semblables a Dieu.


Le récit biblique aura ceci de constant, c’est qu’il faut expliquer la situation des hommes en général et des Juifs en particulier par des histoires qui doivent êtres incontestables malgré leurs invraisemblances. L’astuce, qui sera reprise par les Chrétiens et les Musulmans, consiste à rendre l’auteur lui-même incontestable, Dieu fera très bien l’affaire, j’imagine parfois qu’il existe, et de la tête qu’il ferait en prenant connaissance de sa prose. D’ailleurs Thomas d’Aquin a très bien résumé la situation en déconseillant au non-croyant de lire la Bible pour ne pas les conforter dans leur incroyance. Le décor étant planté, les acteurs étant en place, examinons la chute sans a priori. Dieu avait dit à Adam et Ève de ne pas manger des fruits des deux arbres la sanction étant la mort. Que dit le serpent ? Non seulement vous ne mourrez pas, mais vos yeux s’ouvriront, et c’est bien ce qui s’est passé et la conclusion de cette affaire c’est que le menteur n’est pas celui que l’on croit. Le récit continu par l’histoire d’Abel et de Caïn où Dieu montre sa préférence pour le premier qui est pasteur au détriment du second qui cultive la terre et ceci n’est pas neutre, puisque Abraham est décrit comme nomade propriétaire de nombreux troupeaux. Qui aurait pu dire à Caïn que la divinité n’appréciait pas ses offrandes, en dehors de ses parents ? Il est curieux de constater que malgré leur longévité (près de mille ans) ils disparaissent de la scène biblique. Par pure jalousie, nous dit-on, Caïn va tuer son frère Abel, alors qu’ils sont complémentaires économiquement parlant et que la conquête d’une femme qui ne pourrait être que leur sœur paraît être exclu. L’enjeu de leur discorde ne peut-être que d’obtenir les faveurs de Dieu lui-même, la scène est irréaliste, son but est de renforcer l’idée de péché originel soulignant que dès son apparition sur la terre l’homme se conduit mal ce qui explique sa mauvaise situation. La suite va confirmer notre analyse après avoir tancé vertement le criminel, l’éternel va mettre un signe sur Caïn pour que personne ne lève la main sur lui, mais qui pouvait lever la main sur lui ? Puisqu’en dehors de ses parents, il n’existe personne d’autre sur la planète. Le signe ne paraissant pas suffisant Dieu ajoute une condamnation sur celui qui lèverait la main sur Caïn en effet le malfaisant, qui n’existe pas encore, se verrait punit jusqu’à la septième génération. Voilà donc le péché originel instauré, les enfants paieront les fautes des parents. À moins que cette interprétation ne soit pas la bonne, et que le criminel devra expier son forfait au cours de sept réincarnations. Mais à part les Cathares, et certaines religions d’extrême orient le thème de la réincarnation est exclu par les trois religions monothéistes, pour la bonne raison que l’existence de l’enfer, lieu de punition éternelle, disparaît. Nous y reviendrons plus loin en examinant les évangiles. Le récit biblique continu sur le même thème l’humanité n’en finissant pas de se pervertir Dieu décida de les éliminer de la surface de la terre à l’exception de Noé qui trouve grâce à ses yeux. Nous connaissons tous l’histoire, sur les ordres de l’éternel Noé construisit une arche dont les proportions donnent une surface habitable de 11.000 mètres carrés au maximum, d’après la Genèse le voyage dura un an il a donc fallu engranger des provisions pour toute cette période. Si nous en croyons les Écritures l’arche ne disposait que d’une fenêtre de 50 cm sur 50 cm comme aération c’est très insuffisant, la vie étant impossible dans ce confinement. Ne parlons pas de l’odeur ni de l’hygiène, mais il fallait que le mythe de la destruction de l’humanité par le déluge soit promu puisque plusieurs civilisations en font état. L’histoire est invraisemblable, d’où venait l’eau, où est-elle repartie ? Sachant que pour recouvrir toute la terre il fallait une colonne d’eau d’une hauteur de 8 Km par mètre carré. Où sont passés les cadavres ? Aucun archéologue n’en a retrouvé la trace. Mais une nouvelle Alliance est conclue entre l’Éternel et Noé, il y en d’autres qui viendront avec Abraham puis avec Moïse, aucune ne marchera toutes sont vouées à l’échec. L’épisode de l’ivresse de Noé eut des conséquences jusqu’au XIX° siècle, en effet Cham, père de Canaan trouva son père nu et ivre sous sa tente, il alla raconter l’histoire à ses frères qui prirent la précaution de couvrir la nudité de Noé sans poser le regard sur lui. En se réveillant Noé a appris les attitudes de ses fils et là c’est Canaan qui fut maudit pour la faute de son père et condamné à être l’esclave de tous les autres. Nous savons qu’il fut l’ancêtre des Africains ce qui permis aux très chrétiens américains d’expliquer l’esclavage en s’appuyant sur l’Écriture Sainte, bafouant le Divin Commandement tu aimeras ton prochain comme toi-même. Comme quoi la Bible permet tout et son contraire sans que cela ne perturbe ses prédicateurs.


La tour de Babel est un non-événement, sa courte histoire explique la confusion des langages, sans nous dire quelle langue unique parlaient les hommes de cette époque. Or nous savons que les langues sont le fruit d’une longue civilisation, et qu’elles se cristallisent dans l’écriture, sous peine de disparaître, de plus elles évoluent sans cesse, par l’élargissement de la culture, par l’évolution des techniques, par les échanges commerciaux et culturels, par le partage des nouvelles connaissances. Les rédacteurs de la Bible se sont simplifié la tâche en racontant cette histoire, ils ignoraient également que l’homme vivait ailleurs qu’au Moyen Orient.



1.1. — Abraham.


Voilà maintenant la curieuse histoire d’Abraham sensé être à la foi l’ancêtre des Arabes et celui des Hébreux. Son père Thérah émigra de la ville d’Ur vers Charan, sans explication d’aucune sorte, si ce n’est que cela fait d’Abraham un sémite. Il ne faut pas oublier qu’Esdras réécrit l’ancien testament en captivité à Babylone, et qu’il n’est pas question d’avouer qu’Abraham est en fait Égyptien, ennemi honni de ses geôliers. La suite du récit biblique le prouve, Abraham a épousé sa demi-sœur, coutume répandue chez les princes Égyptiens. En fait Esdras a pris un prince Égyptien comme modèle pour créer la légende de son héros, ce prince serait vraisemblablement le divin Aï qui joua un grand rôle à la mort d’Aménophis IV, plus connu sous le nom d’Akhenaton le père du monothéisme. Ceci expliquant les liens du peuple hébreu avec les Égyptiens, quant à l’histoire de la terre promise, elle pourrait faire sourire si les séquelles de cette invention n’avaient pas encore de terribles répercutions de nos jours. En effet, le choix ne peut pas être plus mauvais, coincé entre l’Asie et l’Afrique le pays de Canaan est un lieu de passage obligé entre les deux continents. La puissance égyptienne en fut l’occupant et le principal administrateur quand le sort des armes lui a été favorable. La Judée fut d’ailleurs très longtemps une province égyptienne. S’il est arrivé, par des circonstances particulières dues à l’affaiblissement des deux grandes puissances voisines, qu’elle jouisse d’une certaine indépendance ce ne fut jamais pour très longtemps. L’histoire et l’archéologie sont là pour témoigner que la Palestine fut sous le joug de ses puissants voisins, l’Égypte, les Babyloniens, les Assyriens, quand ce ne sont pas les Syriens. Conquise par les Grecs elle subit ensuite la domination romaine qui dispersa ses habitants les plus remuants, c’est-à-dire les Juifs qui ne revinrent dans leur fausse terre promise qu’après la seconde guerre mondiale avec le problème que nous connaissons, perpétuant une situation qui dure depuis trois mille ans.


Mais revenons à notre héros, comme Abel, Abraham est un pasteur nomadisant, son groupe représente, selon les textes, près de quatre cents personnes, la vie est rude. La Bible nous raconte qu’à la suite d’une famine le groupe a dû séjourner en Égypte ce ne sera pas la dernière fois mais c’est l’occasion pour nous raconter une histoire à peine croyable. Abraham arrivé en Égypte fait passer sa femme pour sa sœur, ce qui n’est qu’un demi-mensonge et Sarah est tellement belle que l’information remonte jusqu’à Pharaon que la Bible évite de nommer, comme d’habitude. Pensant qu’elle n’est que la sœur d’Abraham, il la prend pour femme et couvre son frère de cadeau somptueux. Mais voilà c’est sans compter sur la vigilance de l’Éternel qui voit la menace qui pèse sur la mère de son futur peuple élu. Il envoie donc des maladies frapper le pauvre roi qui renvoie Sarah à son demi-frère de mari. Cette anecdote n’a aucun sens, le roi d’Égypte ayant sûrement à sa disposition les plus belles femmes du royaume beaucoup plus jeune que Sarah, car elle a, au moment des faits, une soixantaine d’années. De plus l’histoire est contre-productive, elle dévalorise Abraham, qui ment pour préserver sa vie alors qu’il est sous la protection divine, de plus il mange le pain de la prostitution. Cet épisode se répétera à peu près dans les mêmes termes avec le roi Abimelec. À cette époque, en Palestine, chaque ville, un tant soit peu importante, était dirigée par un roi, et bien évidemment les villes se faisaient la guerre assez régulièrement. La plupart des combats ne concernaient que quelques centaines d’hommes ; Abraham participa à ces combats où il côtoya le roi de Sodome et Gomorrhe, et un certain Melchisédech roi de Salem, qui curieusement ne laisse aucune trace dans l’histoire de ce pays. En fait, il s’agit de Jérusalem dont on veut cacher l’identité, en effet comme Abraham, il connaît aussi le même dieu, le monothéisme n’est pas l’apanage des seuls Hébreux. L’histoire de ces deux cités jumelles prête à interrogation, il est très douteux que l’ensemble de la population en fut homosexuel. L’homosexualité ne concerne en général qu’un cinquième d’une population pouvant aller jusqu’au quart dans les plus grandes concentrations. En Palestine, la stérilité d’un couple était considérée comme une malédiction divine, une famille se devait être nombreuse, pour perdurer d’abord, ensuite pour assumer la solidarité entre les générations et entre ses membres. C’est un peu la Sécurité Sociale de l’époque, qui perdure de nos jours dans les nations dites en voie de développement. Ceci étant, si l’homosexualité avait été majeure, l’ensemble, des habitants des deux villes, se serait vu disparaître au bout d’une petite génération, il n’était pas nécessaire de la détruire pour autant d’une façon aussi spectaculaire que cruelle. Si les cités ne se composaient pas uniquement d’homosexuels, alors les motivations divines ne sont pas à notre portée et, dans les deux cas c’est un crime contre l’humanité dont l’histoire d’Israël est truffée. Vue sous cet angle, l’existence d’un Dieu juste bon et miséricordieux paraît très improbable. Après la destruction de Sodome et Gomorrhe, les aventures de Loth et de ses deux filles paraissent toutes aussi improbables, être ivre au point de perdre le souvenir de ses actes rend impossible tout acte sexuel, les incrédules n’ont qu’a en faire l’expérience, de plus deux jours ou plutôt deux nuits de suite, c’est totalement improbable. Le résultat de cette fausse anecdote, c’est que les Israéliens regarderont leurs voisins Moabites et Ammonites avec un certain regard moqueur qui ne sera pas un facteur de paix. On peu douter également qu’un peuple puisse naître à partir d’un couple unique, ce que la Bible ne cesse de ressasser tout en condamnant l’inceste ce qui est contradictoire. Abraham n’a pas d’enfant, il est âgé et son épouse à quatre-vingt ans, c’est donc avec sa servante Égyptienne qu’il aura Ismaël, qui deviendra le père de tous les Arabes. Devant la jalousie de son épouse Abraham jettera dans le désert Agar et Ismaël, qui ne durent leur salut qu’à l’intervention divine. On peu s’interroger sur la moralité de tout ce petit monde qui a apparemment la caution divine. Dieu fait un miracle et Sarah met au monde Isaac, voilà la descendance d’Abraham d’assurée sauf accident. Justement l’accident arrive, Dieu demande à Abraham de lui offrir son fils en sacrifice, les Chrétiens y voient une allusion au sacrifice de Jésus sur la croix. En fait c’est une monstruosité, le prétexte est de tester Abraham, Dieu qui sonde le cœur et les reins des hommes n’aurait jamais dû recourir à un tel procédé. Quant à Abraham, il ne se fait pas répéter un ordre aussi incongru. Les sacrifices humains ne sont pas de mode dans cette région, à quoi peu correspondre cette demande ? À inscrire dans le marbre qu’il faut dans toutes les circonstances obéir aveuglément à la volonté divine ; ce qui amènera jusqu’à nos jours les crimes les plus atroces. Les Israéliens veulent toujours retrouver les prétendues frontières datant du roi Salomon, les Palestiniens veulent récupérer la terre de leurs ancêtres communs aux deux religions ayant le même Dieu et se référent en partie aux même écritures sacrées. On peut mesurer la responsabilité des inspirateurs de telles inepties. Les religions monothéistes sont des religions de mort, les Chrétiens entre eux, les Musulmans aussi entre Chiites et Sunnites et entre Chrétiens et Musulmans. La guerre en Irak en est une parfaite illustration. Dieu dit à Abraham qu’il donnera à sa postérité toute la Palestine et un peu plus, toutes les terres entre le Nil et l’Euphrate, cette prophétie ne s’est jamais réalisée, et ne se réalisera jamais. Comme les Cananéens n’ont pas été avertis du choix divin, le malentendu perdure de nos jours après une parenthèse de 1818 ans Entre la terrible répression romaine après la révolte de Bar-Kokhba à la déclaration de l’Indépendance totale de l’état d’Israël. Dieu prévient aussi Abraham que sa descendance sera retenue pendant quarante siècles en Égypte, mais il délivrera son peuple et lui donnera la terre promise. Ce n’était pas un cadeau pour des raisons déjà expliquées précédemment, mais attachons-nous au récit.


