Absolu nm. Ce qui renferme tout, par conséquent, la Conscience Cosmique parfaite, complète, embrassant chaque loi et œuvrant dans l'harmonie constructive et positive.
Abstracteur de quintessence nm. Alchimiste qui extrayait la partie la plus subtile d'un corps. Fig. Celui qui subtilise à l'excès.
Abstraction nf. Faculté de l’intelligence, opération de l’esprit qui sépare, isole, pour considérer indépendamment, un élément (qualité, relation) de l’objet auquel il est uni et qui ne se présente pas séparément dans la réalité.
Académie nf. École philosophique fondée dans les jardins voisins d’Athènes par Platon et ses disciples immédiats (Speusippe, Xénocrate) et qui dura du IV° au I° siècle av. J.C.
Académie (nouvelle) nf. École d’Arcésilas de Pitane (-315.? – 241.?) et de Carnéade (probabilistes).
Acosmique adj. Théorie qui nie la réalité du monde sensible. L’acosmique de Spinoza, système qui, selon Hegel, intègre l’idée de monde à celle de Dieu (et s’oppose à l’athéisme).
Acroamatique adj. Se dit des parties de la philosophie (en particulier dans le système d’Aristote) qui se transmettaient oralement.
Action nf. Au plan philosophique, exercice effectif d’un pouvoir, d’une puissance virtuelle.
Adamisme nm. Sous ce terme sont recensées deux doctrines spirituelles.:
La première fut gnostique et eut pour fondateur Prodicus, disciple de Carpocrate (II° siècle). Ses membres, voulant imiter Adam avant la chute, vivaient complètement nus en toutes circonstances (profanes ou religieuses). Épiphane, Clément d’Alexandrie et Saint Augustin en font mention dans leurs écrits.
Au XV° siècle, la même dénomination fut utilisée pour désigner la doctrine d’hérétiques de Bohème. Ces derniers estimaient être au-dessus du péché et pratiquaient leur liturgie en étant complètement nus. La plupart d’entre eux finirent sur les bûchers.
Adepte nm. nf. Alchimiste initié au Grand Œuvre. Personne initiée à une doctrine ésotérique, aux secrets d’une science, d’un art.
Adombrement nm. Il n’y a pas eu incarnation, mais adombrement, la forme de ce que je suis n’est qu’illusoire.
Adoptianisme nm. Doctrine professant que le Christ n'est pas Dieu de toute éternité, mais qui le devient lors de son baptême, où il est adopté par Dieu.
Adventice adj. Qui n’est pas inné, qui vient des sens.
Adventiste nm. nf. Membre d’un mouvement religieux évangélique, né aux Etats-Unis, qui attend un second avènement du Messie, annoncé par les Écritures.
Agnosticisme nm. Doctrine philosophique qui déclare l’absolu inaccessible à l’esprit humain et professe une complète ignorance touchant la nature intime, l’origine et la destinée des choses. Dans la pratique, agnosticisme est synonyme de scepticisme en matière philosophique ou religieuse.
Ahimsa nm. Principe de la religion brahmanique, selon lequel la vie sous toutes ses formes doit être respectée (aucun animal, même nuisible, ne doit être tué.
Alchimie nf. C'est l'Art de quintessencier les corps, de les transmuer, de les fabriquer par synthèse. «.L'Alchimie — application de l'Hermétisme — est une science qui apprend à changer les métaux d'une espèce en une autre espèce.» (Paracelse). «.Elle enseigne à préparer une certaine médecine ou Élixir, lequel étant projeté sur les métaux imparfaits leur communique la perfection dans le moment même de la projection.» (Roger Bacon).
Synonyme.: spagirie.
Alchimie spirituelle nf. Elle a pour dessein de nous aider à développer les facultés les plus élevées de notre conscience afin de participer au Grand Œuvre, c’est-à-dire à l’évolution Cosmique. Elle constitue un moyen privilégié pour mener à bien notre quête mystique et nous parfaire intérieurement. Appliquée au plan matériel, l’Alchimie Spirituelle consiste à exercer une influence sur les vibrations de l’Esprit et à agir sur l’essence de la matière. Une telle harmonisation se traduit toujours par la régénération des aspects.: physique, mental, émotionnel et spirituel de notre être.
Alexandrinisme nm Doctrine philosophique et néoplatonicienne de l’école d’Alexandrie (III° et IV° siècle) qui fut principalement développée par Plotin et Porphyre.
Aliénation nf. Sur le plan philosophique et selon Hegel et Marx, il s’agit d’une perte de l’autonomie et de la liberté humaines conduisant à une déshumanisation. On peut compléter en avançant que l’aliénation de l’homme c’est d’abord l’aliénation de la conscience de soi.
Allégorie nf. Est le nom donné à une manière figurée de parler ou d’écrire qui sous un sens propre en suggère un autre assez clairement.
Alogique adj. Utile pour désigner ce qui n’a pu être introduit par la réflexion dans les cadres de notre logique, ce mot ne saurait avoir une valeur définitive et stable.; car, en réalité, rien dans la nature ou dans l’esprit n’est étranger aux déterminations qui font du réel et du pensé un solidum quid.
Altérité nf. Fait d’être un autre, d’être différent, caractère de ce qui est autre. L’amour ne détruit pas l’altérité. Concept philosophique qui souligne l’opposition de l’objet et du sujet. Il y a celle de l’objet qui, dans la connaissance de l’action, est l’autre du sujet. Il y a celle d’autrui qui est également l’autre du sujet, non comme objet, mais comme autre sujet, comme autre moi. Cette exclusion mutuelle ne vaut que pour l’abstrait. Dans le concret, Platon l’a souligné, les choses sont mêmes et autres, il y a inclusion réciproque de l’altérité et de l’identité. La différence ne fait jamais différer totalement.; la ressemblance ne fait jamais ressembler totalement. Les réalités sont des mélanges, des mixtes de «.même.» et «.d’autre.». C’est pourquoi elles peuvent être déterminées et appartenir, comme déterminations distinctes, complémentaires à un même système de déterminations. Si l’identité était pure, tout serait indistinct, il n’y aurait pas de tout (le tout est l’unité d’une pluralité). Si l’altérité était pure, tout serait dissocié, dispersé, séparé.: la multiplicité ne serait pas plusieurs, car rien ne ferait nombre avec rien. La thèse platonicienne est ainsi confirmée.: altérité et identité sont des termes relatifs.; elles entrent en composition (selon des proportions diverses) pour qu’il y ait un tout, des touts, un monde différencié, un univers. Antonyme.: identité.
Altruisme nm. Amour du prochain, l’altruisme désigne, depuis Auguste Comte, toute pensée et toute action désintéressées. Vers la fin de sa vie, le philosophe orienta ses travaux autour de cette notion en tentant de tirer de sa philosophie une religion, «.vivre pour autrui.» devant être la devise de toute morale future.
L’amour du prochain est une des valeurs éthiques prônées par le christianisme, s’écartant de la valeur de base de la morale antique, l’équité, en même temps qu’elle la dépasse par son contenu. Aimer son prochain signifie se comporter envers autrui comme envers soi-même, sans égard au titre, au mérite et à la valeur de l’autre. L’amour du prochain n’est pas quelque chose comme une manifestation accessoire de la pitié, mais un sentiment et une aspiration à considérer la personne étrangère comme quelque chose de précieux, d’unique, donc d’irremplaçable, et se fonde sur le concept essentiellement chrétien de personne.
Les interprétations matérialistes de l’altruisme discernent à l’arrière-plan l’attente inconsciemment préméditée d’une récompense. L’altruisme peut être considéré comme un «.mode de conduite.», un «.style.» dans l’action qui s’oppose directement à la notion de profit.
Aludel (alchimie) nm. Assemblage de pots ou chapiteaux qui s'emboîtent les uns dans les autres de manière à former un tuyau.
Âme nf. L’âme, ou énergie spirituelle est formée par la combinaison de l’âme humaine et de l’âme-personnalité. C'est à tort qu'on parle de l'âme en l'homme, ou de l'âme de l'homme, comme si chaque être humain, ou chaque organisme conscient, avait à l'intérieur de son corps, sur ce plan terrestre, quelque chose de distinct et de séparé. Si, tel était le cas, dans une centaine d’êtres humains, il y aurait une centaine d'âmes. Cela est assurément faux. Il n'y a qu'une seule âme dans l'Univers, l'Âme Cosmique (ou Universelle), la Conscience Universelle vivante et vitale. En tout être vivant, se trouve un segment inséparable de cette Âme cosmique, et ce segment constitue l'âme humaine. Cette dernière ne cesse jamais de faire partie de l'Âme Cosmique, pas plus que l'électricité, dans chaque lampe électrique branchée sur un même circuit n'est une quantité d'électricité séparée, sans lien avec le courant passant dans toutes les autres lampes. C'est de ce point de vue que l'on doit considérer tous les hommes, comme frères. L’Âme est une individualisation de l’Âme Universelle.
L’âme n’habite en l’homme que dans le dessein de diriger, de contrôler et améliorer l’existence du corps. L’intelligence dans le corps physique a pour dessein de gouverner, de diriger, de contrôler l’existence du corps. L’âme en quête de Dieu doit émigrer de corps en corps, d’incarnation en incarnation (problème pour les biens nés d’une incarnation). L’âme et en même temps le souffle de vie pénètrent l’enfant dès sa première inspiration à la naissance. Chez les Grecs et les Hébreux les mots Souffle et Âme sont synonymes.
À la mort, l’âme quitte aussitôt le corps physique en entrainant le corps psychique, lequel constitue pour elle une sorte d’enveloppe appelée «.enveloppe fluidique.». Simultanément, la corde d’argent se rompt et la libère de sa prison corporelle. Dans les 3 jours qui suivent elle se dégage du corps psychique et poursuit seule son ascension spirituelle. La perfection de l’âme humaine consiste en son absorption en l’Infini.
Théosophie.: la doctrine dénombre trois âmes.: sentiment, entendement, conscience.
Nomenclature de l’être humain.:
• Âme humaine, fragment de l’Âme Universelle. Maître intérieur, Moi spirituel.
• Âme-personnalité, le Soi profond. Elle évolue d’incarnation en incarnation pour réaliser la perfection de sa propre nature.
• Âme (âme humaine + âme-personnalité).
• Corps mental (dit intellectuel et cérébral).
• Corps émotionnel (dit astral).
• Corps énergétique (dit éthérique ou vital).
• Corps physique.
On présente souvent l’image d’un carrosse (le corps physique matériel) uni à la force (corps éthérique) d’un cheval (corps astral), dirigé par un cocher (le mental) et conduisant un passager (l’âme-personnalité). L’homme est donc à la fois disciple et Maître de sa propre évolution. L’âme.= respir.= souffle de vie. Pneuma.= souffle de Dieu. L’âme est un cocher qui guide deux chevaux.: 1 blanc et 1 noir. Les yeux sont les fenêtres de l’âme, mais les rideaux en sont souvent fermés. La maîtrise de la vie repose avant tout sur l’éveil de nos facultés spirituelles, c’est-à-dire l’éveil des vertus de notre âme, tels que l’altruisme, l’humilité, la tolérance, la compassion, la foi, etc.
Personnellement, je conçois l’âme comme une étincelle de l’Âme Universelle du Tout (Dieu). Elle semble avoir pour mission ici-bas, la spiritualisation de la matière et l’acquisition de sa propre personnalisation. Cette mission paraît impossible dans le laps de temps d’une vie humaine et terrestre. Aussi, nous faut-il envisager qu’elle puisse se faire en plusieurs vies ou incarnations. Cette théorie était officialisée dans la Chrétienté jusqu’en 553 de notre ère. Elle fut remplacée par la théorie de la résurrection au Concile de Constantinople II. Cependant, une partie de l’humanité adhère toujours à cette vision, mais avec beaucoup de variantes.
J’aime mieux forger mon âme que de la meubler (Montaigne).
Amen nm. inv. Mot hébreu introduit dans les rites mystiques d'Égypte à une époque très reculée. Il est employé pour désigner l'aspect cosmique caché et invisible ou un représentant vraiment inspiré du Cosmique. Dans la Bible, ce terme n'est employé qu'une seule fois dans ce dernier sens, dans l'Apocalypse (III.: 14) où Jésus est appelé «.l'Amen.». Mais, à une époque bien antérieure, le même mot, avec les mêmes sons vocaux mystiques, servait à désigner le Dieu de Thèbes, et le terme Amon Râ en vint à exprimer le nom et la hiérarchie d'un dieu puissant chez les Égyptiens. Amenhotep IV changea son nom en celui d'Akhenaton, en raison de la signification du mot «.Amen.». Tel qu'il est employé dans les pratiques mystiques modernes, ce mot veut dire.: «.C'est très vrai.». Ce terme trouve son origine dans les deux mots du sanskrit Aum et Om, qui sont eux des sons vocaux spirituels.
Amour nm. Sur les plans philosophiques et mystiques, l'amour est la loi spirituelle suprême. Il est l'essence de l'existence, la force dynamique de l'univers, la règle et le guide final en toute chose. L'Amour Divin est l'Amour Suprême, et l'amour de l'homme pour Dieu en est le reflet. L'amour de l'homme pour l'humanité en est le principe actif et manifeste. Il a alors acquis un amour intense et absolu, combiné avec une tolérance parfaite, et une compréhension qui font partie du degré d’amour le plus élevé. Si la vérité et l'amour sont absents d'un lieu, il se forme une condition que nous avons pris l'habitude d'appeler le mal. Nous attirons sur nous un grave état de péché quand nous rejetons la bonté et l’amour de notre être et que nous perpétrons un acte destructeur à l’égard d’une chose vivante ou à l’égard de la nature. Quand la bonté et l'amour sont absents de la conscience physique, objective, celle-ci ne peut manquer de faire des fautes, de tomber dans l'erreur et de commettre ce qu'on appelle le péché. Par amour, sur le plan de la conscience objective et subjective, nous entendons la compassion, les émotions exprimées sous les aspects de sympathie, de justice et de fraternité. Dans l’absolu, l’amour est le concept majeur du christianisme comme la soumission est celui de l’islam.