Isaac eut deux fils, Ésaü et Jacob. Pour un plat de lentille Ésaü cède son droit d’aînesse à Jacob qui incontestablement a le sens du commerce ; ses descendants honoreront sa mémoire, mais dans tous les cas nous sommes en face d’un imbécile et d’un escroc. Isaac devenu aveugle et sur le point de mourir demande à sa femme Rébecca de lui amener son fils aîné Ésaü pour lui donner sa bénédiction ce qui en faisait le chef de la tribu. Grâce à la ruse de Rébecca, Jacob pût se substituer à Ésaü et reçut ainsi la bénédiction paternelle. Apparemment cette intrigue malhonnête reçut la bénédiction divine. Fuyant le courroux de son frère, Jacob se réfugia chez son oncle Laban où, après des péripéties familiales douteuses Jacob épousa ses deux cousines Léa et Rachel qui lui firent une douzaine d’enfants avec l’aide des servantes de ses épouses qui furent bien accommodantes. En rentrant chez lui, pour échapper à l’atmosphère pesante qui régnait dans sa belle-famille, et revoir son père avant sa mort, sans oublier de se réconcilier avec son frère. Jacob vécut une aventure bizarre. Après avoir mis sa famille en sûreté, il se trouva avec un homme avec qui il se battit toute la nuit, les deux combattants devaient être de rude adversaires pour se battre aussi longtemps. Au petit jour, le combat cessa sans vainqueur, blessé à la hanche Jacob s’enquit de l’identité de son adversaire qui se révélera être Dieu Lui-même, qui profitant de l’occasion changea le nom de Jacob en Israël. L’histoire de ce changement de nom est tirée par les cheveux mais, il fallait bien expliquer comment Israël devint une nation. Avant d’arriver chez Laban, et s’étant endormi il eut une vision, une échelle joignait le ciel et la terre et des anges en grand nombre montaient et descendaient, au sommet Dieu lui fit un grand discours dont toutes les implications ne sont pas accomplies, en effet sa postérité devait recouvrir toute la terre du nord au sud et de l’Est à l’Ouest. Par contre, un élément qui ne fut jamais expliqué ou même approfondi reste mystérieux en l’occurrence, la cohorte d’anges montant et descendant la Grande Échelle céleste. Celle-ci peut-elle figurer les âmes, s’incarnant dans les humains, symbolisée par leur descente de l’Échelle, et une fois la vie terrestre accomplie, remontent l’échelle d’où ils étaient descendus. Nous reverrons ce point avec les Évangiles et la disparition d’Élie sur un char de feu.



1.2. — L’ODYSSÉE ÉGYPTIENNE


Ce pays joue un grand rôle dans le destin d’Israël, et par l’histoire de Joseph fils préféré de Jacob avec Benjamin, les deux enfants de Rachel qui mourut en mettant au monde son dernier fils. Thomas Mann dans une saga de Joseph et ses frères nous narre avec talent la rocambolesque aventure de Joseph. C’est sûrement l’aventure la plus plausible que la bible nous raconte, ou tout du moins dont l’auteur s’est inspiré. N’oublions pas que le but de l’auteur est de donné des racines à son peuple tout en occultant ce qui peut déranger. Par son attitude odieuse envers ses frères (ils ont également une sœur) Joseph fait naître la haine dans leur cœur. Ne pouvant le tuer, ils le jettent dans une citerne et raconte à leur père qu’une bête féroce l’a dévoré. Tout cela pour faire venir Joseph à la cour de Pharaon. Comme à son habitude le récit biblique ne donne aucune information sur ce Pharaon, ni son nom, ni son rang, mais il faut expliquer pourquoi Jacob et toute sa famille se retrouvèrent en Égypte. Nous avons pourtant une piste qui peut nous permettre de mieux cerner ce Pharaon. Les Égyptiens sont des Africains, et non des sémites qu’ils méprisent, la supériorité de leur civilisation, de leur religion, de leur culture, de la vassalité de la Palestine, font qu’il est très improbable qu’ils lient commerce avec un sémite du moins à ce niveau-là. C’est également pourquoi nous pensons qu’Abraham était Égyptien. Joseph par son talent, son intégrité, son charisme accède à la cour de Pharaon qui ne peut-être qu’un Hyksos, ce peuple sémite ayant envahi la basse Égypte. Il gère avec talent les sept années d’abondance, et prépare les sept année de disette. C’est à l’occasion de cette disette que la famille de Joseph va s’installer en Égypte, ils furent soixante-dix à s’établir, c’est-à-dire la famille de Jacob soit une trentaine de personnes plus une quarantaine de serviteurs, probablement des Cananéens. La disette passée on peut se demander pourquoi ne retournèrent-ils pas en Palestine, leur terre promise ? Tout simplement parce que leur histoire s’arrêterait là. Le séjour en Égypte doit durer suffisamment longtemps pour pouvoir expliquer l’exode qui a bien eut lieu, il y en a même eu plusieurs, mais pas du tout comme la Bible le raconte, car il faut cacher la véritable identité des habitants du royaume de Judée. Entre temps les Égyptiens chassèrent les Hyksos après une longue reconquête. Si l’Égypte a pu être envahie par les Hyksos c’est qu’elle devait être très affaiblie, or il y eut une très grave crise à l’avènement d’Aménophis IV. Ce Pharaon institua le culte d’Aton et pris le nom royal d’Akhenaton, il n’y eut plus qu’un seul culte rendu en Égypte ceci en rupture avec le clergé resté fidèle à Amon. Akhenaton construisit une ville splendide à son nouveau dieu en négligeant tout le reste de son peuple, de plus il s’institua représentant de son dieu. Son exemple fut repris par les empereurs Romains, le Pape, les Rois et les capitaines de navires qui se déclarèrent seuls maîtres après Dieu. Désorganisée l’Égypte succomba à ses envahisseurs, un malheur n’arrivant jamais seul le Nil qui régit l’agriculture eut de sévères débordements et des crues bouleversantes, qui amena les fameuses boues rouges, les grenouilles, les poux, les mouches venimeuses, la mort des troupeaux, l’invasion des sauterelles et bien d’autres calamités. Les Égyptiens y virent la vengeance du dieu Amon délaissé par le culte officiel dédié à Aton. À la mort d’Akhenaton, les prêtres fidèles à Amon reprirent le pouvoir supprimant le culte d’Aton et exilèrent tout ceux qui voulaient rester monothéiste. Ce fut le premier exode, le second se réalisa à l’occasion de la reconquête de la Basse Égypte et le troisième à l’occasion de règlements de compte politiques où, pour faire bonne mesure, ils exilèrent également tous les indésirables.


 

1.3. — MAIS QUI ÉTAIENT RÉELLEMENT LES HÉBREUX.?


La Palestine est une mosaïque de peuples venus de nombreux pays méditerranéens, les Gaulois auraient colonisé une partie de celle-ci donnant naissance aux Galates, voire aux Galiléens. Les Philistins seraient venus de la mer, peuple des îles méditerranéennes. Les Hébreux seraient des cananéens des hauts plateaux de Palestine qui seraient descendus dans les vallées. Il est une réalité à pendre, c’est que la Palestine est une province sous domination Égyptienne, la langue hébraïque, si nous en croyons les spécialistes, serait issue du Phénicien et de l’Égyptien, en comparant les trois écritures il est évident qu’elles ont de nombreux points communs. Quant à Israël, nous en trouvons trace pour la première fois grâce à une stèle Égyptienne qui célèbre une victoire du Pharaon Méneptah en 1239 avant notre ère. On peut noter qu’à cette époque Israël était sensé être en Égypte, retenu par un Pharaon inconnu et non en train de guerroyer au pays de Canaan contre un Pharaon connu. Ce qui est remarquable dans la Bible, c’est que nous pouvons retrouver la réalité sous la légende, comme sur une peinture ancienne, en effaçant la dernière couche on retrouve la peinture originale. Pour ce travail, nous avons trois outils : la bible, l’histoire connue des peuples qui entoure Israël et l’archéologie. Nous avons donc appris que le passage de la Mer Rouge n’a jamais eu lieu (Bible d’Ostie) une erreur de traduction en est à l’origine, en réalité ce fut la mer de roseaux qui sous un fort vent d’est soufflant tous les ans à la même époque s’assécha suffisamment pour laisser passer non les Hébreux qui sont déjà en terre Cananéenne mais les Égyptiens apostats convertis au monothéisme d’Akhenaton. Évidemment, c’est beaucoup moins glorieux que le passage de la mer Rouge qui aurait vu un Pharaon, non identifié, englouti avec son armée après que les eaux se refermèrent sur eux. Tout cela sans qu’aucune trace historique qui traite de prés ou de loin d’un aspect aussi important de l’histoire Égyptienne gravée sur les temples et monuments.



1.4. — L’EXODE BIBLIQUE


En quatre siècles, nous raconte la bible, les hébreux qui étaient soixante-dix au départ devinrent beaucoup plus nombreux. La Bible nous parle de 650 000 hommes auxquels il faut ajouter autant de femmes, s’ils ont abandonnés la polygamie, et au moins deux enfants par couple ce qui nous amène à une population de deux millions six cent mille personnes, ce qui est impossible. Pour s’en convaincre il suffit de faire un trapèze avec une base de soixante-dix une autre de deux millions et demi la hauteur étant de quatre cents. Pour aboutir au résultat que l’on connaît, il aurait fallu que la population atteignent le chiffre de trois cent cinquante mille personnes au bout de cinquante ans ce qui paraît impossible. De plus nous savons que la population égyptienne est évaluée, à l’époque, à un million et demi de personnes, le déséquilibre est trop grand et il est impossible que le peuple hébreux ce soit développé en Égypte, et si les soixante-dix personnes sont restées dans ce pays, elles s’y sont dissoutes. Nous sommes bien en face de mythes fondateurs destinés à redonner une âme à un peuple dans la détresse en exil et, quitte à se façonner un passé, autant qu’il soit attractif et glorieux. Yahvé a son peuple qui a atteint sa maturation, un Pharaon qui n’a pas connu Joseph l’a réduit en esclavage, les plaintes de ce peuple souffrant sont montées jusqu’à lui. L’Éternel suscite au sein de son peuple un sauveur ; ce thème sera repris mille trois ans après par les Chrétiens, ce qui a marché une fois peut réussir une deuxième. Mais le plan de Dieu a été éventé par Pharaon qui décide de trucider tous les mâles qui naîtront, c’est sa future main d’œuvre que pharaon est entrain de sacrifier, par ruse, le futur Moïse est sauvé et sa sœur Myriam le confie au Nil dans une corbeille d’osier c’est sûrement un très grand miracle car à l’époque le Nil est infesté de crocodiles. C’est la sœur de Pharaon qui va récupérer le bébé et en faire un prince Égyptien. L’auteur de la bible mélange avec bonheur la réalité et la fiction. En effet Moïse, qui en réalité s’appelle Oursassef, avant la traversée de la mer de roseau, est bien un prince égyptien et n’est sûrement pas un sémite, les Égyptiens savaient faire la différence. Pour s’en convaincre il suffit de regarder les personnages qui ornent leurs temples et monuments. Au moment où Dieu décide de sortir son peuple d’Égypte et le départ du soi-disant peuple il se passera tout de même quatre-vingts ans de souffrances et de captivité, c’est que toute une génération est enterrée en Égypte sans laisser aucune trace, ni sur les pierres ni dans la terre. En réalité ce ne sont pas les Hébreux qui sortiront d’Égypte mais les monothéistes d’Aton qui seront chassés d’Égypte pour apostasie, c’est là que le mot Exode prend tout son sens, l’exode c’est partir de chez soi et non y retourner. C’est ce qu’on pourrait appeler un lapsus révélateur, il faut toujours tourner sa plume sept fois dans l’encrier avant d’écrire cela vaut pour l’écrivain, mais aussi pour le lecteur, il est indispensable d’étudier le récit avant de lui décerner l’Imprimatur de l’authenticité.