«.L’amour, comme le dit merveilleusement Platon dans son «.Banquet.», est l’enfant de la pauvreté et de l’abondance. Dans la quête amoureuse de l’âme vers le bien, réside le sens douloureux de la chute et de la privation. Mais cet amour est une bénédiction, un salut, c’est le gardien de notre génie.; sans lui la loi centrifuge nous dominerait, et chasserait notre âme loin de sa source vers les extrémités glacées du matériel et du multiple. L’homme sage reconnaît en lui du bien. Il la développe en se retirant dans le lieu de son âme. Celui qui ne comprend pas combien l’âme contient en elle-même de beauté, cherche à manifester la beauté par une réalisation laborieuse. Son but devrait plutôt consister à concentrer, simplifier et élargir son être.; et au lieu de pénétrer dans le multiple, de l’oublier pour l’Unique, afin de s’élever vers la fontaine divine de l’être dont le flot coule au-dedans de lui..» PLOTIN, 205-270 avant J.C.
«.La loi de l'amour gouverne le monde. La vie persiste en dépit de la mort. L’univers continue malgré la destruction incessante. La vérité triomphe de l'erreur. L'amour l'emporte sur la haine. Dieu triomphe éternellement de Satan.». (Gandhi 1869-1948)
Selon un article, de Mme Catherine Bensaid, psychanalyste, écrit dans le magazine «.Psychologies.» n°278 d’octobre 2008, l’échelle des sept définitions de l’amour était la suivante dans l’antique philosophie grecque.:
Porneia (grec pornê, «.prostituée.»). L’amour est dévorant, comme celui du bébé, passif et dépendant, pour le sein de sa mère.: on attend de l’autre qu’il nous «.nourrisse.». En prenant conscience de la demande de ce «.bébé.» en nous, il devient possible de passer à un amour d’adulte, «.qui croque la vie.».
Pathos (du grec «.souffrance, passion.»). L’amour est passionné, possessif. Je veux tout de toi, tout de suite. Il s’agit d’une demande inquiète et obsessionnelle, car très vite on «.en veut.» à l’autre. Les reproches remplacent les mots d’amour. Cette passion réveille des sensations enfantines d’impuissance, d’abandon… dont il serait bon de se libérer pour atteindre un amour qui aime l’autre tel qu’il est.
Eros (du grec «.désir des sens.»). L’amour est désir. L’autre est si beau, il rend la vie si belle ! Mais dès qu’il sort de cette illusion de perfection, on ne l’aime plus. L’amour véritable commence après ces premières désillusions. Dès lors, nous avons le choix.: retomber dans l’amour malheureux et aveugle, demeurer dans un érotisme pulsionnel, sans partage, ou s’ouvrir à l’engagement d’une relation riche et harmonieuse.
Philia (du grec «.amitié.»). L’amour est amical. Non parce qu’il exclut le désir, mais parce qu’il apprend à le découvrir, de part et d’autre, et à le dire. Afin que chacun puisse l’entendre et s’entendre.
Storgê (du grec «.amour familial.»). L’amour est tendresse. Pas seulement douceur, mais aussi tension.: tendre vers l’autre, être attentif, attentionné…
Charis (du grec «.grâce, faveur.»). L’amour est grâce. Le bonheur d’être ensemble est un cadeau. Cet accord profond permet d’être pleinement l’un avec l’autre. Le quotidien prend toute sa saveur, se teinte de cette folie qui nous permet d’élargir l’horizon, d’aller vers l’inconnu.
Agapè (du grec «.amour divin.»). L’amour est don. C’est la part inconditionnelle de l’amour. Là s’ouvre la porte de l’amour véritable, qui est une œuvre à accomplir. Des amours malheureuses, des instants malheureux peuvent donner le jour à un amour vrai, qui se vit dans la réalité qu’il transforme. L’amour véritable ne touche-t-il pas à l’inouï, à l’infini ?
Anagogie nf. (grec ana bas en haut ou à nouveau, et agôgos qui conduit). Interprétation des écritures par laquelle on s'élève du sens littéral au sens mystique. Ravissement de l'âme dans la contemplation des choses divines, ou efforts qu'elle fait pour découvrir le sens mystique de quelques passages de l'écriture. Clé majeure de toute herméneutique, l'anagogie ouvre le coffret où est (hermétique) enclos le thesaurus des trois premiers degrés maçonniques.
La particularité de la pensée anagogique est de ne pas faire appel au raisonnement déductif, mais, au-delà d'une nécessaire approche analogique, d'emprunter les voies de l'intuition et de l'induction, indispensables pour décrypter des percepts qu'une «.lecture.» littéraire ne saurait transcender.
Analogie nf. Au plan philosophique, procédé de l’esprit qui s’élève, par l’observation des rapports, à la raison de ces rapports. Compte tenu de ces différents emplois sémantiques, l’analogie peut se définir comme un instrument d’unification destiné à surmonter la diversité d’objets ou de domaines essentiellement différents, au point qu’ils ne peuvent coïncider sous un même type ni relever d’une même classe.
Analogon nm. Élément d’une analogie.
Anamartésie nf. Terme de dogmatique. Absence de péché. L’anamartésie de Jésus.
Anamnèse nf. (gr. anamnêsis, souvenir) 1° Commémoration rituelle d’un événement par réitération. 2° CHRIST. Prière de l’office eucharistique qui suit la consécration. 3° Ensemble des renseignements que le médecin recueille en interrogeant un malade sur l’histoire de sa maladie.
Anamnésis nm. Doctrine et méthode platonicienne dont l’origine remonte certainement à Pythagore et qui consiste à retrouver les souvenirs de ses vies antérieures (dans l’hypothèse de la réincarnation).
Anarchisme nm (gr. anarkhia, absence de chef). En tant que doctrine philosophique, l’anarchisme appartient essentiellement à l’histoire de l’hégélianisme. La réalité objective étant pour Hegel issue de l’esprit, l’objet qui semble séparé du sujet finit par y retourner afin de constituer cette unité foncière qu’Hegel appelle l’Idée absolue. Or, cet Esprit hégélien qui se réalise grâce à la prise de conscience des esprits finis, de transcendant qu’il était chez Hegel lui-même, devient pour une importante fraction de ses disciples l’esprit humain parvenu à la pleine conscience de soi-même. Une fois engagés sur la voie de l’immanence, ces jeunes hégéliens s’efforcent d’interpréter le monisme de Hegel dans un sens de plus en plus révolutionnaire. Selon l’Encyclopædia Universalis. Par ailleurs et de façon générale, il s’agit d’une doctrine politique qui préconise la suppression de l’état et de toute contrainte sociale sur l’individu.
Anatreptique adj. (gr. anatrepo, tourner sens dessus dessous, mais aussi ranimer, exister). Chez Platon, il s’agit non de déclarer la vérité mais de tourner en tous sens les arguments pour éveiller la pensée. Le but de l’auteur est de renverser les opinions couramment admises sur un sujet, sans nécessairement proposer une solution, ce qu’il se réserve de faire dans des textes ultérieurs.
Angoisse nf. Dans le concept de philosophie existentialiste, il s’agit d’une expérience fondamentale dans laquelle l’homme peut appréhender le sens de son existence dans le monde et face au néant, cela à partir d’une inquiétude métaphysique née de la réflexion sur l’existence. Si l’angoisse naît d’une interrogation sur le primordial, elle peut se déployer vers le terminal où l’action se trouve impliquée. Bergson, Heidegger, Kafka, Kierkegaard, Sartre, etc., ont traité ce sujet.
Animisme nm. Nom donné à certaines religions, dites primitives, qui attribuent une âme, aux animaux, aux phénomènes naturels.
Anthropocentrisme nm. Conception, attitude qui rapporte toute chose de l’univers à l’homme.
Anthropomorphisme nm. (gr. anthrôpos homme, et morphê forme). Croyance, doctrine qui conçoit la divinité à l'image de l'homme.
Anthroposophie nf. Philosophie fondée par R. Steiner, qui développe une gnose chrétienne sur l’homme et le cosmos ainsi que celle de l’histoire.
Antithèse nf. Opposition de deux pensées, de deux expressions que l'on rapproche dans le discours pour en faire mieux ressortir le contraste. Chez Kant, proposition radicalement opposée à la thèse et constituant avec elle une antinomie.; dans la dialectique hégélienne, seconde démarche de l'esprit, niant ce qu'il avait affirmé dans la thèse (avant de passer à la synthèse) — fig. Chose ou personne entièrement opposée à une autre.; contraste entre deux aspects.
Antithétique adj. Qui emploie l'antithèse, forme antithèse. Style antithétique. Propositions antithétiques.
Aperception nf. Opération de l’esprit quand il se considère comme le sujet qui perçoit ou sent une impression quelconque. Le sceau de la divinité est dans les aperceptions d’un ciron.
Apocalypse nf. (gr. apokapupsis révélation). Dernier livre du Nouveau Testament, attribué par l’Église à saint Jean l’Évangéliste, riche en visions symboliques, prophétiques et eschatologiques. Son contenu définit une période précédant l’instauration du royaume de Dieu et comme l’effacement même de l’Histoire puisque ce qui vient ensuite n’est plus dans le temps.
Apodictique adj. (gr. apodeikikos, propre à convaincre). Se dit d’un jugement ou d’une démonstration caractérisée par la nécessité logique et l’universalité. Antonyme assertorique.
Apologète ou apologiste nm. Auteur d’une apologie.
Apologétique nf. Discipline de la théologie visant à monter la pertinence des croyances et des rites d’un groupe religieux.
Apophantique, apophatique adj. Se dit d’un énoncé qui peut se dire vrai ou faux.
Aporétique adj. Qui se heurte à une contradiction.
Aporie nf. (gr. aporia difficulté) Difficulté d'ordre rationnel paraissant sans issue. Contradiction insoluble dans un raisonnement. Incertitude ou impasse logique.
Apostasie nf. (gr. apostasis abandon). 1° Abandon public et volontaire d’une religion, particulièrement de la foi chrétienne — 2° LITT. Abandon d’une partie d’une doctrine, etc.
Apparence nf. En philosophie ce qui est opposé à l’essence, à l’être. L’âme est la substance et le corps l’apparence. Certains esprits religieux et philosophiques voient dans l’apparence un reflet, et d’aucuns pensent que le miroir qui renvoie ce reflet est l’âme.
A priori (locution adverbiale). En partant de données antérieures à toute expérience ou que l’expérience ne suffit pas à expliquer.
Apriorisme nm. Doctrine qui admet des principes ou des formes à priori.
Aptitude nf. Substrat congénital d’une capacité (test d’aptitude, aptitudes sensorielles, sensorimotrices).
Arcane nm. Chose qui n'est visible qu'à ceux qui sont en harmonie avec elle ou prêts pour sa révélation. Opération mystérieuse dont le secret est connu des seuls initiés.
Archétype nm. Philon d'Alexandrie (philosophe juif du I° siècle de notre ère), le premier employa le mot «.archétype.» pour désigner les principes spirituels de phénomènes animés aussi bien qu'inanimés, principes spirituels qui doivent exister à l'intérieur de l'Esprit divin afin que ces phénomènes puissent accéder à l'existence réelle. C’est également le nom donné à un modèle idéal, un type suprême ou un prototype.: dans ce sens, les idées chez Platon sont le modèle en même temps que le fondement des choses. Dans sa psychologie de l’inconscient, Jung avance que tous les inconscients individuels s’enracinent dans un inconscient collectif qui leur est commun. Cet inconscient enferme des types originels de représentations symboliques, qui sont des modèles de comportement. Ce sont ces types, inhérents à la nature humaine, corollaires psychiques des instincts biologiques, que Jung dénomme archétypes. Parce qu’ils sont, dans l’homme, une sorte d’a priori de l’espèce sur le plan mental (comme le sont les instincts sur le plan vital), il n’est pas étonnant qu’on les retrouve chez les individus les plus différents, chez les peuples les plus éloignés, sans influence mutuelle. Au sens large, l’archétype est l’image primordiale, l’image mère, celle qui alimente les images «.personnelles.» et qui les nourrit à partir d’un même fond «.archaïque.», qu’exploitent mythologies et religions.
Archimagie nf. Alchimie réservée uniquement à la transmutation de l'or.
Archimie nf. Alchimie réservée uniquement à la transmutation des métaux.
Architectonique nf. 1° Organisation, structure d’un œuvre artistique. 2° PHILOS. Chez Kant, art des systèmes, théorie de ce qui a de scientifique dans la connaissance en général — adj. 1° Relatif à l’art de construire, aux techniques de la construction. 2° PHILOS. Chez Aristote, se dit d’une science à laquelle sont soumises les fins de sciences subordonnées.
Archives Akashiques nf. pl. Cette expression est à la fois mystique et allégorique. Elle a trait aux annales indélébiles de tous événements, circonstances et connaissances qui forment une partie intégrante de la Conscience Cosmique, de l'Intelligence Universelle. Tout ce qui est arrivé et tout ce qui pourra se produire, s'inscrit dans les Archives Akashiques, car tout arrive par la loi cosmique. Quand un mystique ou un étudiant du mysticisme déclare qu'il veut consulter les Archives Akashiques, il veut dire par là qu'il s'efforcera de se mettre en harmonie avec la Conscience Cosmique et de s'imprégner de son omniscience. Le mot «.Akashique.» est dérivé du mot sanskrit «.Akasa.» qui, dans la philosophie Sankhya, désigne une essence indéterminée comme l'espace ou l'éther.
Arianisme nm. Doctrine chrétienne d’Arius et de ses adeptes, niant la divinité du Christ. Condamné au Concile de Nicée (325), il se perpétuât néanmoins chez quelques peuples barbares et disparut à partir du VI° siècle.
Aristotélisme nm. 1° Philosophie d’Aristote 2° Courant ou ensemble de courants réactualisant la pensée d’Aristote où s’en inspirant en particulier dans les pensées de l’Islam (Avicenne, Averroès), juive (Maimonide) et chrétienne du Moyen Âge (Albert le Grand, Thomas d’Aquin.
Arithmologie nf. Terme de mathématique. Science des nombres.
Arithmomancie nf. Sorte de divination dans laquelle on prétend connaître l'avenir par les nombres.
Synonyme proche.: numérologie.
Arithmosophie nf. Philosophie basée sur l'étude et l'interprétation des nombres (par exemple le Tétraktys de Pythagore).
Synonymes proches.: guématrie, science mystériale des nombres, géométrie sacrée ou ésotérique, mystique des nombres, philosophie des nombres, etc.
Arts psalmoturgiques nm. pl. (gr psalmos psaume et ergon œuvre). Thaumaturgie, hermétisme. Miracles accomplis par la récitation des psaumes.
Ascétisme nm. Attitude éthique qui oppose les plaisirs du corps aux joies de l’esprit, et qui prescrit de sacrifier les premiers aux secondes. L’attitude ascétique caractérise toutes les civilisations traditionnelles et se retrouve dans la plupart des religions, notamment dans le christianisme. Les trois vœux monastiques (pauvreté, chasteté et obéissance) impliquent le renoncement aux satisfactions dues à la richesse, au sexe et au pouvoir. Essentiellement matérialistes, les sociétés de consommation propagent, au moyen de la culture de masse et de la publicité, un état d’esprit collectif avide d’enrichissement, de bien-être et de jouissance des biens de ce «.monde.». L’éthique moderne est donc plutôt un hédonisme, qui convie les masses à un bonheur goûté «.ici et maintenant.» ou à la construction de la future cité heureuse.
Le comportement ascétique, typique des économies de pénurie du passé, disparaît en économie d’abondance et devient exceptionnel.: on ne le rencontre plus que chez certains hommes de pensée et d’action.: chercheurs militants politiques, sportifs.
Aséité nf. Terme de scolastique qui signifie l’existence par soi-même, et qui ne peut être dit par conséquent que de Dieu seul, ou suivant les systèmes matérialistes de la nature.
Assertorique adj. Jugement assertorique. Chez Kant, jugement qui énonce une vérité de fait, mais non une nécessité absolue comme le jugement apodictique.
Associationnisme nm. Doctrine philosophique qui fait de l’association des idées et des représentations, la base de la vie mentale et le principe de la connaissance (Elle a été notamment soutenue par David Hume et J. Stuart Mill).
Assomptif, ive adj. Qui exprime, concerne une hypothèse.
Assomption nf. (Lat. assumptio s'adjoindre, prendre avec soi). 1° Enlèvement miraculeux de la Vierge Marie au ciel par les anges (fête le 15 août). 2° PHILOS. Action d’assumer de prendre en charge. L’assomption d’un risque.
Astrologie nf. Science antique basée sur l'observation étroite de la coïncidence existant entre les caractéristiques humaines et la date et l'heure de naissance. Le temps et une analyse minutieuse ont montré que ces coïncidences sont basées sur des lois fondamentales, toute question de savoir si les planètes ont une influence sur la naissance ou sur le caractère de l'homme après sa naissance étant mise à part. Seul le fanatique prétend ou croit que nous sommes régis par les planètes.; tout au plus les influences planétaires peuvent-elles tenter ou inciter. Les astres inclinent, mais n'obligent pas. Tous les mystiques doivent avoir une certaine connaissance de base de cette ancienne science en évolution.
L'astrologie peut aussi être considérée comme l'art d'interpréter la vie et procure une technique pour réaliser notre «.personnalité.». Elle vise à transformer le chaos de la nature humaine en microcosme. Ceci accomplit, la personnalité se manifeste dans toute son étendue.: c'est une Personne vivante, une grande figure… L'astrologie a pour but l'alchimie de la personnalité.: transformer le chaos en cosmos, la nature humaine collective en personnalité individuelle et créatrice.
Ataraxie nf. (gr. ataraxia, absence de troubles). Tranquillité, quiétude de l’âme. Chez les stoïciens et les épicuriens, état d’une âme que rien ne trouble, idéal du sage.
Atemporel ou intemporel adj. Qui, par sa nature, est étranger au temps, ne s’inscrit pas dans la durée ou apparaît comme invariable – une lumière atemporelle.
Athanasianisme nm. Doctrine d’Athanase d’Alexandrie (295-373) opposée à l’arianisme, et qui en triompha.
Athanor nm. Fourneau des alchimistes.
Athéisme nm. Attitude, doctrine d’une personne qui nie l’existence de Dieu, de la divinité.
Athématique adj. Qui n’est pas thématique, qui ne trahit pas la nature profonde de l’individu.
Atlantide nf. Nom du continent qui occupait autrefois une immense partie de l'espace recouvert maintenant par l'océan atlantique. L'Atlantide avait, en certaines régions, une civilisation, avancée.; elle constitue l'ancien foyer de la culture mystique. Le mont Pico, qui se dresse au-dessus de l'océan dans l'archipel des Açores, était une montagne réservée à l'initiation mystique. C'est Platon qui, le premier, a raconté l'histoire de l'Atlantide perdue.; une autre histoire des peuples mystiques dans laquelle le nom «.Atlantide.» est mentionné a été écrite par Francis Bacon (lire la Nouvelle Atlantide). De récentes recherches ont prouvé qu'il existe au fond de l'océan atlantique le contour d'un continent.
Âtman nm. Dans la philosophie hindouiste, Âme unique universelle, ou âme individuelle qui se réunira finalement à l’âme suprême.
Atome nm. 1) PHILOS. Selon les atomistes anciens (Leucippe, Démocrite, Epicure, Lucrèce) élément constitutif de la matière, indivisible et homogène.. 2) SCIENCE. La plus petite partie d'un corps simple pouvant se combiner chimiquement avec une autre.
Atomisme nm. Doctrine philosophique qui considère l’univers comme constitué d’atomes assemblés par hasard et d’une manière purement mécanique (Épicure, Leucippe, Lucrèce).
Aton nm. Terme désignant dans l'Égypte ancienne le Dieu unique rendu compréhensible par Akhenaton, après qu'il eut établi une religion monothéiste. Aton était représenté par le disque solaire, le soleil étant, pour Akhenaton, le symbole du rayonnement vital, du Dieu invisible. Le disque solaire est considéré par les Rosicruciens modernes non comme un Dieu ni même comme un symbole sacré, mais comme un symbole visible de l'intelligence créatrice et de l'essence cosmique.
Attrition nf. (lat attritio, frottement) 1 THÉOL CHRÉT. Regrets d’avoir offensé Dieu, causés par la crainte du châtiment éternel. SYN. Contrition imparfaite. 2 MIL. Forme de stratégie par laquelle on recherche l’épuisement des ressources humaines et matérielles de l’adversaire — guerre d’attrition.
Aura nf. (mot latin souffle). Émanation ou principe subtil ou encore mieux champ électromagnétique d’un corps, d’une substance. Selon les recherches des parapsychologues, l’aura serait un corps/énergie ou corps éthérique, qui vibrerait à une plus haute fréquence que le corps physique, s’interpénètrerait avec ce dernier dont il déborderait légèrement. Selon ceux-ci, l’aura affecterait la forme d’un 8 dont les lignes s’entrecouperaient au plexus solaire.
Champ électromagnétique qui entoure en particulier un corps vivant. Ce champ contient des couleurs dues à la fréquence vibratoire de son énergie. Une telle énergie est due au développement psychique et aux forces vitales du corps. L'aura change de couleur au cours de l'évolution psychique, passant d'un violet très vif à un blanc très pur, dans les états les plus avancés. L'aura est visible dans certaines conditions.; elle peut affecter certains instruments dont la réceptivité a été parfaitement réglée. Toute cellule vivante a son aura et il en est de même des groupes de cellules.
On la connaît de mieux en mieux, surtout depuis la découverte de Kirlian (Aurogramme). Elle aussi vit et vibre dans un chatoiement de couleurs et de lumières. C'est par elle que sont reçus les messages de l'univers et que sont transmis ceux du sujet qui rayonne son dynamisme vers le «.dehors.». Voir l'aura c'est voir la vérité de l'être.
Sciences occultes.: Sorte de halo enveloppant le corps visible aux seuls initiés.
Aurogramme nm. Photographie de l’aura, obtenue à l’aide du procédé de Kirlian.
Autognose nf. Connaissance acquise par l’étude de soi-même.
Autothétique adj. Terme de philosophie, qui est posé par l’esprit même. Connaissances autothétiques, connaissances expérimentales, élaborées par l’esprit d’après ses conditions propres.
Avatar nm. (sanskrit.: avatara descente du ciel sur la terre). Dans la langue mystique en général, et dans le sens que l'Ordre de la Rose-Croix A.M.O.R.C. donne à ce terme, un avatar est un être dont la personnalité est hautement évoluée et spirituellement développée. La spiritualité, la compassion, la compréhension humaine, la maîtrise de la vie et l'altruisme sont les caractéristiques d'un avatar. Celui qui est un avatar ne se singularise pas par son apparence, ses vêtements ou ses paroles. Sa compréhension de la vie et des problèmes qu'elle implique et sa conduite personnelle, sont les seuls signes extérieurs du degré d'évolution qu'il a atteint. Ceux qui admettent la réincarnation reconnaissent que l'on ne peut évidemment pas parvenir à l'état d'avatar en une seule incarnation. C'est un processus d'évolution. L'étymologie de ce mot est sanscrite. Il est très couramment employé dans la philosophie hindoue, mais dans un sens qui ne correspond pas entièrement à l'interprétation du mysticisme occidental.
Il est généralement investi d'une mission planétaire, universelle. Il apporte une nouvelle conscience sur une population et à une époque. Exemple.: Moïse, Rama, Zoroastre.
Nom donné aux différentes incarnations des dieux dans l'Inde, surtout à celles de Vishnu. Transformation, métamorphose. Par extension.: avanie, mésaventure.
Averrhoïsme nm. Doctrine issue du philosophe Averroès (Abû al Walid ibn Rachid, 1126-1198) et répandue dans les écoles du Moyen-Âge ainsi qu’à l’époque de la Renaissance, dans celle du nord de l’Italie, et qui soutenait l’identité de toutes les intelligences humaines.: à savoir qu’au fond il n’ y avait qu’un seul homme.; bien que, dans l’idée primitive de cette doctrine, l’identité paraisse avoir consisté en la participation de chaque homme en une même raison nommée intellect actif. D’autre part, l’averrhoïsme devint un prête-nom derrière lequel on cachait une philosophie matérialiste et la négation du surnaturel.
Avesta nm. Réunion des trois premiers livres du Zen Avesta (Vendidad, Yaçna et le Vispered) de la religion mazdéenne (Iran antique) et forme le livre sacré, le code sacerdotal des zoroastriens.
Axiologie nf. (gr. : axios valable logos discours). Théorie des valeurs philosophiques, particulièrement des valeurs morales.
Axiomatique nf. Ensemble de propositions indémontrables qu’on se donne et à partir desquelles on déduit un système logique ou mathématique. Pour mener à bien une déduction logique, il faut commencer avec des propositions ou des décisions qui ne sont pas elles-mêmes, le fruit d’une déduction. De telles propositions peuvent être évidentes ou arbitraires, elles sont, en tout cas, indémontrables. Les axiomes de la géométrie euclidienne ont été intuitivement posés comme évidents (par exemple la ligne droite est le plus court chemin d’un point à un autre). La subjectivité présente dans l’intuition peut conduite à remettre l’évidence en question.: c’est ce qui se produit pour les axiomes euclidiens du point de vue de la théorie de la relativité.
Il convient de distinguer les axiomes des principes logiques de base qui caractérisent l’essence même de la pensée et sont les conditions de l’élaborations de toutes les propositions, et même des axiomes (principes de contradiction, d’identité, etc.). Les axiomes sont nécessaires en logique, en mathématiques et dans toutes les sciences nomothétiques (exactes).
À l’instar de l’hypothèse, l’axiome est un outil de pensée permettant de construire des raisonnements, de formuler des lois, lesquels peuvent constituer — alors et dans un dernier stade — des bases pour l’action.
Axiome nm. (gr. : axioma, estimation). Proposition évidente par elle-même et qui n'est susceptible d'aucune démonstration - Proposition primitive que l'on renonce à démontrer et sur laquelle est fondée une science – Vérité non démontrable qui s’impose comme une évidence. Log. Principe posé hypothétiquement à la base d'un système déductif. MATH. Proposition première, vérité admise sans démonstration et sur laquelle se fonde une science, un raisonnement, principe posé hypothétiquement à la base d’une théorie déductive.
Axis nm. (Littéralement «.axe.»). PHILOS. 1° Il s’agit des «.valeurs.» imposées par une culture ou une société. S’oppose souvent à praxis qui est une action ordonnée vers une certaine fin. 2° Deuxième vertèbre cervicale. 3° Petit cerf de l’Inde au pelage roux tacheté de blanc.
Baconisme nm. Philosophie de Bacon, philosophie expérimentale.
Baptistère nm. Édifice chrétien construit près des basiliques pour y conférer le baptême. Du fait que les chrétiens recevaient le baptême par immersion, et à plusieurs en même temps, le baptistère fut construit en incluant beaucoup de place et d’eau. Dans les premiers siècles de notre ère, il fut établi dans les catacombes et ensuite, dès Constantin, en surface à l’entrée des basiliques, celle-ci ne pouvant être laissée aux catéchumènes ou non baptisés. D’où la séparation du lieu de culte de celui du baptême. Le baptistère a pris, en architecture, une forme ronde, puis carrée, puis octogonale. Le baptême était un des privilèges de l’évêque.