Oursassef, pressé par Pharaon et son armée de quitter l’Égypte, se trouva devant la Mer de Roseaux qu’il devait traverser. Ce prince égyptien adorateur d’Aton est un prêtre initié dont les connaissances sont très grandes. Il sait qu’il ne peut traverser impunément la Mer de Roseaux, mais il sait que dans trois jours un vent d’est soufflera suffisamment longtemps pour repousser les eaux dont le niveau baissera assez pour permettre un passage à gué. Pour un motif religieux, il négociera avec Pharaon une trêve de trois jours, au bout de trois jours le vent se leva comme prévu ce qui permis le passage des exilés. C’est là, qu’Ourssassef pris le nom de Moïse, qui signifie bien sauver des eaux. Évidemment c’est moins glorieux que le passage de la Mer Rouge, mais beaucoup plus plausible, car il aurait fallu des qualités d’alpinistes pour évoluer parmi les rochers, ceci dit, faire passer près de trois millions de personnes aurait demandé un temps suffisamment long pour permettre aux Égyptiens de les rattraper. Quant à l’engloutissement de l’armée égyptienne et de Pharaon, il y aurait des traces mêmes indirectes par le changement de souverain, or l’histoire ne relate aucun fait susceptible de donner une consistance au récit biblique. Il en est de même pour la traversée du désert qui se fit sans peine. Les Égyptiens s’installèrent dans le sud du pays de Canaan qui devin la Judée. Bien évidemment il n’y eut aucune conquête puisque la Palestine était sous domination égyptienne. Nous avons pour preuve, les recherches archéologiques effectuées dans une période récente démontrent que, la fameuse prise de Jéricho, n’a pas eu lieu, à l’époque la ville n’était plus qu’un hameau sans rempart. L’histoire de Josué arrêtant le soleil et la lune, pour pouvoir terminer victorieusement sa bataille démontre l’ignorance des lois de la gravitation bien connue des Égyptiens. L’auteur de ce conte pour enfant ignore que c’est la terre qui tourne sur elle-même le soleil restant fixe par rapport à celle-ci. Il ignore également qu’à l’équateur, la vitesse de rotation de la terre est d’environ 1600 Km heure, à cette vitesse un arrêt brutal détruit tout ce qui se trouve à la surface du globe, et Josué n’aurait jamais eu le temps de terminer sa bataille. Et si, quelquefois la Lune s’arrête de tourner autour de la Terre c’est sur le nez que Josué l’aurait prise. Rien d’étonnant à ce que l’Église Catholique refuse les travaux de Copernic et de Galilée qui ouvrent la porte à une connaissance qui met l’église en péril.


À peine sorti d’Égypte, Moïse monte sur le Sinaï pour y rencontrer Dieu qui lui donne la Loi, curieusement cette Loi ressemble à s’y méprendre au code d’Hammourabi édité quelques siècles plus tôt. L’ancien testament étant rédigé pendant la période de captivité à Babylone, Esdras n’a qu’à se baisser pour s’emparer des éléments qui étofferont son histoire. Quand Babylone s’effondre sous les coups de boutoir des Perses, les exilés sont autorisés à regagner leur pays d’origine, et les rédacteurs de la Bible continuent leur narration dans le seul sens qui leur convient, ignorant qu’il s’est passé cinquante ans entre la captivité et le retour soit une génération et demie. Tous les exilés ne sont pas rentrés, et pour cause, d’abord ceux qui n’ont pas manqué de mourir en exil et ceux qui intégrés au pays d’accueil n’avaient aucune raison de risquer une aventure très incertaine. Alors qui est rentré au pays ? Une poignée de religieux accrochés certainement à l’idée que Dieu leur avait confié une mission. Que trouvèrent-t-ils à leur retour ? Nul ne le sait, mais est-ce crédible de croire que les Judéens qui avaient épousé des Cananéennes durent répudier leurs épouses, cinquante ans après ? Il est probable qu’ils construisirent un temple à Jérusalem qui n’a pas pu avoir la magnificence de celui que Salomon aurait construit au temps du royaume unifié. De récentes recherches archéologiques ont démontré que l’histoire de David et de Salomon tient d’avantage de la mythologie que de la vérité historique. Un exemple : la relation de l’affrontement entre David et Goliath démontre l’irréalité du récit. Un géant du type de Goliath avait des parents des frères des sœurs et des cousins, or il est seul, sa taille gigantesque près de trois mètres de haut aurait été plus un handicap qu’un avantage et n’aurait pu dans un aucun cas être un puissant guerrier, à moins qu’un cyclope se soit égaré chez les Philistins. Mais pour valoriser David, humble berger incapable de revêtir la cuirasse du Roi Saül, rien n’est trop démesuré pas même la description de l’armement du terrible Goliath qui est celui d’un phalangiste Macédonien qui ne mettra les pieds dans la Palestine que sept siècles plus tard, ce qui nous donne une idée de la date à laquelle un tel récit a été composé. Quant au temple de Salomon, pour peu que celui-ci soit un roi puissant, il aurait nécessité une puissance économique considérable qui n’a malheureusement laissé de trace, que dans la bible. Il est interdit d’entreprendre des fouilles sous le temple du roi Hérode, les patriarches y étant prétendument ensevelis. Il est évident que les religieux Juifs d’Israël savent très bien ce que les chercheurs peuvent y découvrir et les conséquences que cela entraînerait.


Josias, roi de Juda et prince très pieux, aurait retrouvé dans le temple détruit par les Babyloniens un texte écrit par Moïse qui fut intitulé Deutéronome, ce qui signifie seconde loi. Cette pratique commune à toutes les religions consiste à faire endosser par un personnage célèbre un texte écrit par un second couteau. Exemple les Évangiles, une bonne partie des lettres de Paul, la seconde épître de Pierre (on se demande s’il a écrit la première), d’ailleurs l’Église admet le fait et nous pouvons l’encourager dans cette voie.

En 334, avant notre ère, Alexandre le Grand conquit tout le Moyen-Orient et fonda Alexandrie étendant à toutes ses conquêtes la fabuleuse civilisation grec ce qui ne posa aucun problème à tous les peuples conquis sauf, bien entendu, aux Judéens qui s’accrochaient à leurs passé imaginaire et au monothéisme qu’il véhiculait. Après la mort d’Alexandre, l’empire fut divisé entre ses généraux. Les Séleucides héritèrent de la Palestine, Syrie comprise et régnèrent de 312 à 63 avant notre ère et entreprirent d’helléniser la région. Les fils de Matthias surnommés les Maccabées entreprirent une lutte homérique, et réussirent à obtenir la liberté religieuse (qu’ils refusaient aux autres religions) et obtinrent l’indépendance de la Judée, qui cessa en 63 avec l’arrivée des Romains. C’est malgré ce que raconte la Bible un des rares moments d’indépendance dont bénéficia ce peuple. Avec les Romains, ce sont de noires pages d’histoire qui vont s’écrire pour le peuple Juif dont seule la Choa dépassera en horreur nonobstant les persécutions qu’ils subirent pendant deux mille ans. L’histoire que nous allons aborder maintenant n’y est pas étrangère.



1.5. — LE NOUVEAU TESTAMENT.


Nous venons de voir que les tribulations du peuple Juif étaient dues aux manquements de ses Rois et aux commandements de leur Dieu, alors qu’elles ne sont dues qu’à l’hégémonie de ses voisins. Les religieux ayant fait de ces tribulations le bras armé de Dieu pour ramener son peuple dans le droit chemin. 3200 ans de souffrances qui ne sont pas terminés puisque, aujourd’hui l’histoire continue, sauf que de martyre, Israël est passé au rôle de bourreau bénéficiant de l’aide inconditionnelle de l’administration du président Bush soutenus par les fondamentalistes chrétiens.

Vers la fin du premier siècle de notre ère, nous apprenons que le Dieu des Juifs avait un fils caché ; en fait cette histoire ne prend véritablement forme qu’au milieu du quatrième siècle avec effet rétroactif au milieu du premier siècle. À lire l’Ancien Testament et aux moments les plus sombres de son histoire ancienne, les prophètes ont toujours prédit, pour soutenir le moral du peuple que Dieu suscitera un héros qui redonnera la souveraineté à ce peuple ballotté entre tout tous ses conquérants. Ce héros annoncé sera issu de la famille du roi David dont l’ancien testament à fait un grand roi, alors que l’archéologie nous apprend qu’il fut au mieux un chef de guerre ayant connu quelques succès. En fait la prophétie se réalisera avec l’avènement des Maccabées tout simplement parce que cela devait arriver un jour ou l’autre. On peut dire que la prophétie s’est réalisée une seconde fois, puisque Israël devenu une nation s’étendant sur une partie des territoires de la Palestine sans occuper la totalité de l’ancien royaume de Salomon tel que décrit dans l’ancien testament.


Le Nouveau Testament se compose de quatre évangiles, des Actes des Apôtres, des Épîtres de différents auteurs et de l’Apocalypse terme grec qui signifie « révélation ». Ces différents textes ne sont pas signés, ils sont attribués à des individus qui sont sensés leur donner une caution historique. Ces écrits sont rédigés en Grec, langue parlée dans tout le bassin méditerranéen. Deux Évangiles, le premier selon Saint Marc et le second selon Saint Jean commencent par le baptême de Jésus, les deux autres, Mathieu et Luc, décrivent la naissance du fils de Marie et exposent deux généalogies différentes ; descendante pour Mathieu D’Abraham à Joseph montante pour Luc de Joseph à Adam. Nous ne pouvons qu’être admiratifs de l’excellence de l’administration juive qui malgré les tribulations de son état, a pu conserver des archives remontant au début de l’humanité. Pourtant cette mise en scène s’avère inutile puisque Joseph n’est que le père nourricier du futur Messie. Il était pourtant facile de faire l’arbre généalogique de Marie qui était issue d’une excellente famille mais à cette époque en Orient les femmes ne jouaient pas les premiers rôles. Marie jouissait d’un atout très important, elle était exempte du péché originel, c’est une grave injustice pour tous les autres qui durent trimballer avec eux ce bagage encombrant. Vous imaginez le monde sans péché originel !


Nous ne connaissons pas la date de naissance de Jésus, le 25 décembre date de naissance de Mitra, son concurrent est une imposture datant du cinquième siècle, nous ne connaissons pas non plus ni le mois ni l’année. Pourtant, selon les exégètes, les rédacteurs des Évangiles se sont inspirés de témoignages directs de personne ayant connu Jésus de son vivant. Matthieu ne s’embarrasse pas, il situe la naissance de Jésus aux jours du roi d’Hérode mort 4 ans avant notre ère ce qui nous amène à une date approximative de 78 avant notre ère. Luc situe la naissance de Jésus au moment du recensement ordonné par César Auguste empereur des Romains. Ceci pour justifier le lieu de naissance Bethléem. Chacun devant se faire recensé dans sa ville de naissance, ce qui est complètement faux, le recensement étant généralisé à tout l’empire ont peut imaginer le désordre engendré. Le but du recensement étant d’établir l’impôt, c’est donc au lieu d’habitation que devait se faire le recensement et à Nazareth lieu de séjour de joseph et Marie. Ce n’est pas, non plus l’idéal puisque la ville de Nazareth ne se trouve sur aucune carte de l’époque. La vérité historique c’est que Nazareth n’apparaît qu’au milieu du VI° siècle, découverte par l’impératrice épouse de Justinien qui baptisa un hameau inconnu pour donner consistance aux écritures. Évidemment, l’impératrice est une excellente Chrétienne animée d’une grande foi.


Luc est en contradiction avec Matthieu est avec lui-même, puisqu’il affirme ; que Jésus est né au jour du roi Hérode, c’est-à-dire au plus tard en 739 de Rome et au moment du recensement de Quirinus en 750 de Rome. Ces contradictions s’expliquent par le fait que les auteurs des Évangiles sont Grecs, et qu’ils ne connaissent pas grand-chose de la Palestine, ni de sa géographie, ni de son histoire. La narration de l’aventure des rois Mages est également un conte à dormir debout. Pour donner une consistance historique au Jésus, Roi d’Israël, ils n’hésitent pas à ressortir de la Genèse la fable qui a servi pour la naissance de Moïse. Les astrologues de Pharaon lui indiquent que la montée d’une étoile à l’horizon annonce la naissance d’un sauveur pour les Hébreux. Pour parer au danger Pharaon décide de tuer tous les nouveaux-nés des hébreux. Pour Luc et Matthieu, l’étoile sert de guide à trois rois Mages venant de pays différents, pour servir de guide, l’étoile devait se trouver suffisamment basse pour indiquer un point précis, donc ce n’est pas une étoile. Un astéroïde peut-être pourrait faire l’affaire mais cela fait beaucoup moins riche. Les rois Mages arrivé à Jérusalem ne savent plus où aller, ils vont donc chez Hérode roi de Judée pour lui demander où devait naître le roi des juifs. Deux remarques, leur démarche est inconvenante et leur qualité de mage très usurpée, ils auraient dû se douter qu’ils mettaient la vie de l’enfant en danger, d’autre part ils utilisent le terme de christ d’origine grec qui n’apparaîtra que beaucoup plus tard.


Cet accroc révèle la rédaction tardive des évangiles par des Non-juifs. Après avoir informer ses illustres visiteurs que si un roi doit naître en Judée ce ne peut-être qu’a Bethléem, il les laisse partir sans prendre la précaution de les suivre discrètement. Des Mages aussi naïfs pour prévenir un roi en exercice que son successeur allait naître incessamment ne se seraient aperçus de rien. Bien évidemment, comme Pharaon, Hérode fit passer par le fil de l’épée tous les nourrissons de plus de trois mois. Ce fait usurpe une réalité, Hérode qui n’est pas un naïf et qui a la réputation d’un politicien roué a fait face quelque temps auparavant à une révolution de palais qui se termina dans un bain de sang dont furent victimes plus de six mille personnes. Prévenu par l’ange Gabriel sorti de sa sieste Joseph emmena sa femme et son fils à dos d’âne pour aller se réfugier en Égypte, c’est devenu une manie chez les Hébreux dès qu’il y a un problème, on se réfugie en Égypte. Mais Luc ne parle pas de la fuite en Égypte ni du massacre des innocents. Les exégètes parleront de complémentarité alors que les récits sont différents voir contradictoires et plus près de la fable enfantine que de la réalité. Mais à l’époque qui peut se soucier du lecteur, seules les élites sont cultivées et l’illettrisme est proche de 98 %. Ces textes sont destinés aux prêtres qui leur donneront le sens désiré. Ce n’est pas étonnant si au seizième siècle, l’Église s’oppose à l’invention de l’imprimerie, et à la diffusion de la Bible pourtant le premier livre à sortir des presses de Gutenberg. Ils connaissaient le danger, d’ailleurs qui, de nos jours, essaie d’ouvrir le Livre pour essayer de comprendre prés de 2000 ans de culture judéo-chrétienne qui nous tient lieu de civilisation ?