Basilique nf (lat. basilica, gr. basilikê royal). Dans l’Antiquité, c’est un édifice civil rectangulaire, divisé en plusieurs nefs parallèles, qui servaient de tribunal, de lieu de rendez-vous pour les gens d’affaires. À l’époque romaine, c’est un lieu où le roi rendait la justice (Basileus). Il s’agissait, en général, d’une grande salle rectangulaire avec des bas-côtés, simples ou doubles, séparés de la salle principale par des colonnes. Au premier étage, une galerie accueillait le peuple : elle prenait la forme d’une deuxième colonnade, ou d’une balustrade. À chaque bout prenait place une abside semi-circulaire.
La basilique chrétienne est construite en deux parties. Il y a le parvis, ou cour, qui est un lieu de rassemblement du peuple et qui communique avec l’église par un porche (une sorte de sas) ou narthex intérieur. Ce monument comprend trois portes, autant que de nefs dans l’église. La façade est surmontée, au-dessus du porche, d’un fronton, avec des fenêtres. Au fond de la basilique, une coupole, surmontant le transept, et un hémicycle, contenant le siège de l’évêque (la cathèdre) et bordé de bancs contenant le clergé (le presbyterium).
Behaviorisme nm. (de l’anglo-américain behavior, comportement). Tendance de la psychologie représentée surtout en Amérique et dont le chef de file a été Watson. Elle prétend faire totalement abstraction de toute observation introspective de soi et de son exploitation, pour envisager seulement le comportement des animaux et des hommes, qu’elle observe et décrit exactement sans chercher à le «.comprendre.» du dedans. À la méthode du behaviorisme appartient donc l’étude de l’excitation et de la réaction et, dans une étape ultérieure, celle de l’effet psychique des sécrétions internes. Partant de ces principes, le behaviorisme a abouti à une éthique et une sociologie propre. Il veut être en mesure de prévoir le comportement de l’homme dans des situations définies et en tirer des règles pour l’éducation de l’homme et sa vie en collectivité. C’est donc une école de psychologie scientifique qui ne prend en considération que les relations entre les stimuli et les réponses.
Ainsi le comportement est-il considéré comme une suite d’ajustements successifs, l’apprentissage et l’adaptation aux situations étant les mécanismes fondamentaux de l’activité psychique qui mène à l’action proprement dite.
Synonyme.: comportementalisme.
Béhémot ou Béhémoth nm. Animal fantastique symbolisant la toute puissance (d’abord de Dieu et puis du mal).
Bergsonisme nm. Doctrine de Bergson. Philosophie de l’intuition et de la durée.
Bhagavad Gîtâ ou «.Chant du bienheureux seigneur.» nf. Elle constitue un des longs passages spéculatifs insérés dans le Mahâbhârata, la Grande Épopée indienne, mais sa composition et son inspiration en font un tout autonome. Elle expose l’enseignement métaphysique et mystique donné par Vishnou sous la forme de Krisna, à l’un des princes héros de la guerre qui va mettre aux prises deux clans rivaux et apparentés de la race lunaire régnant à Hastinâpura, les Kaurava et les Pândava. Cet enseignement, comme dans tous les mysticismes et religions, a pour but de spiritualiser l’humanité et y semer des graines dont, à long terme, elle doit nécessairement profiter pour progresser sur ce chemin montant, sablonneux, malaisé, où tant d’embûches nous attendent. Quant à l’évolution de l’individu, il ne faut pas oublier que, selon les conceptions fondamentales de l’Hindouisme, elle ne prend pas fin après une seule existence. Après un intervalle dans lequel l’âme (jîva) assimile l’expérience accumulée, elle prend à nouveau naissance et poursuit son évolution. Or, à la fin du Mahâbhârata, tous les protagonistes se retrouvent au paradis, qui pour les Hindous est un lieu de séjour temporaire, en attendant une nouvelle naissance qui permettra la suite de leur évolution.
Bhakti-Yoga nm. Forme de yoga dans laquelle la dévotion (bhakti), pratiquée comme exercice spirituel, est adoptée comme voie privilégiée vers la libération.
Biblicisme nm. Doctrine selon laquelle la norme religieuse est uniquement biblique.
Biologisme nm. Doctrine selon laquelle les phénomènes psychologiques et sociaux auraient, comme les phénomènes physiques, une source biologique.
Biomètre nm. Réglette pour mesurer la qualité et l'intensité du lieu au moyen de la radiesthésie et du pendule. Les valeurs sont exprimées en unités Bovis. 6.500 unités est la moyenne physique.; 13.500 est la limite supérieure du corps énergétique, 14.000 unités représente le seuil de la transmutation.; dès 18.000 unités on est dans un haut lieu. Quelques exemples.:
2.000unités sur le nœud du réseau H.;
6.500unités.= moyenne énergie physique.;
8.000unités.= équilibre physique.;
11.000unités.= vibrations de Chartres.;
12.000unités.= vibrations des mosquées.;
13.500unités.= équilibre énergétique.;
14.000unités.= vibrations temples hindous et bouddhistes.;
18.000unités.= sommet spirituel d'un haut lieu.
Biomorphique adj. Qui interprète les phénomènes psychologiques ou sociaux selon les critères et les méthodes de la biologie.
Blessures de l’âme nf. pl. Les cinq principales blessures de l’âme sont.: le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison, l’injustice. Pensée.: «.Donne-moi la force de changer ce que je ne peux pas accepter et d’accepter ce que je ne peux pas changer. Donne-moi surtout le discernement de savoir choisir entre les deux.». Saint Augustin.
Bodhisattva nm. (bodhi connaissance parfaite, illumination, sattva état). Dans le bouddhisme, Sage ayant franchi tous les degrés de la perfection sauf le dernier qui fera de lui un bouddha.
Bonheur nm. État de complète satisfaction, d’absence totale de désir, idéal à l’accomplissement auquel on peut prétendre par une action et des efforts judicieux.
L’éthique grecque distingue déjà entre l’eutychia, la faveur des circonstances et du destin, et l’eudaimonia, le sentiment de cette faveur, le sentiment du bonheur. L’eutychia est une valeur pure dépendant d’un état de choses, l’eudaimonia une valeur intérieure, certes, mais clairement liée à la situation. Du point de vue moral, les deux valeurs sont sans importance. Le sentiment du bonheur ne dépend pas des bonheurs atteints, mais de la faculté de bonheur propre, c’est-à-dire d’être heureux. Il faut attribuer la faculté de bonheur à la valeur de la personnalité, car celui qui est capable de bonheur accroît par son exemple la valeur de la vie et la disposition à reconnaître comme telles et à réaliser des valeurs éthiques.
Si l’on considère que l’action est une façon de changer le monde dans lequel nous vivons par réaction contre celui-ci ou par une inacceptation partielle des règles qui le régissent, apparaît alors être en parfaite opposition, avec l’action, car l’action ne peut se concevoir qu’en fonction de désirs et de besoins.
Bouddha nm. Dans la religion bouddhiste, celui qui est parvenu à la sagesse et à la connaissance parfaite.
Bouddhisme nm. Le bouddhisme majeur propose le recueillement dans la méditation, le dépassement des états successifs de conscience, l’Éveil, la plongée dans l’infini du temps et l’infini de l’espace, l’apaisement suprême, l’extinction libératrice. Par une catharsis, le bouddhiste libère son Être. Il se révèle à la fois source, instrument, matériau et produit d’un tel bouleversement.
Bouddhisme chinois nm. On peut considérer que le Bouddhisme chinois est la seule religion étrangère qui ait eu un impact aussi profond sur la civilisation chinoise et qui fut transmise et assimilée sous sa forme mahâyânique (Grand Chariot), au cours d’un long processus qui s’étend du II° au VIII° siècle environ et qui fut le résultat de plusieurs interactions venant de nombreux missionnaires étrangers (Inde, Parthie, Bactriane, Sogdiane, etc.) et les réactions à cet enseignement des convertis chinois.
Bouddhisme japonais nm. Le Bouddhisme fut officiellement transmis au Japon au VI° siècle de notre ère grâce au souverain du royaume coréen de Paekche (en japonais Kudura), qui envoya à l’empereur japonais Kimmei une statue et des images de Bouddha, ainsi que des textes canoniques et doctrinaux (Mahayana) écrits en chinois classique, langue de civilisation de tout l’Extrême-Orient. Favorisée par le clan des Soga, la nouvelle religion fut vigoureusement combattue par d’autres clans tenant de l’ancien culte japonais des Kami. Le Bouddhisme japonais reste fortement influencé par les bouddhismes chinois et coréen, mais également par le Shintoïsme.
Bouddhisme tibétain ou lamaïsme nm. Il représente une forme particulière du bouddhisme Mahâyâna répandue principalement dans les pays de tradition chamanique comme le Tibet et la Mongolie. La différence essentielle entre lamaisme et bouddhisme réside dans le fait que les lamaïstes, tout en admettant la théorie de non substantialité de toutes les choses, n’accordent aucune valeur à l’enquête philosophique et mettent l’accent sur la voie mystique.
Brahmanisme nm. Système social et religieux de l’Inde, faisant suite au védisme et précédant l’hindouisme, caractérisé par la suprématie des brahmanes (membres de la classe sacerdotale) et l’intégration de tous les actes de la vie civile aux rites et devoirs religieux. Il met en valeur la doctrine d’une organisation reposant sur la division de la société en quatre castes héréditaires.
Buts de la philosophie nm. pl. (en trois définitions).
1°— Nous devons faire comprendre comment le monde fonctionne. La philosophie doit dévoiler «.le terrain de jeu.». «.Nul n’entre ici s’il n’est pas géomètre.» disait Platon.
2° — Elle doit nous aider à définir les meilleures règles du jeu pour vivre ensemble On parle ici de la morale, du droit de tout ce qui relève, au sens large de la sphère éthique.
3° — Pourquoi comprendre le monde et pourquoi faire l’effort de vivre ensemble.? Quel est le sens de ces efforts, ont-ils d’ailleurs un sens.?
Nous touchons ici la question du Salut, une vision du monde fondamentalement originale qui doit permettre à l’homme de surmonter ses peurs. Mais une opposition avec les religions, pour lesquelles le Salut vient d’un autre et grâce à la foi, le philosophe espère qu’on peut se sauver par soi-même et par la raison.
Ça nm. Une des trois instances distinguées par Freud dans sa deuxième théorie de l’appareil psychique. Le ça constitue le pôle pulsionnel de la personnalité, ses contenus, expression psychique des pulsions, sont inconscients, pour une part héréditaires et innés, pour l’autre refoulée et acquis. Du point de vue économique, le ça est pour Freud le réservoir premier de l’énergie psychique.; du point de vue dynamique, il entre en conflit avec le moi et le surmoi qui, du point de vue génétique, en sont des différentiations (Vocabulaire de la psychanalyse — J. Laplanche – J.-B. Pontalis — puf Quadrige).
Cabale ou kabbale nf. (hébreu qabbala, tradition). Interprétation juive, ésotérique et symbolique du texte de la Bible, dont le livre classique est le Zohar ou Livre de la Splendeur. Il y a quatre aspects.:
1) Cabale pratique, qui a trait aux talismans et aux cérémonies magiques.
2) Cabale dogmatique, qui comprend la littérature cabalistique.
3) Cabale des lettres, qui traite des lettres et des nombres.
4) Cabale écrite, qui consiste en une connaissance correcte de la façon dont les symboles sont entrelacés.
Cabaliste nm. Philosophe, théologien versé dans la kabbale juive.
Caducée nm. Emblème d’Hermès (Mercure), il est une baguette d’or (symboliquement verge d’or ou l’arbre de vie), autour de laquelle s’enroulent deux serpents, de façon symétrique en forme de huit et tête bêche.
Les deux serpents symbolisent les deux forces primordiales (Yin et Yang, actif et passif) ou binaire. Aussi l’univers est-il balancé par ces deux forces qui le maintiennent en équilibre.: la force qui attire et celle qui repousse. Elles existent en physique, en philosophie et en religion. Elles produisent en physique l’équilibre, en philosophie la critique, en religion la révélation progressive. Les anciens ont représenté ce mystère par la lutte d’Éros et d’Antéros, par le combat de Jacob avec l’ange, par l’équilibre de la montagne d’or que tiennent liée, avec le serpent symbolique de l’Inde, les dieux d’un côté, et les démons de l’autre. On peut également recenser les deux chérubins de l’arche, les deux sphinx du chariot d’Osiris, les deux séraphins, le blanc et le noir. Sa réalité scientifique est démontrée par les phénomènes de la polarité et la loi universelle des sympathies ou des antipathies. Cette interprétation met sur la voie d’une conception qui fait du caducée un symbole d’équilibre par l’intégration de forces contraires.
Le binaire n’existe que par le ternaire. Si l’on veut concevoir l’absolu comme deux, il faut immédiatement le concevoir comme trois, pour retrouver le principe unitaire.
C’est pour cela que les éléments matériels analogues aux éléments spirituels se conçoivent comme quatre, s’expliquent comme deux, et n’existent finalement que comme trois (principe de la Tétraktys).
Cage de Faraday nf. Enceinte formée d'un grillage métallique à mailles serrées pour constituer un écran contre les phénomènes électrostatiques extérieurs.
Caïnites nm. Gnostiques qui honoraient Caïn et Judas, et qui avaient établi un évangile apocryphe en référence à Caïn.
Calvinisme nm. Doctrine du réformateur Jean Calvin (1509-1533) qui donna naissance au protestantisme en France. Cette doctrine fut établie à la gloire de Dieu. Dans la foi et l’obéissance, l’homme reçoit de Dieu, jour après jour, les vocations qui le conduisent sur la voie. Néanmoins, l’homme garde son libre-arbitre pour comprendre et accomplir sa mission terrestre.