2 — EN FAIT DE QUOI S’AGIT-IL ?


Après les Égyptiens, les Assyriens, les Grecs et les Séleucides, ce sont les Romains qui occupent directement et par vassal interposé le royaume d’Israël et de Judée. Cela aurait fait près d’un siècle au moment où Jésus commence son ministère. À chaque fois que ces deux états ont des problèmes, en fait tout le temps, c’est l’impiété du peuple ou de ses dirigeants qui est en cause. Afin de sortir du piège, une seule solution paraît possible pour retrouver grâce auprès de leur Dieu. Les prophètes haranguent les foules ressortent leurs précédentes prophéties dont le vague permet à chaque fois de les remettre au goût du jour. Il y a aussi la prophétie messianique qui promet d’envoyer un libérateur qui sera obligatoirement de la lignée de David. Chaque fois que les deux royaumes s’en sortent ensemble ou séparément, on peut dire que les prophéties se sont réalisées. Les rois et leurs sujets redeviennent pieux, le peuple retourne au temple, les prêtres refont des affaires, les impôts rentrent dans les caisses royales, tout redevient normal jusqu’aux prochaines conquêtes. Or la dernière, celle des Romains durera près de deux siècles avant que les deux royaumes soient rayés de la carte et ses habitants dispersés aux quatre coins du monde connu. Pour ceux qui se demande pourquoi et comment Dieu a-t-il pu abandonner son peuple de cette façon, la réponse est simple. Yahvé a tenu ses promesses, il a bien envoyé un Sauveur et tenez vous bien cette fois il n’a pas lésiné ; ce n’est pas un obscur descendant du roi David, mais son propre fils. Vous comprendrez bien qu’après l’avoir pendu au bois, enfoncé des clous dans les mains et les pieds, ridiculisé avec une couronne d’épine, le peuple juif, puisque maintenant il ne s’agit plus que de lui, est complètement abandonné. C’est du moins ce que veulent nous faire croire les Chrétiens qui se sont autoproclamés peuple élu, dépouillant les Juifs de leurs livres en se les appropriant, les déclarant caduques en les désignant par le titre « Ancien Testament » et se mirent à écrire le Nouveau Testament sous l’inspiration du Saint-Esprit qui fut découvert en même temps que le fils. Il était cachottier le Père Éternel. Bien évidemment tout cela est faux et devrait être poursuivi pour abus de confiance ou pour crime contre l’humanité en examinant les moyens mis en place pour évangéliser le monde.


Quand Jésus commence son ministère, la situation est très tendue, les zélotes sont très actifs et autour de Jésus on trouve Simon le zélote et Juda l’Iscariote, ce qui donne une idée de l’ampleur du mouvement, de la nervosité des Romains prêts à réprimer toutes tentatives de rebellions. Les Saducéens maîtres du temple collaborent avec l’occupant, les Pharisiens tentent de ramener le peuple à Dieu en appliquant la Loi, poussant l’exagération du détail au ridicule. Les Évangiles ne parlent pas des Esséniens qui sont pourtant présents ce sont des thérapeutes qui soignent le corps et l’esprit, un peu comme Jésus. La médecine moderne pourrait s’en inspirer sans laisser ce soin aux nombreux charlatans qui se cachent derrière les sciences ésotériques faisant leurs choux gras de la crédulité populaire. Celle-ci se substituant à la crédulité religieuse, les charlatans savent habilement changer de registre sans oublier de se remplir les poches. Les Esséniens sont bien présents à cette époque troublée, ils forment deux groupes distincts, un groupe élitiste proche d’une école de formation, un groupe familial classique œuvrant dans le peuple. Le cardinal Daniélou voyait dans les Esséniens les prémices du Christianisme, il n’avait pas tout à fait tort, sa hiérarchie y étant opposée, car limitant la révélation, censée être apportée uniquement par le Christ. Néanmoins il est indéniable que l’organisation de la partie religieuse de leur groupe préfigure l’institution monastique qui subsiste de nos jours. Le recrutement se fait essentiellement auprès de jeunes sans défauts physiques considérés comme une marque du péché. D’ailleurs Jésus lui-même chasse les démons pour guérir les corps. Mais de là à prétendre que Jésus était Essénien, il y a un pas que nous ne franchirons pas, pourtant son histoire ressemble terriblement à celle du Maître de Justice. Les Esséniens, surtout leur élite, sont opposés aux gardiens du Temple plus prompt à s’occuper de leurs intérêts matériel que de faire le lien entre l’homme est Dieu, ce qui est la vocation du religieux. Nous verrons tout au long de notre étude que le bien matériel est la pierre d’achoppement qui pourrit le religieux dès sa formation, un véritable péché originel. Au dernier siècle de l’ère ancienne le chef des Esséniens qu’ils nomment le Maître de Justice, fut arrêté par les prêtres et crucifié, avec la complicité, ou par les Romains. Les Esséniens croyaient au retour de leur Maître de Justice non par un nouvel envoyé, mais par la réincarnation de son âme. S’agit-il de Jean le Baptiste ? Il prêchait la repentance et la purification par le baptême rite profondément Essénien qui pratiquait la purification par l’eau tout au long de la journée. S’agit-il de Jésus ? Son cousin, selon les textes. Dans les deux cas, c’est peu probable, mais nous pouvons remarquer que la réincarnation ne pose pas de polémique, même les Pharisiens scrupuleux à l’extrême demande au Baptiste s’il n’est pas Élie réincarné. Il ne faut pas oublier que le prophète Élie n’a pas eu une mort comme tout le monde, il monta dans un char de feu et disparu dans la nuée aux yeux d’Élisée son disciple. Un char de feu ? De notre temps on appellera ce char une fusée. Alors les fils de Dieu venus féconder les filles des hommes sont-ils revenu voir leur descendance ? La question reste en suspens en attendant une nouvelle manifestation extra-terrestre. L’importance des Esséniens est telle que c’est extrêmement curieux que les Évangiles n’en fassent pas mention, d’autant que dans les Manuscrits de la Mer Morte aucun texte ne fait allusion même de loin aux événements relatés. Nous allons risquer une hypothèse : et si le cardinal Daniélou avait plus que raison ! Hé bien les premiers Chrétiens se seraient eux. Plus loin nous verrons d’autres fait troublant qui peuvent accréditer cette thèse.


Les premiers soucis des rédacteurs des Évangiles est de coller au plus près, les textes de l’Ancien Testament pour donner à leur narration une consistance véridique. Pratiquement à chaque épisode important il est répété à l’envie ; cela arriva pour que s’accomplisse la prophétie. C’est un peu comme les prédictions de Nostradamus, on explique après coup ce que l’on ne voyait pas avant (il n’en reste pas moins que certaines de ses prédictions restent surprenantes, mais là n’est pas le sujet).


Marc et Jean commencent leur récit pratiquement par le baptême de Jésus. Il naît sans tache, sans péché, alors pourquoi a-t-il eu besoin de se faire purifier par le baptême ? Les fausses réponses ne manquent pas, par humilité, pour donner l’exemple, pour montrer sa proximité avec les hommes ? En fait c’est un accessoire pour faire parler Dieu qui ouvre le ciel pour dire : celui-ci est mon fils bien aimé en qui j’ai mis toute ma confiance. Si cela devait être dit, c’est que ça n’allait pas de soi, mais il y a un inconvénient à ces redondances ; à force de vouloir trop prouver on introduit le doute, mais étant malins, ils ont trouvé l’antidote, nous le verrons plus loin.


L’Évangile de Jean est censé représenter le courant des gnostiques Chrétiens, ils se distingue par son originalité et ses différences, voir ses contradictions, avec les trois autres dits synoptiques. Une de ces particularités est la narration des noces de Cana, le nom des époux est caché, mai la noce est d’importance, les jarres d’eau concernées par le miracle contiennent deux à trois mesures : soit une centaine de litres par jarre, pour un total de six cents litres. Nous sommes à la fin de la noce puisque le vin vint à manquer, six cent litres sont nécessaires pour la terminer, les invités devaient êtres nombreux, les invitants devaient avoir un rang social élevé avec la fortune correspondante. Que venait-y faire le fils du charpentier, qui n’avait pas une pierre pour y reposer sa tête ? La mère de Jésus se comporte comme la maîtresse de maison en l’absence du maître de maison, et donne des ordres à son fils pour résoudre le problème. Nous serions tentés de dire ce qui saute aux yeux, le marié est bien Jésus, son épouse est bien Marie-Madeleine, qui le suivra partout pendant sa campagne dont le but n’est pas celui que les évangélistes mettent en avant.


Jésus était marié ? c’est certain dans le cas contraire ses ennemis, il n’en manquait pas, le lui auraient reproché. En Palestine, à cette époque, un homme adulte devait être marié et avoir des enfants. Le fait de ne pas avoir d’enfants était le signe d’une malédiction divine, le fait de ne pas être marié indiquait que l’individu était sans père, né de la prostitution. Le choix n’est pas aisé. Par déduction, nous pouvons dire que Jésus était d’essence royale sans appartenir à la lignée de David qui au bout de mille ans de chaos devait être éteinte.


Imaginez vous en mille neuf cent quarante-quatre, au mois de mai, qu’un envoyé de Londres vienne vous annoncer une bonne nouvelle, votre première réaction serait de dire les alliés vont débarquer. Car de toute évidence c’était le souhait et le désir de nombreux Français qui s ‘attendait à un événement de cette nature. Remontons dix-neuf siècles en arrière, un homme que rien ne distingue particulièrement vienne dire aux Juifs, aux Samaritains, aux Galiléens, je vous annonce la bonne nouvelle (en Grec l’Évangile). La réponse serait immanquablement, nous allons chasser les Romains. D’ailleurs c’est ce que tentèrent les juifs à deux reprises en soixante-six de notre ère et en cent trente, soixante-quatre ans après. C’est clair, les juifs attendaient le prêtre-roi, c’est-à-dire le Messie pour les libérer des Romains. En aucun cas, il s’agissait d’un fils de Dieu venu racheter les péchés du monde et sauver les âmes de l’enfer. Dans la religion Juive, la notion d’âme était pour le moins contestée par la caste des prêtres, les Saducéens. Dans l’Ancien testament, si la notion de Messie existe bien, rien n’indique que Dieu enverra son fils, pour la bonne raison qu’il n’en ait jamais fait mention. La lecture des Évangiles confirme notre point de vue, il suffit de détecter les textes qui ont été insérés afin de changer le sens primitivement exprimé. Annoncer le royaume de Dieu est une façon habile, et sans se trahir auprès des Romains, d’informer le peuple que les forces libératrices du royaume d’Israël (le royaume de Dieu) sont en formation. Les fameuses paraboles sont toutes à double sens, afin que ceux qui ont des oreilles pour entendre comprennent la réalité du message. Dans le cas où ce serait un message purement religieux. Il est absurde que son sens puisse échapper au commun des mortels dont la teneur leur est destinés. Pour comprendre les Évangiles, il ne faut pas oublier deux choses : le religieux et le politique sont extrêmement liés, le destin du peuple est uni avec sa relation divine. Quand le peuple ou le roi s’éloigne de la Loi Divine, Dieu l’abandonne et lui envoi la punition sous la forme d’envahisseurs. Le corollaire veut dire que si le peuple est asservi, c’est qu’il s’est écarté de la loi est que Dieu le punit. Ainsi nous pouvons comprendre le rôle des Pharisiens, qui s’implique à exercer une loi très pointilleuse, pour reconquérir la bénédiction divine. De même, nous pouvons comprendre l’action de Jean le Baptiste qui prêche la repentance pour aplanir les voies du Seigneur, le Messie capable de chasser les Romains. Nous comprenons également, que le Baptiste s’en prenne à Hérode Antipas coupable d’avoir pris la femme de son frère, se mettant ainsi sous la colère de Dieu en enfreignant gravement la loi. Nous pouvons également comprendre le violent antagonisme entre les Esséniens, qui suivent scrupuleusement la loi, et les prêtres qui œuvrent pour leurs intérêts en collaborant avec les Romains. Le problème reste essentiellement politique, la religion et l’argent sont les moyens qui permettent d’accéder au pouvoir. Dans l’histoire de l’humanité, ces trois aspects sont étroitement liés et interdépendants. Notre histoire contemporaine en est l’illustration vivante, nous y reviendront.


La lecture des Évangiles, ne peut se faire sans tenir compte du contexte politique de la Palestine, et donc du besoin d’émancipation d’un peuple asservi qui n’a qu’une ambition se libérer du joug des Romains. Deux tentatives seront vouées à l’échec, la seconde verra l’anéantissement de l’État Juif, la disparition d’Israël pour dix-huit siècles et demi. Décidément Dieu n’en finit pas d’abandonner son peuple ! Sur la globalité des Évangiles, nous pouvons discerner plusieurs parties. La première, qui relate pour deux des quatre, la naissance et la filiation de Jésus, la seconde partie est consacrée au ministère, partie active qui consiste à propager la bonne parole. Cette seconde partie se compose du récit d’anecdotes qui diffèrent d’un Évangile à l’autre. Elles sont consacrées aux paraboles et aux miracles de guérison, les paraboles ont plusieurs sens et ne sont pas toujours bien comprises, même de la part des Apôtres, terme qui signifie envoyé. La troisième partie, de loin la plus importante, relate la passion, couronnée par le récit de la résurrection. Attardons nous sur la dernière semaine de Jésus située vers la seconde partie du mois de mars de l’an 739 de Rome. Elle commence très bien par l’entrée triomphale à Jérusalem, les auteurs des évangiles qui connaissent très bien l’Ancien Testament ont juché Jésus sur un ânon qui n’a jamais été monté, pour les connaisseurs, ce n’est pas chose aisée, et un peu risquée pour une entrée triomphale. Mais à Fils de Dieu rien n’est impossible, et pour faire coïncider l’Ancien et le Nouveau Testament… Le détail ne vaut pas de s’y attarder trop longuement, sauf que ce n’est pas le seul détail qui cloche. Si l’action qui nous préoccupe se passe au milieu du mois de mars deux choses peuvent surprendre ; la première, c’est de savoir d’où proviennent les rameaux et les palmes qui doivent être à l’état de bourgeons à cette période de l’année, la deuxième c’est le figuier maudit. Ayant passé la nuit à Béthanie, l’Évangile de Matthieu nous explique que passant devant un figuier Jésus eut faim et n’ayant trouvé que des feuilles au figuier Jésus maudit l’arbre qui se dessécha. Comment trouver des fruits au printemps sur un figuier ayant déjà des feuilles, alors qu’il ne devrait avoir que des bourgeons ? Une seule explication l’entrée triomphale à Jérusalem située au printemps a eu lieu en septembre à la fin de l’été. Ce n’est pas le seul indice que nous possédons, en Mars les nuits sont fraîches (pendant l’arrestation de Jésus alors qu’il était chez Caïphe, Pierre en attendant sa sortie se chauffait près d’un brasero, car la nuit était fraîche) et il est difficile d’imaginer Jésus et ses apôtres passant la nuit dans le jardin des oliviers à attendre son arrestation. Le récit n’est pas cohérent si Jésus est arrêté au mois de septembre il faut expliquer ce qui c’est passé de septembre à mars, par contre un autre point s’éclairci. Accueilli triomphalement en septembre par une foule qui acclame son roi, rien d’étonnant qu’elle le délaisse six mois après son arrestation, constatant son échec ! Alors que son revirement en à peine huit jours lui fasse préférer Barabbas, le récit manque de cohésion et de logique. Mais qui est ce Barabbas ? Bar Abbas signifie littéralement fils du père, Jésus lui-même se déclare, entre autres, aussi fils du Père. Ce détail est important, Bar Abbas est présenté comme un brigand aux mains des Romains, le Temple ayant sa propre police on peut s’étonner qu’un brigand soit aux mains des Romains qui ne sont sensés que de détenir des prisonniers politiques. La vérité commence à poindre, Bar Abbas est un Zélote, prisonnier des Romains, qui fut crucifié avec deux de ses complices nommés larrons dans les Évangiles, voilà une explication qui ne manque pas de logique. Comment pourrait-on imaginer que Pilate libère un dangereux résistant à l’occupation romaine, dont on entendrait plus parler une fois libre ? De fait nous sommes en face d’une histoire constituée de morceaux choisis en fonction de leur aptitude à donner un sens crédible à la parole enseignée. En se raccrochant au vivier de textes que constituent l’Ancien Testament, il est facile de lui donner une légitimité venant des prophéties. Les textes évangéliques feront références aux prophéties et pour accentuer le trait, et donner ainsi plus de poids à l’argumentation, il est précisé que cela arriva pour confirmer les prophéties. C’est un aveu, la rédaction des évangiles suit scrupuleusement les textes de l’ancien testament.


Les rédacteurs des Évangiles ignoraient deux choses, la première est que leurs textes seraient passés au crible de la logique et de la raison, la seconde, c’est que 2000 ans après le début de leur l’histoire nous en saurions beaucoup plus qu’eux sur les événements qu’ils décrivent. À l’origine les textes du Nouveau Testament, dont la compilation débute au plus tôt au milieu du deuxième siècle, étaient destinés aux responsables des communautés qui deviendront les prêtres et les évêques que nous connaissons aujourd’hui. Ces responsables étaient chargés de commenter les textes au profit des fidèles illettrés pour le plus grand nombre, la contestation ne viendra que beaucoup plus tard au XIX° siècle qui sera pour les églises chrétiennes le commencement de la fin. Pourtant, ils avaient bien verrouillé le système, d’abord par la foi qui consiste à croire sans comprendre, puis par le dogme, pilier incontournable de la foi, et enfin par les mystères qui ont pour but de verrouiller ce qui est inexplicable. Débarrassés de tous ces freins, continuons à explorer les incohérences des textes dits sacrés donc intouchables, et mettre en évidence leurs contradictions qui pour les Chrétiens prouvent leurs authenticités. Nous venons de voir précédemment l’indigence de cet argument. La Passion débute par la Cène où Jésus institue ce qui sera appelé beaucoup plus tard l’Eucharistie, seul l’Évangile de Jean passe cet événement pourtant considérable pour l’église sous silence. Pendant le repas pascal, dont la date diffère entre les Évangiles synoptiques et l’Évangile de Jean dit gnostique, le jeudi pour les uns le mercredi pour les autres, Jésus annonce la trahison de Judas sans qu’aucun de ses apôtres ne réalisent vraiment ce qui pourrait leur arriver. S’agit-il d’une trahison au sens ou ont l’entend aujourd’hui ? Certes non puisque le principal intéressé est au courant, et que les autres font semblant de ne rien comprendre, parce que si vraiment ils n’ont pas compris, on se demande comment on peut confier une mission aussi importante à de pareils individus. Nous verrons par la suite que nous saurons peu de choses sur l’activité réelle de la plupart d’entre eux à part les légendes sensées combler leur vacuité. Non seulement Juda n’est pas un traître, mais il participe activement au plan que Dieu a pour son fils. Alors pourquoi faire intervenir le démon dans la démarche ? Est-il de connivence avec le plan divin ? Le récit n’est pas cohérent, d’autant que dans le jardin des oliviers Jésus supplie son père d’éloigner de lui cette épreuve. C’est donc la volonté divine qui s’exprime, elle veut le sacrifice du fils pour racheter les péchés du monde. Le grand prêtre, Judas, Pilate, le peuple qui veut le voir périr, le démon, les soldats romains ne sont que les acteurs de la volonté divine responsables de la mise en scène. On peut toujours s’interroger comment l’ultime sacrifice peut effacer le péché comme une éponge magique. Dans le dogme chrétien, contrairement à ce qu’affirment les Évangiles le Père et le Fils sont consubstantiels, c’est-à-dire d’une seule et même substance, en somme Dieu s’offre lui-même en sacrifice à lui-même. Tout au long de la Bible, Dieu exige des hommes des sacrifices comme les païens le font pour leurs dieux, et il termine par lui-même. Ce Dieu jaloux, coléreux, vengeur ressemble terriblement aux hommes qui l’on inventé.


Une cohorte de Romains, six cents soldats plus des gardes du temple et Judas à leur tête, vient arrêter le doux Jésus venu parler aux hommes de l’amour de Dieu. Pourquoi Judas est-il en tête pour le reconnaître ? Jésus vient de passer une semaine à Jérusalem, il devrait être connu de tous d’autant que les prêtres et les Romains ne sont pas dépourvus d’espions. Là, nous sommes en pleine théologie, Judas représente tous les hommes qui ne croient pas où qui niant la divinité de Jésus le trahissent à longueur de temps engendrant ainsi un sentiment de culpabilité qui les obligeront à se tourner vers l’Église. Il ne faut pas oublier que le Christianisme, comme l’Islam, s’est imposé au monde par la contrainte et l’épée. Autre étrangeté de l’affaire, il laisse échapper les onze apôtres dont Pierre qui vient de trancher l’oreille d’un légionnaire avec son épée. A-t-on besoin d’une épée quant on est avec le fils de Dieu, et si Pierre avait une épée qu’avaient les autres ? Le légionnaire, qui s’était fait tailler l’oreille, n’avait-il pas de casque ? En fait Pierre est très maladroit, et s’il ne sait pas manier l’épée, on se demande à quoi elle lui sert, de plus face à plus de six cents hommes, son geste est suicidaire et il n’aurait pas survécu longtemps face à des soldats Romains très entraînés militairement et rompus aux attaques des zélotes. Dans cette narration, rien ne correspond à une réalité quelconque, en une pleine nuit assez froide pour que les gardes se chauffent à côté d’un brasero Jésus est mené chez Anne puis chez Caïphe son gendre, Grand Prêtre en exercice et de là au petit matin chez Pilate quasiment sorti du lit. Pas un mot sur celui qui mène l’affaire ni par quelle autorité il agit. La logique aurait voulu que sitôt arrêté il fut jeté en prison en attendant d’être jugé, car si l’on en croit les quatre Évangiles en plus de la visite chez Anne et Caïphe le Sanhédrin (chez Luc) se réuni la nuit ce que la loi juive interdit, puis il va chez Pilate, puis chez Hérode de passage à Jérusalem, puis retourne chez Pilate et tout cela au pas de charge. Ils sont bien pressés ces braves gens, mais en fait ce sont les rédacteurs des Évangiles qui sont pressés, entre les rameaux et la crucifixion, la foule d’événements qui sont narrés est impressionnante, ce qui démontre la supercherie ou du moins l’impossibilité matérielle de réaliser ces faits. Contrairement à ce que raconte les Évangiles qui n’en sont pas à une contradiction près, les Juifs peuvent exécuter la peine de mort, la femme adultère n’a-t-elle pas échappé de peu à la lapidation ? Étienne n’a-t-il pas été lapidé ? Par contre la crucifixion est bien un supplice romain concernant tout particulièrement les crimes contre Rome, se proclamer roi des juifs en est un. La crucifixion est un châtiment très cruel qui consiste à attacher et non à enclouer le rebelle sur une croix, ce supplice est fait pour durer plusieurs jours. Pour les plus résistants au bout de six à sept jours on finit par leur briser les jambes pour amener la mort par asphyxie. Ce supplice est une horreur la position est très inconfortable à cela vient s’ajouter le froid la faim la soif les corbeaux qui viennent crever les yeux du supplicié, les chiens sauvages qui viennent arracher les lambeaux de chair qu’ils peuvent saisir sans compter les rats friands de chair humaine. Évidemment pour ressusciter dans ces conditions peu présentables, il fallait que les choses soient présentées différemment, mais la narration devient complètement irréelle. Un détail important vient aussi ternir le tableau, il est peu probable que des clous fussent utilisés car si c’était le cas ce n’est pas dans la paume des mains qu’ils auraient été planté mais dans les poignets, dans le cas contraire, sous le poids du corps, les mains se seraient déchirés entraînant la chute du supplicié. C’est amusant de retrouver ce point de détail concernant le linceul de Turin où les traces de clous sont visibles dans les poignets. L’énigme nous conduit à une impossibilité si le suaire est authentique les Évangiles sont faux, et si les Évangiles sont faux le suaire n’existe pas. Sur le sujet, l’Église ne se prononce pas, mais laisse les gogos le visiter, un peu d’argent ne se refuse pas. L’inventeur du suaire qui date au plus tôt du douzième siècle en ce qui concerne le tissus est vraiment génial et n’a aucune idée des sommes que son invention a rapporté à ceux qui l’on détenu. Les paroles que prononça Jésus sur la croix sont très différentes d’un Évangile à l’autre, le peu de témoins proches de Jésus aurait dû limiter les différences à des nuances, et ce n’est pas le cas. Qui était au pied de la croix ? Marie, sa mère ? C’est peu probable, mais cela n’a pas d’importance puisque son rôle s’arrête là et que son témoignage n’est rapporté par personne, ce qui est quand même curieux, car elle a été la mieux placée pour éclaircir les nombreux points d’ombre que comportent les Évangiles. Cette carence nous incline à penser d’avantage que ces textes sont dominés par la fabrication, à posteriori, pour donner de la consistance à la théologie. Si l’on en croit l’Évangile de Jean, il aurait été lui-même présent au pied de la croix, et son témoignage aurait été repris par les autres rédacteurs censés tenir leurs sources de témoins directs, il n’en est rien. Nous savons tous que les témoins d’une même scène peuvent avoir un récit différent en fonction de l’endroit où ils observent les événements, de leur sensibilité personnelle sur ce qui les frappe le plus, de leur mémoire, de leur personnalité, et de leur objectivité. Il reste bien sûr des points qui restent fixes et communs à tous les témoins, le lieu, la date, les personnes en présence et la cohérence des propos tenus qui peuvent être nuancés d’un témoin à l’autre, mais en aucun cas différents ou contradictoires. Dans le cas contraire, c’est la totalité des témoignages qui peuvent être remis en cause. Si l’on considère que, dans le meilleur des cas, les rédacteurs des Évangiles ont commencé à écrire au plus tôt trente-cinq ans après les faits ont peu considérer que leurs visions des faits ont subit une altération proportionnel au temps écoulé et à la porté du message qu’ils veulent véhiculer. Nous devons tenir compte que seuls subsistent les témoins les plus jeunes à l’époque des faits. Il ne faut pas oublié que nous sommes dans une importante période de troubles, et qu’un million de Juifs périront sous la répression féroce des troupes romaines. Flavius Josephe qui passa de la rébellion à la collaboration, parce qu’il a compris qu’il était impossible de résister aux Romains, l’histoire lui donnera deux fois raison. Les deux rébellions feront un million et demi de morts ce qui est considérable pour l’époque. Cette constatation nous prouve que les interventions divines n’existent que dans la tête des rédacteurs de la Bible qui sont en partie responsables de tous les drames de ce peuple, les autres responsables sont ceux qui leur ont accordés une créance qu’il ne méritait pas. Cet exemple ne servira pas aux autres fous de Dieu. Aujourd’hui, le peuple Tchétchène en fait l’amère expérience. Pour en revenir à Flavius Josephe qui nous conte la rébellion de 66, nous pouvons constater le peu d’information qu’il donne sur l’événement pourtant considérable que constitue l’histoire de Jésus, cette information, qui en fait est une incise, aurait dû conduire Flavius Josèphe à se convertir au Christianisme. En effet, un Juif qui croît au Christ, ne peut avoir une autre attitude, la supercherie s’est auto démontrée.