Caractère nm. Ensemble des caractéristiques psychologiques d’une personne ou ensemble de traits distinctifs d’un individu. Le caractère de chaque être humain est une expression objective de son âme-personnalité et comporte trois parties complémentaires.: innée héritée et acquise. Il est donc lié à notre conscience animique et évolue graduellement au cours de chaque incarnation. Il n’est ni immuable, ni prédéterminé par des causes arbitraires. Cela signifie qu’il peut être amélioré si nous le voulons et si nous agissons en conséquence. Le caractère d’un individu est la manifestation idéale de la personnalité en formation. La matière et le caractère sont en perpétuel devenir.
Partie acquise du caractère. Elle regroupe, d’une part les caractéristiques psychologiques que nous avons développées sous l’influence de notre éducation, et d’autre part celles qui résultent de notre comportement actuel. En d’autres termes, elle porte l’empreinte du milieu familial dans lequel nous avons reçu et traduit les tendances que nous manifestons dans notre vie quotidienne. Ces tendances étant directement liées à la manière dont nous avons appliqué notre libre-arbitre tout au long des années passées. Pour des raisons évidentes, c’est cette partie de notre caractère qui témoigne le mieux de notre personnalité présente.
Partie héritée du caractère. Elle correspond aux caractéristiques psychologiques qui nous ont été transmises par la génétique et dont certaines peuvent remonter jusqu’aux grands-parents. Ainsi des études très sérieuses ont prouvé que des enfants, n’ayant pas été élevés par leurs parents, ont un comportement qui présente de grandes similitudes avec l’un d’eux. À titre d’exemple, de nombreux orphelins manifestent toute leur vie la douceur de leur mère ou la spontanéité de leur père, alors qu’ils ne les ont jamais connus ou n’ont vécu qu’une ou deux années à leur contact. Un tel constat prouve que certains traits de caractère sont transmissibles génétiquement et proviennent de l’hérédité.
Partie innée du caractère. Elle inclut les caractéristiques psychologiques que chaque individu a exprimées dans une vie antérieure, notamment dans ses relations avec autrui et dans sa manière d’être. Autrement dit, elle est le reflet des tendances générales qui ont marqué son comportement dans son incarnation précédente. En fait, c’est sous l’influence de ce potentiel inné que les enfants, dès leur plus jeune âge, réagissent par rapport à leur milieu familial et à l’autorité des parents. Ainsi, si nous nous reportons à notre plus tendre enfance, sans doute, nous rappelons des attitudes que nous avions à l’égard d’autrui et qui se retrouvent peut-être dans attitude actuelle.
Cartésianisme nm. Concept philosophique qui repose sur quatre préceptes que Descartes s’était résolu à observer constamment et qu’il expose dans le Discours de la méthode (1637).:
1°«.Ne jamais recevoir aucune chose pour vraie qu’il ne la connut évidemment être telle.» (Principe d’évidence objective).
2°«.Diviser chacune des difficultés qu’il examinerait en autant de parcelles qu’il se pourrait qu’il serait requis pour les mieux résoudre.» (Règle de l’analyse).
3°«.Conduire par ordre ses pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisés à connaître, pour monter peu à peu comme par degrés jusqu’à la connaissance des plus composés, et supposant même de l’ordre entre ceux qui ne se précèdent point naturellement les uns et les autres.». (Synthèse)
4°«.Faire partout des dénombrements si entiers et des revues générales qu’il assuré de rien omettre.». Règle de l’énumération et de la déduction.: l’ignorance et l’erreur venant selon Descartes presque toujours de ce que l’on a négligé un ou plusieurs des éléments essentiels des questions que l’on étudie (Principe de classification).
Cartésien adj. Relatif à la philosophie de Descartes et de ses disciples et qui en est partisan.
Casuistique nf. — 1° CRIST. Partie de la théologie morale qui s’attache à résoudre les cas de conscience. 2° LITT. Tendance à argumenter avec une subtilité excessive notamment sur les problèmes de morale.
Catéchèse nf. Enseignement oral de la religion chrétienne au moyen de demandes et de réponses.
Catéchumène nm. et nf. (gr katêkhoumenos, instruit de vive voix). Individu que l’on instruit pour la disposer à recevoir le baptême.
Catégorème nm. Terme de la philosophie aristotélicienne. Qualité qui range un objet dans telle ou telle catégorie.
Catharisme nm. Religion ou philosophie religieuse d’une secte dite manichéenne du moyen-âge (XI°-XIII° siècle) qui intègre le triomphe de l’opposition irréductible (manichéenne au sens propre et figuré) entre deux principes contradictoires du Bien et du Mal. Le catharisme se disait et s’estimait bon chrétien, mais sa doctrine fut une rupture spéculative radicale avec le monisme catholique qui était élaboré à l’époque par les scolastiques de l’Université (Saint Thomas d’Aquin, Abélard, etc.). Ceux-ci voulaient à tout prix concilier les contradictions théologiques et canoniques des conciles précédents afin d’unifier la théologie et le droit catholiques.: c’est l’accouchement de la fameuse tripartition scolastique (thèse, antithèse et synthèse). Le catharisme la rejette, il oppose totalement l’infini et le fini, le parfait et l’imparfait, l’éternel et le transitoire, l’invisible et le visible, l’esprit et la matière, la lumière et les ténèbres. Il pousse à l’extrême le message primitif des Écritures qui formule la croyance dans l’existence de deux mondes inconciliables, l’un bon, l’autre mauvais. Seul le monde invisible est l’œuvre de Dieu, celui des créatures éternelles (la hiérarchie céleste), c’est le monde de l’Esprit dans lequel règne le Bien et la Lumière.: Dieu étant parfait et éternel, il n’a pu créer ni le Mal ni le périssable, il est exempté du Mal qui prévaut sur la Terre. Le monde sensible, visible, matériel et corruptible, où règnent le Mal et les Ténèbres.; est l’œuvre de Satan, un ange déchu, expulsé du Ciel avec d’autres anges, entraînés avec lui dans sa chute parce que par orgueil, il s’est révolté contre Dieu dans le but d’égaler sa puissance. Introduits dans des corps charnels et mortels, créés par le Diable, ces anges pécheurs deviennent les âmes des êtres humains.: l’âme est notre part céleste notre parcelle de Lumière, mais prisonnière d’une enveloppe physique éphémère et pourrissable. D’un point de vue chrétien, le catharisme fut considéré comme une hérésie, une dissidence et une secte.
Catharsis nf. (gr. purification). Mot par lequel Aristote désigne l'effet de purification produit sur les spectateurs par une représentation dramatique. Méthode psychothérapique reposant sur la décharge émotionnelle liée à l'extériorisation de souvenirs, d'événements traumatisants et refoulés.
Suivant les interprétations, la catharsis dramatique désigne soit la purification morale des passions, soit une épuration des sentiments, de tout élément non esthétique, soit simplement un exutoire physiologique.
Cathédrale nf (lat. cathedra). Édifice religieux et chrétien, la cathédrale est, ou a été, l’église de l’évêque d’un diocèse. Par extension, c’est la grande église monumentale du Moyen-Âge contenant le siège de l’évêque. Ce fut un lieu à la fois religieux et civil où avaient lieu des offices et des réunions publiques. Du début du VIII° siècle jusqu’au X° les cathédrales sont des constructions moins monumentales que les abbatiales, dont les communautés sont plus riches, donc plus puissantes. Le véritable siècle des cathédrales se situe entre 1130 et 1280 où naîtra cet art nouveau qu’est le gothique (l’art de France). Je reprend textuellement quelques lignes de «.Symbolique de la cathédrale gothique de Chartres.» sur ce site. «.Véritables montagnes sacrées au cœur des cités médiévales, les cathédrales constituent une liaison magique entre les trois plans de l’Univers, le Ciel, la Terre et le monde souterrain. La Cathédrale est en effet une image réduite de la création et les lois qui président à sa construction paraissent identiques à celles qui ont permis à l’univers de se manifester.
De ce fait, la Symbolique des Cathédrales est consacrée à l’étude des lois fondamentales de l’Architecture sacrée. Le Nombre qualifie l’esprit, la Géométrie l’Âme et l’Architecture le corps. Ce sont ces trois sciences divines qui ordonnent la Cathédrale, comme l’Univers tout entier. Mais, la Cathédrale n’est pas seulement une représentation statique de l’univers.; par les rites qui se déroulent en son sein, elle est l’espace de transfiguration, permettant au fidèle, au pèlerin, de transmuter sa nature profane en vertu spirituelle. Le pèlerinage vers l’intérieur de la Cathédrale est alors un véritable cheminement alchimique, comme en témoignent les labyrinthes dessinés sur le sol ou encore les médaillons alchimiques, gravés sur le sol ou encore les médaillons alchimiques, gravés sur les façades de plusieurs Cathédrales.».
Catholicisme nm (issu du grec katholikos, universel). Les premiers chrétiens avaient une vive conscience de l’originalité de leur religion à cause de cet Événement absolu, dans l’histoire de l’humanité, qu’est l’entrée de Dieu (sous la forme de Jésus-Christ) dans l’aventure humaine. Ceci entraînant pour tous le hommes la proposition d’un amour divin. C’est cette conscience d’une religion universelle, dont la réalité saisit toutes choses, concerne tous les hommes et le tout de l’homme, anime et réinterprète toute l’existence, qui s’est reconnue dans le terme «.catholique.». L’Église d’alors, porteuse de l’événement de Jésus-Christ est rapidement appelée la catholique de façon absolue. Aujourd’hui une des religions chrétiennes entièrement sous l’autorité du Pape de Rome en matière de dogme et de morale.
Causalisme nm. Théorie philosophique de la causalité (voir ce mot).
Causalité nf. Le principe de causalité — qu’on énonce parfois sous la forme.: «.Tout fait à une cause et les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.» — n’est rien d’autre que l’affirmation selon laquelle l’univers est soumis à des lois. Aussi la réflexion philosophique sur les fondements de la causalité est-elle toujours une réflexion sur les fondements de la connaissance scientifique.
C’est avec David Hume que le principe de la causalité fait, pour la première fois, l’objet d’une véritable enquête critique. Avant lui en effet, le principe de causalité trouvait toujours sa raison dans la métaphysique, c’est-à-dire dans un discours rationnel non expérimental qui affirmait de façon dogmatique telle ou telle qualité concernant l’être.
Lorsque Hume étudie la relation cause/effet, il met en évidence que ce que nous croyons n’est jamais qu’une succession temporelle de phénomènes. Une boule de billard se déplace, touche une autre boule de billard, et cette autre à son tour, se déplace. Rien, dans l’observation, ne montre la production d’un effet par une cause. La question de causalité est donc.: «.D’où vient le lien nécessaire que nous affirmons entre le phénomène antécédent appelé cause et le phénomène qui suit appelé effet.?.». La réponse de Hume est une véritable révolution dans la philosophie de la connaissance.: c’est du côté du sujet et non du côté des phénomènes que nous devons la chercher. Le principe de causalité n’est rien d’autre que la manifestation d’une propriété psychologique du sujet, de cette inertie de l’esprit qui lui fait attendre chaque fois la répétition de ce qu’il a enregistré, et ce, avec d’autant plus de force que cette répétition a été confirmée plusieurs fois et n’a jamais été démentie. Cette faculté c’est l’habitude. Nous croyons que le soleil se lèvera demain parce qu’il s’est levé hier. Et il n’y a aucun autre fondement aux lois. La science n’est qu’un ensemble de croyances auxquelles nous adhérons d’autant plus fortement qu’elles ne sont pas démenties. Mais ce ne sont que des croyances ou, du moins rien ne nous permet de dire que ce puisse être autre chose que des croyances.
Causes premières. Ce sont les objectifs ou les raisons principales de l'existence des causes efficaces. Par exemple pourquoi le marteau doit-il taper sur la tête ? Pourquoi est-il fait pour frapper le clou ? Pourquoi le Soleil fonctionne-t-il ainsi.? Son activité physique sert-elle un objectif final.? La Science s'intéresse au comment des choses et la métaphysique au pourquoi.
Célicole nm. Sous le règne de l’empereur romain d’Occident, Honorius Flavius (384-423), hérétiques qui avait pris le Ciel pour religion en lieu et place de Dieu.
Cellule nf. Quand ce mot est employé dans les enseignements de l'Ordre de la Rose-Croix AMORC, que ce soit en liaison avec la physiologie, la physique, la chimique ou avec l'électricité et le magnétisme, il désigne un corps de forme sphérique ayant une enveloppe de polarité négative et un noyau de polarité positive.
Centration nf. Fait de devenir centré, d’acquérir un centre.
Cerveau nm. Organe physique ayant pour objet le fonctionnement objectif de la conscience humaine, laquelle peut toutefois se manifester de nombreuses manières sans l'emploi du cerveau.
Césaropapisme nm. Système de gouvernement dans lequel le Pape se trouve être l'unique dépositaire du pouvoir.
Chaîne nf. Série d'incidents d'une nature ou d'un contenu similaire.
Chakras nm. Centre de conscience du corps énergétique ou éthérique et de la sphère biodynamique humaine. Portés actuellement à 12.
Chamanisme ou shamanisme nm. Phénomène religieux chez certains peuples de la Sibérie et de la Mongolie occidentale, caractérisé par le culte de la nature, la croyance aux esprits et pratiques divinatoires, magico/religieuses et thérapeutiques telles que la transe et l’extase. Le chaman (le prêtre du chamanisme) est un extatique par excellence. Il pratique l’extase, à savoir l’envol de l’âme dans le ciel, où son vagabondage à travers la terre, ou enfin sa descente dans les régions souterraines parmi les morts. À partir de ses transes, il essaie d’apporter des réponses aux questions et aux maux des membres de sa communauté.
Chaologie nf. Spéculations sur le chaos, sur l’état primitif des choses.
Chaos nm. Au plan philosophique contemporain, la théorie du chaos est basée sur les notions d’ordre, de désordre et de déséquilibre, à partir de questions concernant la prévisibilité des événements. Pour l’analyse moderne, le chaos n’est qu’une dénomination symbolique… Le chaos symbolise la déroute de l’esprit humain devant le mystère de l’existence.