2.1. — PARENTHÈSE


Au moment où ces lignes s’inscrivent sans connaître leurs destins, l’annonce de la mort de l’abbé Pierre vient, en pleine campagne présidentielle, rappeler aux Français que dans un pays aussi riche que le nôtre ; que des hommes et des femmes, voir des enfants, dorment dehors en plein hiver. Cet homme autant laïque que religieux, ce qui n’est pas incompatible, s’est battu sans retenue pour que les oubliés de la société retrouve une dignité. Le succès de ce combat est indiscutable autant qu’insuffisant, puisque de 1954 à 2007 il y a toujours des exclus. Une chose est certaine ce n’est pas le combat de l’Église ni du Christianisme, un seul abbé Pierre par siècle, c’est très insuffisant, même si on y ajoute sœur Emmanuelle et la mère Térésa. Tant que le message chrétien ne prendra pas plus de consistance, son action sera vaine et son déclin assuré. Mais, peut-on demander à une idéologie issue du mensonge et de l’escroquerie de produire de l’amour et de la charité. On reconnaît l’arbre à ses fruits, chacun peut le constater, il y a parfois des choses profondes dans les Évangiles, et les prêcheurs feraient bien de s’en inspirer. Le côté attachant de l’abbé c’est qu’il est authentique sur beaucoup d’aspects. Partisan du mariage des prêtres, ce qui permettrait de régulariser la situation d’un grand nombre d’entre eux sans résoudre le problème des vocations, il avoue avoir violé ses vœux de chasteté. Contestataire de sa hiérarchie, vivant dans le faste de ces cérémonies faussement attribué au culte divin, il fut incontestablement le poil à gratter qui fera que sa disparition sera plus un soulagement qu’une douleur sincère. De toute façon l’abbé ne s’est pas accroché abusivement à la vie, sa volonté de rencontrer son Dieu n’avait d’égal que son impatience, sans vouloir en précipiter l’issue il se considérait comme un oublié de Dieu. Sans vanité très humble, il prenait à contre-pied les positions de la hiérarchie catholique sur l’usage du préservatif pour lutter contre le sida, il luttait pour l’égalité homme et femme devant le sacerdoce. Une seul fausse note sa position sur la Choa où il était trop proche de son ami Garaudy qui navigua du parti communiste à l’Islam sans se rendre compte qu’il y avait si peu de différence entre une religion avec ou sans Dieu qui privilégie l’organe à sa destination qui aurait du rester l’homme. Les hommes politiques du plus haut niveau qui ont assisté aux obsèques de L’abbé les yeux larmoyants d’émotion sont les responsables des méfaits que l’abbé à combattu toute sa vie. La charité vient au secours d’une société qui crée la misère et de responsables politiques plus prompt à diminuer les impôts des plus riche que d’enrayer la machine à créer des pauvres. L’abbé Pierre, sœur Emmanuelle, Coluche, le Téléthon ne sont que la mauvaise conscience d’une société incapable de résoudre les problèmes de solidarité inscrit sur le fronton de la République. Collectivement nous sommes tous responsables et la charité ne nous exonéra pas de nos fautes, voir de nos crimes.


Les dernières paroles du Christ ne font pas l’unanimité. La aussi les évangiles divergent deux synoptiques Marc et Mathieu lui font dire « mon dieu pourquoi m’as-tu abandonné » Luc et Jean rapporte « Père entre tes mains je remets mon esprit » pour le premier, et « tout est accompli » pour le second. Il en est de même pour le dialogue avec les larrons, pour Mathieu et Marc les deux larrons ont une attitude hostile à Jésus, pour Luc un des deux larrons se rapproche de Jésus et obtient le paradis aussitôt après sa mort où il se retrouve avec Jésus ; quant à Jean, témoin présent, il n’en souffle mot. Joseph d’Arimathie, homme riche et influant, qui serait devenu un disciple de Jésus, et dont ont n’entendra jamais plus parler va réclamer le corps du supplicié à Pilate très étonné de la rapidité de la mort de Jésus. La crucifixion, rappelons-le, est un supplice prévu pour durer plusieurs jours. Cette étrangeté va donner naissance à une histoire qui considère que Jésus n’aurait pas connu la mort, grâce à un complot ourdi par des notables de l’entourage d’Hérode et de Pilate, qui selon les Évangiles, se seraient réconciliés. Dans ces conditions il devient assez facile de ressusciter. Cette histoire n’aurait pas prospéré si Jean dans son récit de la résurrection ne lui avait donné corps. Reprenons les faits : Marie Madeleine se rend au tombeau et le trouve vide, la pierre qui l’obstruait ayant été roulée, on peut se demander ce qu’elle comptait faire seule puisque le tombeau était scellé. Elle alla chercher Pierre qui constata avec d’autres disciple dont les noms ne sont pas prononcés que la tombe était vide puis ils s’en retournèrent chez eux, curieuse attitude de leurs parts. Marie-Madeleine qui était restée à pleurer près du tombeau aperçoit deux anges qui lui demande l’objet de son chagrin, à croire qu’ils ignoraient les liens qui existaient entre eux. Ils ont enlevé mon Seigneur gémit-elle, premier indice, elle aurait dit mon époux que cela n’aurait rien changé, et se retournant elle aperçoit Jésus et le prend pour le jardinier, deuxième indice. Le tombeau se trouve dans un jardin, la présence d’un jardinier n’est pas incongrue, mais un jardinier ne porte pas la barbe, c’est pour cela qu’elle ne le reconnaît pas. Évidemment, si Jésus a survécu à ses blessures, aucunes n’étant mortelles, il avait intérêt à se rendre méconnaissable pour ne pas être repris, et même son épouse se laisse prendre au stratagème. Ne me touche pas car je ne suis pas remonté vers mon père. Cette affirmation contredit l’Évangile de Luc qui fait dire à Jésus répondant au bon larron aujourd’hui tu seras avec moi au paradis. Cette affirmation confirme qu’habituellement Marie-Madeleine touchait Jésus comme une femme touche son époux et que sa première réaction a été de se jeter dans ses bras ce qui est bien naturel. En fait la réticence de Jésus tient à ce qu’il n’est pas encore remis de ses blessures qui sont encore douloureuses malgré les soins prodigués la veille et l’avant veille.

Le dimanche matin, les soldats qui gardaient le sépulcre viennent rendre compte des événements aux grands prêtres et les informer de la résurrection de Jésus, là l’Évangile de Matthieu est surprenant la relation qu’il fait de la réaction des responsables religieux est complètement irréaliste. Tous ces gens sont réputés croyants, on vient leur apprendre que le prêcheur Jésus est ressuscité et ils paient les soldats pour étouffer la nouvelle. Pas un membre du Conseil des Anciens n’a réagit en reconnaissant l’intervention divine ce qui nous amène à conclure qu’aucun d’eux n’était croyant ou bien que l’événement n’a jamais existé.


Jésus ressuscité apparaît plusieurs fois à ses disciples et partage leur repas pour les convaincre qu’il n’était pas un fantôme, mais entre deux apparitions où était-Il ? Pourvu d’un corps matériel il aurait du vivre avec eux ? où alors il se cachait pour ne pas être repris. Sur le sujet, les Évangiles sont muets, ce qui ne rend pas leur narration très crédible. Jésus aurait pu apparaître aux prêtres aux anciens à Hérode à Pilate à tous ceux qu’il avait guéris miraculeusement, non il n’a rencontré que ses proches et encore sa mère Marie n’est jamais citée comme témoin directe, pourtant elle aurait pu apporter des réponses aux questions qui sont tout naturellement induites.

Jésus va quitter ses disciples parce que sa présence est incompatible avec celle du Saint Esprit qui s’étendra à la Pentecôte sur les apôtres sous la forme de langues de feu, sans expliquer d’avantage pourquoi les deux présences sont incompatibles. Ce que tous les inspirés de Dieu omettront de faire jusqu’à nos jours. Jésus monte au ciel : c’est l’Ascension, mais où va-t-il ? Jusqu’au milieu du XX° siècle, on nous a fait croire que le Paradis était au Ciel à quelques lieux de notre planète, les religieux se turent après la conquête spatiale, n’osant le resituer dans une zone qui pourrait devenir accessible à l’homme qui à fait bien des progrès depuis la tour de Babel. Bien plus tard des illuminés firent aussi remonter Marie de la même façon, on ignore ce qu’ils ont fait de leur corps qui n’a pas connu la corruption.


Certes, les évangiles nous racontent des faits qui n’ont aucune valeur historique et que leurs contradictions inconciliables enlèvent tout aspect religieux crédible, mais n’enlève pas la valeur philosophique et humaniste qu’ils contiennent. Si toutes les leçons de conduite qu’ils nous transmettent avaient été mises en application par ceux qui se vantent d’être Chrétiens la face du monde en aurait été changée d’une autre façon que le résultat que nous connaissons. Car le Christianisme, s’il n’a pas changé le monde, ils l’a orienté dans le sens que nous connaissons aujourd’hui, mais continuons notre étude pour mieux comprendre le phénomène.



2.2. — LES ACTES DES APÔTRES.


Les Chrétiens n’eurent d’autres textes sacrés que l’Ancien Testament jusqu’au milieu du II° siècle. Rappelons qu’ils sont issus de communautés esséniennes, donc de nature messianiste ; ils attendent le retour de leur Maître de justice martyrisé et mis à mort par les prêtres de Jérusalem. Ces Chrétiens sont d’origine juive par les Esséniens qui se sont séparés du Temple, et ont essaimé à travers la diaspora qui a son origine bien avant l’occupation romaine qui suit l’occupation grecque. En l’an cent quarante de notre ère un dénommé Marcion, fils d’un épiscope grec, publie des textes remaniés par Tatien qui préfigurent le Nouveau Testament. Marcion est armateur, chrétien et gnostique, il se distinguera par son anti-sémitisme, et va contribuer à séparer le Christianisme de ses origines judaïques au point que de nombreux Chrétiens ignoreront l’origine Juive de Jésus. C’est Marcion qui appellera les textes qu’il publiera : « Nouveau Testament » par rapport aux textes juifs : Ancien Testament désormais caduc. Il publiera ce que l’on appelle le proto évangile de Luc qui sera remanié au IV° siècle, puis les Actes des Apôtres, et enfin les fameuses lettres de Paul. C’est ce dernier qui sera le véritable héros des Actes, sa première apparition interviendra lors de la lapidation d’Étienne ordonnée par les prêtres, ceux-ci n’avaient pas vraiment besoin des Romains pour mettre à mort les gêneurs. Les Romains se chargeant des zélotes qui remettent en cause le pouvoir de César sur cette région. Comme le Maître de Justice et Jean le Baptiste, Étienne remettait en cause le pouvoir du Temple et de ses prêtres, dénonçant leurs corruptions, ce dont tous les Esséniens se rendirent coupables. Tout cela, pour expliquer que ce ne sont pas les Chrétiens. Le terme de Chrétien n’apparaîtra que beaucoup plus tard. C’est un terme de dérision qui vient de chrestos, les gommeux, Christ signifiant oint en grec, et chrestos deviendra chrétien par l’usage qui lui fera perdre sa connotation moqueuse que Paul alla persécuter à Damas mais les Esséniens au lieu-dit de Damas qui se trouvait à l’Est de Jérusalem et non dans la capitale syrienne où d’éventuel Chrétiens ne pouvaient en aucun cas nuire au Temple. Cela prouve également que les Chrétiens ne devaient pas êtres si nombreux aux alentours de Jérusalem pour que Paul doive aller les chercher aussi loin. Ce Paul, qui en réalité s’appelle Saül (C’est Marcion qui lui donnera ce nom Grec), est épileptique et le soleil en Palestine peut taper très fort, de plus le soleil invaincu symbole païen deviendra sous Constantin le symbole du Christ, nous sommes là en plein symbolisme. Terrassé par une crise, Saül tomba de cheval et se mit à délirer, la légende donnera un sens religieux à ce délire. Saül fut recueilli par les Esséniens qui le soignèrent en considération de leur foi d’où le christianisme prendra sa source. Il resta trois ans parmi eux, le temps d’une initiation et non d’une conversion, Saül reste Juif, mais prône l’amour du prochain comme le lui ont enseigné les Esséniens. Ce n’est que sous la plume de Marcion et de son disciple Tatien, que ses épîtres prendront la teinte antisémite que nous connaissons. Les Grecs qui, avec Alexandre, dominèrent une partie de la Méditerranée et du Proche-Orient, ne rayonnent plus sur ce monde que par leur culture, les Romains depuis César vont conquérir militairement ce qui allait devenir leur empire pendant cinq siècles. Ils empruntèrent aux Grecs leurs dieux et leur culture ; ces derniers, fort démunis, se tournèrent vers ces nouvelles idées venues de Palestine où les anciens royaumes d’Israël et de Judée furent rayés de la carte pour de nombreux siècles. Cette dernière diaspora dispersa les hommes et les femmes à travers tout l’Empire Romain, ils ne partirent pas les mains vides car ils emportèrent avec eux leur culture et leur religion. Mieux encore, ils emmenèrent symboliquement leur Temple, chaque Juif devint le temple de Dieu. Après avoir conquis Rome, les Chrétiens pilleront la religion Juive s’emparant de ses écrits se substituant au peuple élu par le Dieu des Juifs, les accusant de déicide, ils les mirent au ban de la société entraînant une persécution qui trouva son paroxysme pendant la seconde guerre mondiale. Durant cette période, l’Église Catholique brilla par son silence complice et se sortit d’affaire en se cachant derrière une minorité de fidèles qui lutta contre le nazisme. Elle justifia son silence en prétextant qu’elle ne voulait pas mettre en jeu la sécurité des trente millions de catholiques que l’on exterminent et si la terreur a empêcher les Chrétiens de s’exprimer, c’est avouer l’impuissance de cette religion à faire vivre les principes évangéliques. S’il est incontestable qu’il y eut quelques martyrs chrétiens avant Constantin au début du quatrième siècle, on peut douter de leur nombre et du peu d’efficacité de la valeur de l’exemple. L’histoire contemporaine nous apprend que l’Église Catholique a toujours soutenu les dictateurs fascistes de Franco à Pinochet en passant par Pétain et Salazar. Depuis sa prise de pouvoir à Rome elle n’a jamais cessé de soutenir les rois les empereurs tous les régimes susceptibles de pérenniser son autorité. L’église a du sang sur les mains, l’Inquisition qu’elle a créée pour venir à bout des Parfaits, coupables de montrer le visage humain des Évangiles, contraste évidemment avec la corruption des clercs par l’argent et le sexe. La Révolution Française a ébranlé durablement le pouvoir de l’Église, Napoléon a mis fin l’Inquisition dont le Saint Office est son émanation moderne, la Troisième République a séparé l’Église de l’État, la fin de la seconde guerre mondiale amorce le début de la fin d’une Église dont l’imposture est enfin révélée. On pourrait faire un parallèle avec les régimes communistes censés réaliser le bonheur de l’humanité qui tombèrent les uns après les autres, après avoir dégénérés pratiquement dès leurs naissances comme l’Église. Comment savoir qui de l’homme ou de la société pourrit l’autre, Jean-Jacques Rousseau croyait le savoir, mais aujourd’hui la question reste d’actualité.