Au plan des cosmogonies antiques (Égyptienne, Gréco-romaine, Chinoise, hébraïque et autres) le chaos est une personnification du vide primordial, antérieur à la création, au temps où l’ordre n’avait pas été imposé aux éléments du monde.
Les Textes des Pyramides de Pépi I° (pharaon de la VI° dynastie -3000) rapportent que les éléments du ciel et de la terre avaient été engendrés, dans «.l’océan primordial de Nout.», quand il n’y avait pas encore de ciel ni de terre, il n’y avait pas d’hommes, les dieux n’étaient pas encore nés, la mort n’existait pas encore. Dans cette cosmogonie, le chaos, seule et unique source, fait naître le ciel et la terre.
Dans une autre cosmogonie égyptienne, Râ, le soleil, est considéré comme un élément fondamental dans la création du Cosmos. On y apprend que Râ naquit du Chaos. Selon une citation d’une ancienne inscription.: «.Râ vint à l’existence alors qu’il n’avait pas encore de ciel et que rien n’existait avant lui dans le lieu où il était, reposant sur les eaux de Noun, et il ne trouva pas de lieu où il pût se tenir. Râ s’est ensuite uni à son ombre et dans cette union il engendra Shou, représentant l’espace et l’air ainsi que Tefnout, représentant l’élément humide, et c’est de tous les deux que naquit la terre, nommée Geb, et le Ciel Nout.».
Selon la cosmogonie gréco-latine, le chaos était avant la création. Il se composait de brumes et de ténèbres, et était la personnification du vide primordial, antérieur à la création, au temps où l’ordre n’avait pas été imposé aux éléments du monde.
Dans la tradition chinoise, le chaos est l’espace homogène, antérieur à la division en quatre horizons, qui équivaut à la création du monde.
Selon la Genèse.: «.La terre était vague et vide, les ténèbres couvraient l’abîme, l’esprit de Dieu planait sur les eaux.».
Charia nf (arabe charï a attesté). Loi canonique islamique (corpus de textes fondant le droit musulman) qui représente la tradition (la voie tracée) et régissant la vie religieuse, politique, sociale et individuelle des musulmans. Entre autres, selon les prescriptions des hadiths ou recueil des actes et paroles de Mahomet.
Charismatisme nm. En théologie chrétienne, ensemble des dons surnaturels que l’Esprit Saint confère à chaque croyant.
Charité nf (lat. caritas cherté, puis amour, tendresse). En théologie chrétienne, la plus grande des trois vertus théologales qui se vit dans l’amour de Dieu et du prochain. De façon courante, amour, élan compassionnel et désintéressé vers son prochain. Synonymes proches.: altruisme, fraternité, humanité, miséricorde et philanthropie.
Chemin huit fois saint ou du juste milieu. 1° croyance pure — 2° volonté pure — 3° parole pure — 4° conduite pure — 5° moyens de vivre purs — 6° application pure — 7° mémoire pure — 8° méditations pures.
Chiisme nm. Deuxième religion de l’Islam (environ 10% des musulmans), le chiisme, au sens strict du terme, s’applique essentiellement aux fidèles qui professent la foi en la mission des Douze Imams, c’est à dire les chiites duodécimains, ou imâmites tout court.; le mot imâm veut dire guide, principalement au sens spirituel. Sur un plan encore plus large, le chiisme intègre les Ismaéliens, les Druzes, les Nozairis, et le Zaydisme du Yémen. Les Chiites estiment, qu’à la mort de Mahomet, sa succession aurait dû revenir, non aux trois premiers califes Abu Bakr (beau-père de Mahomet), Omar et Othman reconnus par les sunnites, mais à Ali (époux de Fatima), son cousin et son gendre. Après la mort d’Ali, certains prétendaient se rallier à ses fils Hasan (2° imam) et Husayn (3° imam) tué à Kerbela (Irak 680) et vénéré comme un martyr. Le souvenir de cet événement, ajouté à l’idée que le pouvoir légitime ne saurait émaner que d’un imam descendant du Prophète par sa fille, épouse d’Ali, a entretenu dans le chiisme un élément de douleur et de tristesse et une certaine méfiance envers tout gouvernement séculier. Les chiites vénèrent Fatima.: en particulier sa main, dont l’image attire la protection divine. Les chiites attendent la réapparition de l’Iman caché à la fin des temps.
Chi Qong nm. Technique énergétique chinoise millénaire, gestuelle et respiratoire qui permet au pratiquant de rééquilibrer ses énergies et de les harmoniser. Utilisée en Chine, notamment en milieu médical, comme assistance dans les traitements du cancer, elle permet d’obtenir des résultats surprenants.
Chrétien nm. Personne qui professe le christianisme, la foi en Jésus-Christ.
Chrétienté nf. Ensemble des chrétiens, des peuples chrétiens, des pays où le christianisme domine.
Christianisme nm. Ce concept est beaucoup trop vaste, pour nous occidentaux, à nous satisfaire de quelques mots sur ce qui est la base de notre civilisation. Cependant, dans le cadre strict de ce glossaire, reprendrais-je intégralement les termes du Petit Larousse Illustré (2007) pour en donner une définition minimum, mais satisfaisante.
«.Ensemble des religions fondées sur la personne et l’enseignement de Jésus-Christ. Le Christianisme se fonde sur la Révélation divine inaugurée par l’Ancien Testament et pleinement manifestée dans l’enseignement (la Bonne Nouvelle) de Jésus-Christ, Fils de Dieu et Sauveur du Monde. Progressivement, le Christianisme élabore une loi commune centrée sur la Trinité, l’Incarnation et la Rédemption. Agité par de nombreuses crises doctrinales au IV°-V° s., il connaît de profondes divisions quand les Églises orientales (XI° s.) se détachent de l’Église romaine. Le XX° s. est marqué par des tentatives d’union des chrétiens (œcuménisme).».
Christologie nf. Partie de la théologie consacrée à la personne et à l’œuvre du Christ.
Chrysopée (gr. khrusos, or) Terme d'alchimie. Art prétendu de faire de l'or.
Chtonien adj. Qualificatif de plusieurs divinités infernales.
Clairaudience nf. Faculté qui inclut un pouvoir d'écoute psychique interne analogue à une émission entre un émetteur et un récepteur sans fil, c'est-à-dire la possibilité d'entendre à travers les corps solides sans restriction de distances. Jeanne d’Arc semblait vivre des phénomènes de clairaudience, notamment à Dorémy.
Clairvoyance nf. Faculté qui inclut un pouvoir de vision interne analogue aux rayons X, c'est-à-dire la possibilité de voir à travers les corps solides, possibilité qui peut utilement servir au diagnostic de la maladie. Combinée avec la clairaudience, elle donne le pouvoir de voir et converser avec ceux qu'on appelle à tort les morts, avec d'autres entités désincarnées et avec la grande compagnie des anges… Elle s'acquiert par la concentration sur les glandes pinéale et pituitaire.
Clinamen nm. Terme de philosophie dans le système d’Épicure pour expliquer la déclinaison des atomes. Le clinamen viole l’essence de la matière.
Cogito nm. inv. Abréviation de la formule de Descartes cogito ergo sum (je pense donc je suis), qui désigne le sujet comme condition et exercice de la pensée. Argument faisant éprouver l’évidence de l’existence du sujet pensant, certitude première de la philosophie cartésienne.; le sujet pensant, conscient de soi
Cognition nf. 1 Philos. Acte intellectuel, faculté par lequel on acquiert des informations ou des connaissances. — 2 PSYCHOL. a) Ensemble des grandes fonctions permettant à l’organisme d’interagir avec le milieu (perception, mémoire, intelligence, etc. b) Science de la vie mentale ou de l’esprit.
Cognitivisme nm. 1. Ensemble des conceptions psychologiques dont l’objet est la modélisation des processus d’acquisition des connaissances, de recherche et de traitement de l’information. 2. Modèle explicatif fondant les croyances sur des raisons, en sociologie de la connaissance.
Collégiale nf. C’est le lieu de réunion des chanoines dans une église ne dépendant pas d’un siège épiscopal. Elle ne comporte pas de dépendance, puisque son objet même exclut tout développement.
Colonne ionique nf. Ce fut en Orient que l'homme prit, pour la première fois, conscience de la Plus Grande Lumière, Dieu et l'Être Intérieur. De même que le soleil, qui apporte la lumière du jour voyage vers l'Ouest dans son apparente traversée du ciel, de même, aussi, la lumière de la sagesse s'est progressivement déplacée vers l'Ouest. La civilisation occidentale est représentée par la colonne ionique.
Commercialisme nm. Doctrine qui se fonde sur l'exaltation de l'idée du commerce comme base de la civilisation. Le principal idéalisme que la technologie a promu par son commercialisme à la facilité à vivre. Le but de l'homme n'est plus que d'être, seulement parc qu'il est, et de résister aux rigueurs de la vie.
Compénétration nf. Pénétration mutuelle de deux substances (âme et corps).
Compensation nf. (voir Karma).
Complies nf pl. Chez les catholiques, dernière heure de l’office divin, qui se récite ou se chante le soir, après les vêpres.
Comportementalisme nm. Voir behaviorisme.
Comput nf. (latin computus). RELIG. Calcul déterminant le calendrier des fêtes mobiles pour les usages ecclésiastiques, et particulièrement la date de Pâques.
Conatus nm. (lot latin). PHILOS. Chez Spinoza, effort de toute chose pour persévérer dans son être.
Concentration nf. État mental ou physique où toute l'attention est fixée sur un seul point, lieu, principe, qu'il soit concret ou abstrait. Une concentration parfaite résulte de l'inactivité complète et simultanée de quatre sur cinq des sens objectifs. Quand la concentration est visuelle, la vue doit alors être la seule faculté qui ne soit pas inactive. Il est impossible de se concentrer complètement quand deux ou plusieurs facultés sont actives en même temps. Deux facultés telles que la vue et l'ouïe peuvent rapidement alterner pendant la concentration, de sorte qu'il peut sembler que toutes les deux sont concentrées au même moment, mais il n'en est pas ainsi. Nous ne pouvons être conscients que d'une seule impression objective à la fois. Tout autre impression est due à une alternance rapide de facultés.
Concept nm. Représentation mentale, générale et abstraite d’un objet. Les théories de la connaissance s’accordent généralement à reconnaître qu’il y a essentiellement, dans l’être humain, deux modes de connaissances de la réalité, l’un qui porte directement sur le concret, saisi dans sa singularité, l’autre qui n’atteint le réel qu’à travers des déterminations de caractère abstrait (séparées des individus concrets en lequel elles peuvent éventuellement se trouver réalisées). Le premier mode caractérise l’intuition, le second la connaissance par concepts. Kant définit l’intuition comme le mode par lequel la connaissance se rapporte immédiatement aux objets et auquel tend toute pensée comme au but en vue duquel elle est le moyen.
Conception nf. Comme il est expliqué dans les enseignements de l'Ordre de la Rose-Croix A.M.O.R.C., la conception que nous avons des choses que nous saisissons par les cinq facultés sensorielles dépend, dans son exactitude et son influence sur nous, de notre connaissance et de nos croyances. Notre conception des choses matérielles change à mesure que nous devenons plus âgés, que nous avons plus d'expérience et que nous évoluons. Ce n'est pas l'état actuel et réel d'une chose, mais la compréhension et l'interprétation que nous en avons qui forment nos concepts. C'est en concevant et en donnant à nos conceptions la puissance et la netteté de la réalité que nous tendons à créer. Au commencement de toute création, il y a, et il y aura toujours, une conception.
Conceptisme nm. Dans la littérature espagnole du XVII° s., style caractérisé par un excès de recherche, de raffinement dans le jeu des idées.
Conceptualisme nm. Doctrine scolastique suivant laquelle le concept a une réalité distincte du mot qui l’exprime, mais sans rien qui lui corresponde hors de l’esprit. Il affirme que les idées générales existent comme des conceptions de l’esprit, mais ne font parties du monde réel (Abélard, Roscelin).
Confiance nf. La confiance est une certitude, une assurance personnelle. Elle dérive de la connaissance de ces demandes et de ces exigences que nous rencontrons dans la vie ainsi que de l'étendue de nos pouvoirs personnels, pour pouvoir bien les affronter. La confiance ne peut donc grandir que par l'expérience, car ce n'est que par l'expérience que nous apprenons à connaître nos pouvoirs personnels et que nous les développons. Nous ne pouvons avoir confiance qu'en nous-mêmes, mais il est possible d'avoir foi dans les autres. De plus, jusqu'à preuve du contraire, jusqu'à ce qu'une autre connaissance nous soit donnée, la croyance à, sur nos actions, une influence égale à celle de la connaissance. Le danger des croyances réside, cependant, dans le fait que nous éprouvons quelque répugnance à les abandonner au profit de la connaissance.
Confusionnisme nm. État de la pensée syncrétique chez l’enfant, où tout se mêle, alterne et fusionne. Attitude d’esprit qui entretient la confusion et empêche l’analyse objective des faits.
Connaissance nf. (Connaissance.: compatissante, sensorielle, intuitive, relative, exacte, profonde, abstraite, spéculative, expérimentale). Capacité, faculté de former l'idée, le concept, l'image.
L'Ordre de la Rose-Croix A.M.O.R.C. a toujours soutenu qu'on ne peut rien connaître si ce n'est par expérience personnelle. C'est pour cette raison qu'il établit une distinction entre croyance et connaissance. L'expérience qui, à cet égard, est nécessaire, peut avoir lieu par perception objective ou psychique, mais une telle perception doit être personnelle. Lorsqu'il parle des expériences, des problèmes ou des faits de la vie et de la nature, tout mystique a l'habitude de dire qu'il sait ou ne sait pas.; il n'accepte rien comme article de foi et n'a pas de croyances.
Genres de la connaissance.:
• Connaissance imaginaire, par expérience vague ou par ouï-dire, c'est-à-dire répétition et anonymat.