2.3. — La fin des religions ?


Toutes les sociétés portent en elles-mêmes les germes qui les détruiront. La preuve réside dans le constat historique et culturel. De la cueillette à la chasse, de la chasse à la constitution de troupeaux de bêtes domestiquées du nomadisme à la sédentarisation par l’agriculture. L’industrialisation des états les plus évolués donne naissance à de nouvelles donnes financières qui engendreront le capital. Le serf attaché à la glèbe deviendra un travailleur libre de choisir son type d’esclavage et le lieu de son exploitation. La société se coupe en deux, d’un côté ceux qui possèdent les moyens de production et les finances, de l’autre ceux qui sont obligés de vendre leur force de travail pour survivre avec leur famille. Une troisième composante se glisse entre les deux, les commerçants et les professions libérales qui seront appelés la petite bourgeoisie par opposition à la grande bourgeoisie. Trois classes ; la grande bourgeoisie disposant des moyens de production et d’échange, la petite bourgeoisie qui travaille à son compte auxquels viendront se joindre les artisans qui en fait constituent la plus petite cellule de l’entreprise. La religion était le ciment qui reliait ces différentes classes, jusqu’à la Révolution Française tout le monde (ou presque) croyait en Dieu et appartenait au christianisme soit de l’Église Catholique soit de l’Église Protestante. Le pouvoir de l’ancien régime reposait sur la noblesse dont le leader était le roi et le clergé complément indispensable qui tenait le peuple sous le joug religieux. Mais les sociétés évoluent grâce à un moteur important le progrès remettant en cause les liens qui régissaient les relations entre les différentes composantes de la société. Bien évidemment les conservateurs s’accrochant à leurs privilèges hérités de la tradition vont s’opposer aux progressistes qui voudront changer la société à leur profit, et deviendront à leur tour des conservateurs qui s’opposeront aux nouveaux progressistes. Les révolutions sont le fruit de tension entre ceux qui détiennent le pouvoir politique (les conservateurs) et ceux qui détiennent le pouvoir économique (les progressistes). Les tensions cessent quand le pouvoir politique et le pouvoir économique sont dans le même camp. Sauf que les révolutions pour aboutir ont besoin de carburant idéologique qui amène la démocratie qui s’exprime par la liberté de la presse la liberté de pensée et la liberté d’expression. La grande bourgeoisie capitaliste a toujours repris le pouvoir politique quand celui-ci pouvait lui échapper même si elle devait pour se faire se transformer pour mieux s’adapter. Deux empires succédèrent aux républiques et si la république à repris le pouvoir définitivement malgré l’intermède dramatique de la seconde guerre mondiale, la grande bourgeoisie s’est de nouveau adaptée et s’est installée définitivement au pouvoir et ceci pour longtemps, les sociétés concurrentes s’étant effondrées par leurs incapacités à s’adapter à évoluer. La grande bourgeoisie capitaliste à réussi à survivre grâce à sa capacité d’adaptation en s’appuyant le cas échéant sur l’armée et son éternelle complice la religion et surtout l’Église Catholique qui ne renoncera jamais à exercer son pouvoir de domination sur les peuples. Deux exemples l’Espagne de Franco qui garda le pouvoir de 1936 à sa mort en s’appuyant sur l’armée et l’église maintenant son peuple à l’écart du progrès. L’Europe remettra ce pays dans le progrès économique et social, mais l’Église n’aura jamais de cesse pour que le pouvoir politique revienne à sa vieille alliée la grande bourgeoisie capitaliste. Ces deux alliés objectifs se rejetteraient l’un et l’autre si leurs intérêts devaient diverger un jour. Une nouvelle société reste à inventer, mais compte tenu des échecs cuisants des anciens pays communistes des divergences de toutes les chapelles d’extrême gauche de la fascisation de certaines couches populaires représentées par autres Le Pen, de Villiers et Maigret, tous catholiques pratiquants ce n’est pas demain que les choses changeront. Mais au fait est-ce là l’essentiel ?



2.4. — Ce que nous cachent les religions.


Si les Chrétiens prenaient la peine de lire les Évangiles, ils seraient surpris de la façon que leur hiérarchie piétine les vraies valeurs qu’ils contiennent. Ils traitent des vrais problèmes de l’homme, le pouvoir l’argent et très timidement de la sexualité au travers de l’épisode de la femme adultère, et indirectement au travers de tout ce qui concerne Marie-Madeleine. Les propos, mis dans la bouche de Jésus, concernant les riches et la richesse sont impitoyables : « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou de l’aiguille (allusion faite à une porte de Jérusalem très étroite) qu’à un riche d’accéder au paradis ». Au jeune homme riche il indique que pour accéder au paradis il devra vendre tous ses biens et les distribuer aux pauvres pour pouvoir le suivre, et à l’homme qui ne cesse d’accumuler des biens il dit : « fou que tu es à quoi te serviront tes richesses puisque cette nuit même ton âme te sera réclamée » . On ne peut-être plus claire et l’Église devra faire des contorsions pour faire oublier le faste et la richesse de sa hiérarchie au cours des siècles en se cachant derrière la pauvreté de ses ordres mendiants qui dissimulent l’opulence des abbayes. Les Cathares furent éliminés parce qu’ils représentaient un véritable danger pour l’Église. Ils représentaient un autre choix (ce qui est la définition de l’hérésie ce terme étant diabolisé pour s’opposer à toute interprétation autre que celle de l’église) et appliquaient l’Évangile à la lettre et aussi dans l’esprit. Ils ne faisaient pas de prosélytisme et ne prêchaient que par l’exemple, ils laissaient les gens venir à eux sans contrainte et respectaient les autres. Leur doctrine était gnostique et proche des idées de Marcion, et consistait à dire que le monde fut créé par un Dieu mauvais Yahvé mais que le Dieu bon et inconnu envoya un messager (Jésus) pour enseigner au monde la voie du salut. Ils ignoraient l’institution de l’Eucharistie, s’appuyant sur l’Évangile de Jean qui dans la relation de la scène ignore le partage du pain et du vin, et l’obligation de la répéter en sa mémoire. Les Cathares comme les bouddhistes croyaient à la réincarnation et pensaient que pour interrompre le cycle des réincarnations des âmes, il fallait ne plus leurs offrir de véhicule, le corps. L’abstinence sexuelle, en l’absence de connaissances et de moyens contraceptifs, restait le seul moyen d’éviter de nouvelle naissance. Il est évident que ce précepte est aux antipodes de la doctrine de l’Église qui se réfère à l’Ancien Testament : croissez, multipliez vous, et remplissez toute la Terre. Ces deux propositions sont aussi néfastes l’une que l’autre. Il ne faudra pas cinquante ans et ceci avec une stabilisation du nombre d’habitants de la Terre, pour que la vie sur notre planète disparaisse, victime de la pollution, du réchauffement climatique et de la rupture de la chaîne alimentaire. Actuellement, il faudrait trois planètes Terre pour satisfaire les besoins de l’humanité si l’ensemble des habitants atteint le niveau de vie des pays les plus développés. La doctrine Cathare pour rompre le cycle des réincarnations ignore que si ce cycle existe, c’est qu’il est indispensable pour l’évolution des âmes. Être agnostique (littéralement : privé de connaissance) signifie que la somme de nos connaissances sont infimes par rapport à ce qui nous reste à découvrir, mais surtout qu’en aucun cas on ne peu prétendre détenir la vérité comme le font toutes les religions connues et inconnues ; admettre une vérité immuable c’est renoncer à chercher. Avec les outils que nous possédons, la curiosité, la recherche, la raison, et l’humilité qui consiste à ne pas se prendre trop au sérieux nous pouvons commencer notre quête. Nous sommes vivants sur une planète qui tourne à peu près rond, un monde spatial nous entoure dont les limites connues ne cesse de reculer. Nous savons que nous faisons partie d’une galaxie qui comprend cent mille milliard d’étoiles et qu’il existe cent mille milliard de galaxies. Il serait étonnant dans cette immensité qu’il n’existe pas quelques systèmes solaires ressemblant au nôtre, nous pouvons donc supposer que la vie ne réside pas seulement sur nôtre planète, et qu’elle se trouver ailleurs dans l’univers et peut-être sous des formes diverses dont nous n’avons pas idée. Vivant dans le temps, nous avons du mal à imaginer l’éternité, c’est pourquoi les religions ont inventé un commencement, la genèse, et une fin de ce monde pour commencer une éternité interminable. C’est un peu court, rien ne nous oblige à croire en ce schéma qui sous une forme ou une autre a prévalu depuis la nuit des temps. Si un dieu existe, nous ne le connaissons pas, mais nous pouvons dire avec assurance que les dieux qui nous ont été imposés jusqu’à maintenant n’ont aucune consistance ni physique ni spirituelle. Les religions auront eu le mérite de déblayer le terrain pour nous permettre de relancer notre quête sans à priori. Notre vie ayant un commencement et une fin il n’est pas absurde de penser qu’il puisse y avoir un avant et un après. Dans le cas contraire, rebouchons nos stylos vivons uniquement pour nous-mêmes sans s’occuper des autres ; c’est d’ailleurs ce que fait une très grande majorité d’individus et donne ainsi le visage du monde que nous connaissons. Mais une importante minorité d’hommes et de femmes ont eu un comportement différent, ils ont passé leur vies à lutter contre l’oppression, la tyrannie, l’injustice et pour l’accès à la connaissance du plus grand nombre. Il nous reste à faire le pari qu’il existe une avant et après la vie, et que nous ne sommes pas seuls dans l’univers, autrement le monde n’aurait pas de sens. La réincarnation à fait l’objet de nombreux ouvrages fort bien documentés, nous partirons du principe que cet hypothèse est raisonnablement juste, en attendant que d’autres hypothèses viennent enrichir notre réflexion. Que peut différencier l’esprit de la matière sinon le taux de vibrations ? Ce qui expliquerait que l’esprit est invisible et la matière visible il y a beaucoup de chose qui sont invisibles mais dont nous connaissons les effets au fur et à mesure des découvertes. Le son est invisible, mais nous le connaissons depuis longtemps, nous n’entendons pas les ultrasons que le chien et d’autres animaux perçoivent très bien. L’ultraviolet et l’infrarouge nous échappent, les ondes hertziennes et les radiations sont invisibles, mais nous en connaissons les effets, bien d’autres choses nous sont invisibles par leur taille, par leur éloignement. Par le calcul, nous pouvons déceler des astres inconnus de nouvelles planètes. La boîte à outil de l’exploration de l’inconnu s’étoffe et augmente nos possibilités de nouvelles découvertes. La grande quête de l’humanité n’est pas prête de s’éteindre bien au contraire elle tend comme l’univers vers l’infini réduisant les religions à des civilisations retardées. L’étude du paranormal aura un grand essor à partir du XVIII° siècles, mais il a toujours existé depuis le début de l’humanité et sera le point de départ des religions que nous connaissons. Flammarion, le frère de l’éditeur, astrophysicien de renommée, célèbre pour ses ouvrages de vulgarisation, s’est penché sur le problème de la mort. À partir de témoignages sélectionnés avec beaucoup de rigueur, il nous explique que les frontières entre la vie et la mort ne sont pas étanches. Il nous explique également que notre cerveau à des possibilités inconnues que nous n’exploitons par ignorance, tel que la télépathie et la prémonition. Ces phénomènes expliqueraient en partie l’apparition de fantômes vecteurs de communication entre le monde des vivants et celui des disparus. Ses travaux datant des années vingt du XX° siècle permettent d’assurer que la mort n’est pas une fin définitive et que celle-ci ne concerne que le plan physique ne concernant que le corps. Les alchimistes considéraient l’homme comme un attelage où la carriole représentait le corps physique le cheval l’énergie et le cocher l’âme. La destruction de la carriole ou la disparition du cheval libérait le cocher, qui devait retrouver une autre carriole et un nouveau cheval pour reprendre son activité terrestre. Au début du XX° siècle, quand la ruralité dominait l’activité de notre pays l’exemple était très marquant et compréhensible par une large majorité de citoyens. Aujourd’hui il serait d’avantage parlant de faire la comparaison avec une automobile.


Les techniques médicales de réanimation s’étant grandement améliorées, il a été possible de sauver de nombreuses vies ayant atteint l’extrême limite avant la mort. Les témoignages de ces rescapés ayant de nombreux points communs ont aiguisé la curiosité de chercheurs qui collationnèrent un nombre impressionnant de récits. Ces récits relatent le passage dans un tunnel aboutissant dans un lieu d’une grande sérénité où une lumière très blanche baigne sans éblouir l’ensemble de la vision. À partir de ce point, les témoignages divergent légèrement, les uns racontent qu’ils sont accueillis par des membres décédés de leur famille, d’autres sont accueillis par un personnage qui leur parle avec douceur leurs indiquant que l’heure de passer d’un monde à l’autre n’est pas arrivé. Ce lieu qu’ils décrivent baigne également dans la paix et l’amour. Un suicidé à son retour corporel s’en est pris à ses réanimateurs qui l’ont sorti de ce monde de paix et de repos. Un autre point commun à tous ces cas, c’est que leur vie s’en est trouvée profondément bouleversée, notamment sur l’échelle des valeurs qui la régissait avant cette expérience. D’autres personnes, sans raconter l’épisode du tunnel et de l’au-delà, affirment avoir assister à leur opération en étant provisoirement désincarné et peuvent indiquer avec précision ce qu’ils ont vu et entendu. D’autres encore ont profité de leur désincarnation provisoire pour visiter les lieux et les décrire avec précision alors qu’ils n’y ont jamais mis les pieds. Tous affirment avoir vécus en dehors de leur corps, et se souviennent parfaitement de l’avoir quitté et d’y être retourné. À la différence de ceux qui ont vécu l’expérience du tunnel et de l’au-delà leur vie n’a pas particulièrement changé. Ces révélations qui ont maintenant plusieurs dizaines d’années ont peu affecté la vie des hommes pour une très grande majorité, mais il existe quelques curieux qui ont recoupés ces nouvelles informations, avec l’idée qu’un monde uniquement fait de matière est un monde absurde sans intérêt que matériel qui ajoute à l’absurdité.



2.5. — LA RÉINCARNATION EST-ELLE LA RÉPONSE QUE NOUS CHERCHONS ?


Si la position juste est de rejeter tous les dogmes et les certitudes, il est inutile de crié Euréka nous avons trouvés les réponses à nos questions, en effet tout ce que nous pouvons trouver c’est une voie nouvelle un autre chemin. Par la voie de la religion par le chemin de l’athéisme, on peut aussi trouver une autre route à condition de ne pas s’arrêter en criant : j’ai trouvé. Les agnostiques, que nous sommes, ne se laisseront jamais leurrer par une vérité acquise ou soi-disant révélée, c’est à l’aune de la raison et de la logique que nous jalonnerons toutes les voies empruntées par les hommes que nous sommes. La réincarnation est une voie intéressante par ce qu’elle a le mérite à notre connaissance de ne pas être une impasse et de pouvoir répondre en partie aux questions que nous nous posons depuis le commencement : Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Certes la réponse de Pierre Dac (je suis moi, je viens de chez moi et j’y retourne) ne manque pas de sel, mais elle est pour le moins insuffisante tout en étant logique.

Les églises chrétiennes ont pris l’habitude de décréter mystère tout ce qu’elles ne pouvait pas expliquer de façon rationnelle et compréhensive, et elles y ajoutent un denier point qui clôt le débat définitivement en déclarant que les voies du Seigneur sont impénétrables, ce qui ne les empêchent pas de nous les décrire. Personne ne peu expliquer pourquoi certains naissent dans les pays les plus riches de la planète où dans les pays les plus déshérités. Si c’est Dieu qui crée les âmes c’est encore plus incompréhensible, on ne peut affliger du péché originel une âme qui n’a pas encore vécu, de toute façon ça n’explique pas la différence de traitement. Si le lieu de naissance est discriminatoire, le choix de la famille l’est tout autant. Entre naître de parents alcooliques drogués sidaïques et pauvres, ou dans une famille aisée et bien sous tous rapports il y a une différence que n’explique pas l’impénétrabilité des voies du Seigneur. Alors qu’elle peut être la réponse ?



3. — PARENTHÈSE ET CONCLUSIONS



Le Vatican a déclaré que les Limbes, quatrième lieu céleste après le Paradis, l’Enfer et le Purgatoire, n’existaient plus. Depuis saint Augustin, les fidèles croyaient que les enfants non-baptisés allaient dans ce lieu pour y vivre la félicité éternelle mais sans la présence de Dieu. Ce point, n’étant que théologique et non dogmatique, il peut être révisé dans un sens ou un autre sans faire appel à l’infaillibilité du Saint Père. Ce point théologique dure depuis le quatrième siècle et devient caduc au XVI° siècle après. De même il a fallu attendre le XXI° siècle pour que l’Église reconnaisse que Galilée avait raison malgré l’infaillibilité du pape. Personne ne se pose la question pour savoir si l’Église ne nous a pas trompé depuis le départ, il semblerait bien que c’est le cas. Le lieu imaginaire appelé limbes avait pour mission d’obliger les fidèles de baptiser leurs enfants le plus tôt possible après la naissance, les limbes étant la sanction des parents négligents. Il est évident que l’Enfer était une trop grande punition pour un être qui n’avait pas encore péché, mais tout de même marqué par le péché originel qui l’empêchait de rentrer au paradis. La suite logique devrait être la suppression du péché originel, mais l’Église a le temps devant elle et elle n’est pas à un siècle près ni à une argumentation tarabiscotée. Il faut également noter que de moins en moins de parents font baptiser leurs enfants, les limbes deviennent inutiles. La vérité est-elle en marche ? c’est l’Évangile qui le déclare « rien de ce qui est caché n’est destiné à le rester » et les faits s’accumulent : le bing bang a secoué le mythe de la création, depuis Galilée la terre n’est plus le centre de l’univers, le nombre astronomique d’étoiles laisse supposer qu’un grand nombre de systèmes solaires existent. Actuellement les astronomes débusquent sans cesse de nouvelles planètes gravitant autour de leur étoile, nous sommes loin de la création du monde décrit dans la Genèse. Pendant ce temps, les grandes religions restent muettes comme les grandes douleurs. Le phénomène s’explique par le besoin de spiritualité de chaque individu, en fait l’homme veut savoir d’où il vient, où il va et surtout il se pose la question de savoir ce qu’il peut bien faire sur cette terre et dans quel dessein. La quête est constante depuis que l’homme a commencé à se sédentariser c’est le début des religions à commencer par le culte des morts.



Michel COMPAS



VOS COMMENTAIRES


Je ne vois pas en quoi nous aurions progressé au point de devoir réviser l'enseignement des civilisations anciennes et des religions qui auraient encore bien des choses à nous apprendre, malgré les découvertes de la Science qui se placent sur un tout autre registre.
On ne peut mettre en opposition la science et les sciences humaines. Elles sont complémentaires et non antinomiques.


Bonjour Armelle B.

La caverne de Platon répond très bien à votre souci. Ceux qui sont enchaînés dans la caverne (ils peuvent se libérer de leurs chaînes en en prenant conscience) ne voient que des ombres manipulées par les deux personnages qui se trouvent derrière le mur. Qui sont ces personnages? La lame 16 du tarot répond à la question. Les civilisations anciennes ont laissé sous le sable (excellent conservateur au moyen orient) les traces de leur passé. Evidement chaque royaume, chaque empire donne une version très améliorée de sa propre histoire.
L'histoire du roi Salomon en est un exemple particulièrement évident. Laissons de coté son harem de mille épouses et sa liaison avec la reine de Saba, et attardons-nous sur la description du coût de la construction du temple décrit dans la bible. A cette époque comme à la nôtre il aurait fallu un pays cent fois plus grand que le royaume d'Israël et surtout cent fois plus riche pour dégager autant de richesse. Les histoires comparées des anciennes civilisations nous permettent d'approcher de plus près les histoires réelles. L'archéologie permet également de dater les constructions décrites. Pour rester avec Salomon, ses fameuses écuries ont une datation beaucoup plus tardive. L'hebdomadaire « la vie » a consacré un article fort intéressant sur le sujet qualifiant David et son fils adultérin Salomon, de chef de bande.

Je vous remercie de votre commentaire, et je souhaite que vous persistiez sachant que mon texte est imparfait.


Tu as raison le suaire de turin est un faux dans le sens que ce n'est pas celui de Christ mais cela n'est pas Biblique. Cependant tu peux être sur que je vais vérifier tes dires sur les Esseniens car dans le judaïsme il y avait plusieurs dénominations.
De plus, on peut bien être ridiculisé par les islamistes, on a ce qu'on mérite, se faire rayer de la carte avec des propos pareils. Beaucoup de gens ont essayé de détruire la Foi en un Dieu Unique. Je n'approuve pas non plus le fait que les prètres ne puissent se marier car dans l'ancien testament et encore aujourd'hui dans le Judaisme pour être Rabin ( ministre du culte ) on doit être marié et avoir des enfants.
J'approuve Voltaire quand il dit :
« Je désapprouve de toute mon âme ce que vous dites, mais je me battrai jusqu'à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. »


Bonjour Daniel.
.
Il est inutile pour moi d’attaquer la foi en un seul Dieu, on ne peut qualifier le christianisme de monothéiste, et adhérer au dogme de la trinité. Un quatrième personnage s’est joint récemment à la sainte famille, Marie mère de Dieu, sans compter le nombre important de saints dont l’église s’est pourvue. On ne peut également exclure l’existence d’une divinité que notre incarnation a rayé de nos souvenirs. Il est également possible que notre âme soit issue de cette divinité, ce qui ferait que nous soyons tous fils de Dieu dans le sens issue de la Tradition. La religion chrétienne mélange le spirituel et le matériel, en effet que ferions-nous d’un corps dans un monde où la matérialité semble être exclue ? Le mariage des prêtres ne regarde que l’église catholique, et je doute que ce soit la clé de son déclin. Il est vrai qu’en d’autres temps mes propos auraient sensiblement raccourci mon espérance de vie, je suis prudent, personne n’est à l’abri d’un illuminé.
.
Je te remercie de vouloir défendre mon droit à exprimer mon opinion, et je te soutiendrai dans les mêmes circonstances.


Bonsoir,

En ce début de troisième millénaire, laissons les récits de côté car cela ne nous feras pas avancer! Bien sur comme tout le monde ,on feuillette,les différentes interprétations des récits qui nous instruisent de leur contenu, que se soit, la Bible, le Coran, et autre Talmud...

Mais en réalité, l'important est en la découverte des Sciences exactes (mais évolutives) la génétique, comment fonctionne notre corps, la compréhension du fonctionnement de notre magnifique planète Terre qui m'étonne à chaque instant de mon existence, et la découverte et le fonctionnement de l'univers qui me ravis, et dont je découvre des corrélations toutes personnels avec le fonctionnement du corps humain !

C'est en cela que je mise, c'est vers les galaxies que notre salut se trouve réellement là, il ne se trouve pas d'écrits plus où moins crédibles, c'est ici que ma Foi se construit, se développe,s'affirme.
L'observation de visu avec la preuve scientifique grandeur nature, qui nous remplissent les yeux de merveilles.

C'est de mon point de vue tout ce réel immenses Univers que nous coloniserons par nécessité et au final rejoindrons dans le futur, voila ma "religion".


Bonjour, je vous remercie d’apporter cette précision.

Le passé, le présent, le futur tout se tient. Le présent n’ayant pas d’épaisseur joue le rôle de curseur entre le passé et le futur, il permet de transformer le futur en passé. Le passé est immuable ce qui n’empêche personne de vouloir le distordre à des fins politiques et religieuses pour construire une autre vérité. En recherchant les écrits des anciens il devient plus facile de dévoiler les impostures et les falsifications de l’histoire. Ainsi nous connaissons les sources de la bible entre l’Egypte et la Mésopotamie. Votre remarque sur une éventuelle colonisation d’une autre planète hospitalière est pertinente.
La légende de Gigalmesch découverte sur les tablettes d’argile retrouvées en Mésopotamie raconte que des hommes venus d’un autre monde ont trouvé refuge sur notre planète. Ils auraient profondément modifié la vie des terriens. On peut trouver dans la genèse des traces de cet épisode de l’humanité, un peu transformées pour rester cohérent avec la vision de la création du monde selon les canons des trois religions monothéistes (ou se prétendant comme tel). Mais il serait illusoire pour l'instant de penser à un exode massif d’une planète à une autre. Pour le moment, il est urgent de prendre soin de notre terre pour que l’homme puisse y vivre le plus longtemps possible avant de pouvoir changer de galaxie.

Merci de vos commentaires très judicieux.


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Philippe Lassire
Philippe Lassire
Auteur du site
top-philo.fr



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