• Connaissance adéquate, à la fois vraie, universelle et formelle.
• Connaissance intérieure, science intuitive, passage de l'idée adéquate de l'essence des attributs et l'essence adéquate des choses.
• Authentique connaissance, à la fois intuitive et rationnelle et non pas effusion mystique ou la fusion avec la transcendance.
«.… Mais la plus grande erreur qui puisse être commise consiste à se méprendre sur le but ultime de la connaissance.; car, certains ne sont poussés vers elle que par une curiosité naturelle et un tempérament avide de savoir.; d’autres, par ostentation et pour être bien considérés.; d’autres encore dans un but de compétition et de contention.; beaucoup par l’appât du gain ou pour gagner leur vie.; et peu seulement, pour se servir du don divin de la raison dans l’intérêt de l’humanité. C’est ainsi que certains semblent considérer la connaissance comme une simple matière à investigation.; d’autres, comme un sentier pour leur pensée vagabonde.; d’autres comme une tour d’ivoire.; d’autres comme un fort moyen de domination.; et d’autres, enfin, comme un magasin de vente ou de profit au lieu d’une réserve à la gloire du Créateur et à l’enrichissement de la vie humaine. Mais la connaissance ne peut être honorée et exaltée que par une plus intime et plus stricte conjonction de la contemplation et de l’action.; une conjonction semblable à celle de Saturne, planète du repos et de la contemplation, et de Jupiter, planète de la vie sociale et de l’action. Ici, cependant, par intérêt et action, nous nous ne voulons pas dire mise en pratique de la connaissance dans un esprit de lucre, car une telle idée gêne l’avancement de la connaissance de la même manière que la pomme d’or lancée devant Atalante qui, en se baissant pour la ramasser, fut retardée dans sa course….» SIR FRANCIS BACON 1561-1626.
Conscience nf. Faculté qu'à l'homme de connaître sa propre réalité et de la juger. Cette connaissance. La conscience est une fonction, c’est-à-dire un état ou une condition. La pensée est notre prise de conscience de la conscience.
Dans les rituels et dans les enseignements rosicruciens, ce terme général désigne la voix silencieuse du Maître Intérieur, de l'Intelligence Cosmique en l'homme, avec son inspiration et ses appels. Cette conscience connaît toute vérité, toute loi, tout principe, et elle est toujours constructive dans ses désirs.
Conscience Cosmique nf. Conscience qui pénètre tout l'espace et toutes choses, et qui possède la vitalité et le pouvoir constructif de l'Intelligence Universelle. La Conscience Cosmique est la conscience du Cosmos, ou de l’univers avec toutes ses consciences individuelles. Elle se compose des consciences des vivants et de ceux qui sont passés dans le royaume spirituel, de la conscience de tous les êtres pensants du passé et du présent qui ont projeté ou projettent leurs pensées dans l’univers, y compris la conscience des planètes et de l’univers que Dieu créa à un commencement hypothétique. Tout cela combiné constitue la Conscience Cosmique. C’est dans cette conscience que sont inscrites ou établies les pensées de tous les penseurs, du passé et du présent qui ont élevé leurs pensées et les ont projetées de façon constructive pour ennoblir et éclairer. Ainsi, elle constitue réellement et non seulement la Conscience Universelle, ou tout ce qu’a fait et fait l’humanité, mais aussi la conscience des planètes et des étoiles, la conscience ou l’intelligence de l’univers.
Dans cette conscience est projetée la conscience psychique de tous les maîtres, et tous les adeptes peuvent se mettre en contact avec elle. Elle connaît tout le passé, le présent, l'avenir, car elle est tout (voir absolu). Après une préparation appropriée par l'étude et la méditation, après l'avoir, après le contact cosmique obtenu par la pratique et la poursuite d'un noble idéal, il vient à tous adeptes un influx d'illumination et d'inspiration qui établit et maintient une liaison permanente entre eux et la Conscience Cosmique. Les mystiques désignent cet état sous le nom d'Illumination. Il constitue l'un des buts désirés par tous les adeptes du mysticisme.
Conscience humaine nf. Le myste établit une importante distinction entre le cerveau et la conscience. Le cerveau est un organe physique destiné à certaines fonctions de la conscience. Tout comme les poumons ont pour but les fonctions de la respiration. La conscience agit, dans une large mesure, au moyen du cerveau, mais elle n’opère pas exclusivement par l'intermédiaire de cet organe. Il est possible à la conscience de fonctionner de diverses manières lorsqu'il y a ablation du cerveau. Cela a été prouvé par des expériences entreprises sur des animaux. Le fonctionnement de la conscience s’opère en deux domaines.: le domaine subconscient et le domaine objectif. Au domaine objectif s'associe un certain aspect subjectif comme la mémoire, l'imagination, le raisonnement et la volonté. Bien qu'on ait l'habitude, en raison de ces deux domaines — objectif et subconscient — de parler de deux consciences, cela, dans un sens large, n'est pas exact. La conscience de l'homme est immortelle, parce qu'elle est une partie de l'âme et de la personnalité, alors que le cerveau, comme tous les autres organes physiques, est mortel. La conscience et la personnalité subsistent après le décès et elles conservent, comme partie de leurs attributs, tout ce qui est emmagasiné dans la mémoire. Dans son fonctionnement subconscient, la conscience joue essentiellement le rôle de conscience du corps psychique.; il en résulte que, dans tout travail mystique et dans toute projection du corps psychique, le subconscient est à l'état d'extrême activité.
Nous pouvons comparer la conscience entière à une échelle graduée d'énergie vibratoire ou aux octaves de la gamme des sons. Tant que certaines octaves de la gamme ne sont pas atteintes, il n'y a pas discernement, cette réalisation qui constitue soit notre conscience subjective, soit notre conscience objective.
Le subconscient est gradué en niveau de conscience selon la réponse faite aux vibrations, chacun ayant sa fonction particulière. À une extrémité de cette échelle graduée de conscience, se trouvent les niveaux avec lesquels nous sommes le plus familiers.: les aspects subjectif et objectif de la conscience. Ainsi, la conscience comme nous l'avons dits est double en son fonctionnement. Tout d'abord il y a la grande conscience divine, qui est plus directement reliée au Cosmique. En nous ceci constitue le subconscient. Puis, finalement il y a les niveaux inférieurs du subconscient dont nous avons parlé - c'est-à-dire le subjectif et l'objectif. Nous désignons ce dernier sous le nom de conscience objective.
L'homme ne peut s'élever plus haut que le niveau de sa conscience. Essayer de forcer un homme à améliorer ses méthodes de travail ou sa conduite morale et sociale sans améliorer au préalable sa conscience, et développer sa compréhension, c'est tout simplement perdre son temps.
Les êtres malfaisants ou dévoyés doivent être pris en pitié, car ils n'ont pas encore appris la maîtrise d'eux-mêmes.
«.Dieu est le centre de l'homme, mais Il habite seulement à l'intérieur de son être, à moins que l'esprit de l'homme ne fasse plus qu'un seul esprit avec Lui, auquel cas Il se manifestera dans la nature humaine, dans l'âme, l'esprit, et le désir par lesquels Il se rendra perceptible aux sens intérieurs de l'homme. La volonté soumet les sens à Dieu et Dieu imprègne les sens et forme un seul être avec eux. Alors, les sens transmettent la puissance de Dieu à la volonté et la volonté les reçoit avec joie mais non sans trembler.; car elle se reconnaît indigne sachant de quelle demeure précaire elle procède. Ainsi reçoit-elle cette puissance en tombant aux pieds de Dieu et une douce humilité se dégage de son triomphe. C'est la véritable essence de Dieu, et cette essence conçue dans la volonté est le corps céleste.; on l'appelle la foi véritable et juste que la volonté a reçue par la puissance de Dieu. Elle descend dans l'esprit et demeure dans le feu de l'âme..» (JACOB BOEHME, 1575-1624).
Conscience objective nf. La conscience objective est la conscience de ce qui est extérieur à nous, de la réalité apparente qui existe en dehors de nous-mêmes. C'est la connaissance de notre milieu physique et social, au moyen de nos sens réceptifs, vue, ouïe, toucher, odorat, goût. Elle agit dans le monde matériel par l'intermédiaire d'un corps physique et d'une manière individualiste, surtout dans le dessein de préserver le corps physique, instrument de l'âme sur le plan terrestre. La conscience objective doit nécessairement servir à une égoïste fin, mais cet égoïsme devrait avoir un but constructif. Telle qu'elle est en général, la conscience objective sert un égoïsme destructif. Par égoïsme constructif, on entend cet égoïsme qui tend à préserver de son mieux le corps, tous ses pouvoirs et toutes ses fonctions, afin que l'âme qui y réside ne soit pas entravée dans sa mission ici-bas. Être constructivement égoïste signifie chercher à s'améliorer de toutes les manières, afin de pouvoir mieux servir l'humanité et faire du monde un lieu meilleur. Un tel égoïsme a l'approbation cosmique. Pour atteindre ce but, le corps a été doté d'une conscience objective qui peut venir à bout des problèmes et des conditions purement physiques. En revanche, être destructivement négatif veut dire que la conscience objective est à la recherche d'avantages qui sont destinés non pas à servir autrui, mais uniquement à satisfaire des besoins purement personnels.
Le but et la fonction de la conscience objective sont, comme indiqué ci-dessus, essentiellement matériels. Son rôle est de maintenir le corps en bonne santé, dans un état normal et prêt à obéir à tout moment aux sollicitations de l'âme que manifeste le subconscient. La conscience objective, comme le corps physique, est subordonnée au subconscient. Ses attributions consistent à informer le subconscient des conditions physiques existantes, afin que celui-ci soit guidé pour savoir comment exprimer les idéaux cosmiques dans le monde matériel. Le domaine de la conscience objective inclut les cinq sens physiques et leurs fonctions, les actes volontaires, la faculté de se souvenir, le raisonnement inductif et enfin le raisonnement complet, ce qui prouve combien le fonctionnement de la conscience objective, à travers le corps physique et le cerveau, est important dans le plan cosmique des choses.
Conscience quadridimensionnelle nf. Conscience qui se projette hors de nous comme une énergie créatrice sortant de notre conscience ou de notre corps pour créer ou matérialiser des choses. Elle est comme la puissance créatrice chimique dans tous les corps mâles ou femelles. Cette énergie a une double manifestation, l’ovule et le spermatozoïde, comme certains l’appellent, possède certaines propriétés créatrices précises, et n’a pas d’autre propos. La conscience quadridimensionnelle en l’homme et dans l’univers est cette conscience qui donne réalisme, aspect, forme, ou réalité apparente à tout ce qui existe par son énergie créatrice. La différence entre un morceau de bois et une pierre est une question de vibrations. Cette différence apparente constitue une quatrième dimension.; ainsi la différence réelle entre l’herbe, les fleurs, les arbres, le bois, la pierre et le papier, est une question de quatrième dimension. Si nous n’avions pas une conscience quadridimensionnelle, nous serions incapables de saisir et de comprendre la différence entre les choses qui existent dans l’univers. La matière ne serait que de la matière et nous ressemblerions probablement beaucoup aux animaux inférieurs. Il est possible que le porc n’ait aucune conception, ou compréhension quadridimensionnelle, de la différence entre une maison, une grange, une barrière ou un tas de planches.; entre l’herbe, les fleurs et les graines.; entre un tablier en tissu et un morceau d’étoffe, ou entre le fer, la pierre et le bois. Pour sa conscience, tout ne pourrait être que simple différence de couleur ou de grosseur.
L’homme a donc une conscience quadridimensionnelle hautement développée. Cette conscience agit en lui de deux façons différentes.: en premier lieu, les vibrations de la quatrième dimension lui venant du monde extérieur lui apporte des impressions qui créent dans sa conscience des images, des idées ou des formes — pensées des choses qu’il voit, entend, goûte, sent ou touche. C’est la quatrième dimension, opérant intérieurement, à partir de sources externes. Au-dedans de l’homme, la conscience quadridimensionnelle opère en sens contraire. Elle projette des vibrations de formes/pensées ou de formes visualisées et les matérialise quelque part sous une forme matérielle.
Conscience subconsciente nf. Il se peut que la conscience de l'homme ne soit pas double et qu'elle ne soit qu'une seule conscience se manifestant parfois en deux domaines distincts ou en deux phases. Mais, puisque les manifestations de la conscience se groupent elles-mêmes en deux classes distinctes appelées objective et subconsciente, il est devenu courant, en psychologie et particulièrement dans le mysticisme, de parler d'une double conscience, objective et subconsciente. Certains aspects de la conscience objective — quand il y a introversion comme c'est le cas, par exemple, pour les réminiscences ou l'imagination — sont couramment considérés comme subjectifs. Pour le fonctionnement des différents attributs de la conscience, les Rosicruciens peuvent se référer aux nombreuses monographies où toutes les explications nécessaires leur sont données.
Conscience subjective nf. Les attributs de l'intellect que sont le raisonnement, la volonté, le souvenir et l'imagination appartiennent au domaine subjectif. Ils résident à l'intérieur de l'intelligence consciente, mais ils sont en arrière du niveau objectif de conscience.
L'état subjectif n'est pas un état inconscient. C'est la conscience des vibrations d'une série d'impression ayant une origine immédiate différente de celle de nos sens objectifs.
Conscience Universelle nf. Cette expression est souvent employée pour désigner la Conscience Cosmique, la conscience qui est répandue dans tout l'univers. Elle n'est pas seulement la Conscience Universelle, mais la conscience de tous les êtres vivant sur le plan terrestre, galactique et universel, unis, à cet égard, au point de ne former qu'une conscience dans laquelle toute inspiration, idée ou expression d'importance cosmiques est enregistrée et peut être perçue par un contact approprié.
Consolamentum nm. Rite qui libère l’étincelle divine en l’homme et l’assure de la béatitude.
Consubstantiel, elle adj. Terme de théologie. Qui est un par la substance. Il se dit des trois personnes de la Trinité.: le Fils est consubstantiel au Père. Les trois personnes de la Trinité sont consubstantielles.
Contrat nm. Dans un contexte philosophique, il s’agit du contrat social tel qu’il a été abordé notamment par Hegel, Hobbes, Locke, Rousseau, Spinoza, et autres. Il s’agit d’une convention expresse ou tacite entre des individus, de l’ordre du fait ou de l’hypothèse que les philosophes cités, ont placée au fondement de la société politique. Car les fins que réalisent les volontés humaines et individuelles coïncident rarement avec leurs projets, et, dans la suite des générations, c’est l’espèce qui, dans sa continuité indéfinie, en recueille le fruit dans la civilisation. Ceci ayant pour but la maîtrise sociale devant le déchaînement des appétits individuels ayant cours dans toutes les sociétés humaines.
Contrôle négatif nm. Il signifie l'interruption d'une force, qu'il s'agisse de la force mentale ou tout autre énergie, dans un dessein qui n'est à aucun égard constructif et qui ne vise aucun progrès. Cela signifie également l'utilisation d'une énergie, d'une force pour le but de détruire quelque autre condition ou circonstance ne permettant d'atteindre aucun avantage, ni aucun progrès.
Conventionnalisme nm. Doctrine philosophique selon laquelle les théories scientifiques et philosophiques reposent sur des conventions libres mais non arbitraires, établies en fonction de leur utilité (Le conventionnalisme a été soutenu par H. Poincaré).
Coran nm (arabe al-Qur’ân). Livre sacré des musulmans, qui fut à l’origine un message verbal et non écrit, est un Appel, un «.cri.». Il ne sera écrit qu’après la mort de Mahomet. Il contient la révélation qu’Allah, le Dieu unique, a transmise à Mahomet par l’intermédiaire de l’ange Gabriel de 612 à 632, à La Mecque puis à Médine. Rédigé en arabe et composé de 114 chapitres, ou surates (al-sûra), le Coran traite notamment de l’unicité de Dieu, de la purification et de la vie de la communauté musulmane. Il est le fondement de celle-ci, la source du dogme et (avec les Hadith) de la loi de l’Islam (charia). Les questions soulevées par l’Appel céleste — Allah qui le dicte, l’Ange qui le transmet, le Nabi qui le reçoit — nourrissent, dès ses origines, la méditation des théologiens de l’Islam.
Corbeau nm. Symbole de l'œuvre au noir, la dissolution, de la putréfaction. L'œuvre de matière empêtrée dans sa gangue impure/putréfaction.
Cornue nf. Vaisseau (vase) de verre ou de grès pour l'alchimie et la chimie.
Corps énergétique nm. Champ d'énergie radiant enveloppant le corps physique à quelques millimètres de la peau.
Corps biodynamique nm. Sphère lumineuse sensible aux interactions dans notre champ biodynamique. Il peut être associé au terme de corps astral et d'aura. Voir également ce mot.
Corps mental nm. Sphère spirituelle interpénétrant les autres corps.
Corps psychique nm. Synonyme souvent employé, corps astral. Il est l’un des corps intermédiaire dont l’existence est plus longue que celle du corps physique mais, plus brève que celle de l’âme, qui en fait est immortelle et éternelle. Cela signifie qu’après la mort, sa désintégration progressive peut durer plusieurs dizaines d’années. Dans les premiers mois de cette désintégration, il se présente sous une forme éthérée qui peut être perçue qu’au moyen de facultés psychiques, car sa fréquence vibratoire ne laisse aucune impression sur le sens objectifs. Il est alors dépourvu de mouvements de vitalité et de conscience, donc inerte. De ce fait, il ne peut ni se déplacer, ni agir lui-même, ni penser, ni communiquer avec les vivants. Malheureusement, certaines superstitions ont laissé supposer que de telles choses étaient possibles, ce qui a donné naissance à la croyance aux spectres, fantômes et revenants qui ne correspondent pas à la réalité mystique des lois et des principes concernés.
Corps subtils nm. pl. Ils constituent notre être véritable, nos enveloppes vivantes (koshas du Vedanta et sharira du tantrisme). Notre habitat corporel est le terminal visible de ce formidable et admirable ordinateur invisible aux yeux de l'homme quelconque. Bonnes et mauvaises influences agissent sur les corps subtils.
Cosmique nm. L'Ordre de la Rose-Croix A.M.O.R.C. se sert du mot «.cosmique.» aussi bien comme nom que comme adjectif. Il désigne l'univers, en tant qu'unité harmonieuse de toutes les lois naturelles et spirituelles. Employé au sens rosicrucien, c'est l'Intelligence Infinie, la source intangible et illimitée qui pénètre toute chose et d'où s'irradient les pouvoirs constructifs de l'univers. Le Cosmique n'est donc pas un lieu, mais un état ou une condition d'ordre de permanence. C’est l’ensemble des lois physiques et métaphysiques par lesquelles l’intelligence divine se manifeste dans l’univers et naturellement sur notre planète.
Dieu étant inaccessible à l’entendement de l’homme incarné, c’est plutôt le cosmique que l’on peut étudier.
Cosmogénèse nf. L’univers imaginé en tant que système orienté et convergent.
Cosmogonie nf. (kosmos univers, gonos génération). Récit mythique de la formation de l'univers. Science de la formation des objets célestes.
Cosmologie nf. Étude de l'univers dans son ensemble à la plus grande échelle possible. Philosophie de la nature. Sur un autre plan, la cosmologie est l’étude des lois universelles, ou des lois et principes de l’univers, ou encore des lois et des principes qui dirigent et contrôlent cet univers. Lois et principes qui sont à l’origine de la naissance des planètes et étoiles, de la terre, de la lune et du soleil, et qui les maintiennent dans leur merveilleuse évolution mécanique et mathématique. Elle inclut également les lois et les principes générateurs de vie sur ces planètes qui créent la lumière, la puissance, l’énergie et toutes les autres manifestations de l’intelligence qui les dirigent et les contrôlent. En bref, la cosmologie est l’étude des lois suprêmes et infinies qui gouvernent l’univers et tout ce qu’il contient.
Cosmos nm. Le terme cosmos, dont dérive le mot cosmique, ne veut pas seulement dire universel, mais il désigne également le plan supérieur, infini, spirituel, invisible et intellectuel qui gouverne l’univers et tout ce qu’il contient. Le cosmos est donc le plan de conscience sur lequel fonctionne cette intelligence suprême et infinie, et d’où émane l’influence des lois cosmiques.
Consubstantiel adj. (lat. cum avec substantia substance). De même substance. Les trois personnes de la Trinité sont consubstantielles.
Créationnisme nm. Doctrine selon laquelle les animaux et les plantes ont été créés subitement et isolément par espèces fixes et immuables. D’inspiration religieuse, cette doctrine, qui nie l’évolution de la vie sur Terre, est aujourd’hui abandonnée par la communauté scientifique.
Criticisme nm. Système de Kant, qui essaie de déterminer le champ d’application de notre entendement humain et ayant donné naissance à une doctrine fondée sur la critique de la valeur de la connaissance.
Croix ansée nf. Représente, dans les hiéroglyphes égyptiens, l'immortalité de l'âme.
Cromaat nm. Le mot «.maat.» est un mot égyptien signifiant «.vérité.». Associé à «.cro.», il signifie «.comme en vérité.». C'est une salutation fréquemment employée dans les rituels de l’A.M.O.R.C. Il est intéressant à noter que si l'on retourne les lettres du mot «.cromaat.», on obtient les initiales de cet Ordre en anglais.: «.The ancient and mystical order rosae crucis.».
Croyance nf. Considéré du point de vue mystique le mot «.croyance.» implique un manque de connaissances.; la croyance est comme un espoir sans fondement. Un mystique ne doit pas avoir de croyances, il doit les supplanter par la connaissance ou admettre son ignorance (voir connaissance).
Cycle nm. Période de temps, d'évolution, ou de manifestation. Du point de vue mystique, toute action progressive est cyclique. Le cycle de la vie humaine est divisé en périodes de sept années, dont chacune est un cycle de croissance et de développement de la pensée et du corps. Même la période prénatale est divisée en cycles. L'évolution de l'univers et de la nature peut également être divisée en cycles. Les cycles constituent une méthode compréhensible et significative pour mesurer le temps et le progrès effectué par rapport au temps.
Cynisme nm. Théorie philosophique qui méprise convenances, opinions, richesses et honneurs, et affirme que seule la vertu permet de se libérer en s’affranchissant du désir (Antisthène, Diogène).
Dasein nm. Existence humaine conçue comme présence au monde, dans la philosophie d’Heidegger.
Déduction nf. Processus de raisonnement qui procède du général au particulier, de la cause à l'effet. La conscience objective peut raisonner de toutes sortes de manières, par induction, déduction, syllogisme, etc. Le subconscient, quant à lui, tend à raisonner sans cesse de façon déductive. En partant de prémisses vraies et compréhensibles, et en raisonnant par déduction, on arrive à une conclusion valable si le raisonnement déductif a été logique et conforme à la règle. C'est le remarquable pouvoir de déduction du subconscient qui lui permet, par le raisonnement déductif, de parvenir à des conclusions justes. En provoquant un état intermédiaire, on peut bénéficier du raisonnement déductif du subconscient.
Déiformité nf. Au plan religieux, façon à chacun de penser ou d’imaginer que Dieu Est. Le connaître intellectif implique une certaine déiformité et une déiformatisation, puisque Dieu lui-même est connaître intellectif et non pas être. Au XVIIe siècle, nourrie de tradition rhéno/flamande et des grands carmes espagnols, c'est la transformation de l'âme en Dieu, sa « déification », sa « déiformité » par le « parfait anéantissement et la mort à tout », qui est visée. La « simplicité » de l'« acte général » par lequel l'âme vit cette union à Dieu n'est pas à confondre avec une dangereuse « oisiveté ». Il reste que dans les siècles à venir, ces expressions traditionnelles et d'autres ne seront plus comprises et qu'elles succomberont sous la censure globale de « quiétisme », c'est-à-dire d'illuminisme.
Déisme nm. Croyance en l'existence de Dieu, mais sans référence à une révélation.
Démiurge nm. Le dieu architecte de l’univers, pour les Platoniciens.
Démon nm. Circuit de dérivation installé dans le mental. C'est un circuit parasite. Il exprime vocalement les pensées. C'est un mécanisme installé par les engrammes et qui ralentir les processus de pensées.
Destin nm. L’apparition, de la notion de destin dans la conscience humaine, paraît antérieure à toute réflexion philosophique, et même à toute religion organisée. Le besoin de mettre de l’ordre, dans le chaos des événements et des phénomènes, amène à leur supposer une unité, à ne voir en eux que les effets d’une force unique ou d’un schéma préétabli, expression d’une volonté plus ou moins personnelle ou d’une nécessité inhérente aux choses. Cette force peut être conçue comme s’opposant aux efforts de la volonté humaine, ou au contraire comme déterminant jusqu’aux actes mêmes par lesquels l’homme croit lutter contre elle. La naissance des religions et la croyance en une Volonté Divine personnelle n’éliminent pas nécessairement la référence au destin ou à la fatalité. Ces notions peuvent certes être identifiées au Divin (Islam), mais aussi coexister avec lui.: les dieux eux-mêmes sont parfois soumis au destin (religion grecque). Ailleurs, l’idée d’un plan préétabli, même si elle n’intervient pas comme telle dans le dogme en vigueur, peut rester sous-jacente et entraîner l’apparition de points de vue théologiques différents. Le cas le plus connu est celui du débat entre «.liberté humaine.» et «.prédestination.», débat qui traverse tout le Christianisme. Hors des religions établies, la notion de destin ou de fatalité joue un rôle important dans les superstitions populaires (contes de fées, magie, divination, astrologie, etc.), voire dans la vie courante. Elle est en fait si ancrée dans l’homme, et celui-ci semble répugner si fort à admettre l’idée de contingence ou de hasard, qu’on la voit survivre au déclin ou au rejet des religions traditionnelles et, sous des formes nouvelles (déterminisme, téléologie), tenir une place non négligeable dans la pensée. Extrait de mon article.: «.Liberté, libre arbitre, déterminisme, destin.» sur ce site.
Selon Cioran, dans «.Précis de décomposition.».: Destin – mot d’élection dans la terminologie des vaincus… Avides d’une nomenclature pour l’Irrémédiable, nous cherchons un allégement dans l’invention verbale, dans la clarté des suspendus au-dessus de nos désastres, les mots sont charitables.: leur frêle réalité nous trompe et nous console…
Déterminisme nm. 1° Théorie philosophique selon laquelle les phénomènes naturels et les faits humains sont causés par leurs antécédents. Principe d'après lequel tout fait a une cause, et, dans les mêmes conditions, les mêmes causes produisent les mêmes effets, ce qui implique l'existence de lois spécifiques des faits et des causes envisagés. Déterminisme laplacien ou universel, hypothèse suivant laquelle la connaissance des lois de l'évolution de l'univers et de son état actuel permet de prévoir rigoureusement ses états futurs. 2° Enchaînement de cause à effet entre deux ou plusieurs phénomènes.
Devenir nm. Concept philosophique qui s’explique par une certaine dialectique (notamment celle d’Hegel). Cette méthode s’efforce de saisir intellectuellement la vie et le devenir. L’accélération de l’histoire rend plus sensible la fluidité du réel, au détriment de ses aspects relativement stable. Le devenir de la pensée enseigne à penser tout devenir.: dialectiquement.
Devin nm. Depuis l’Antiquité, personne qui affirme posséder les pouvoirs psychiques permettant de découvrir ce qui est caché, soit dans le passé, soit dans le présent, soit dans l’avenir sur les plans physiques et métaphysiques. À notre époque, ne s’applique qu’aux personnes qui pratiquent la divination par les sciences dites occultes ou les pratiques de l’Antiquité, ainsi qu’aux civilisations où la divination religieuse est normale.
Synonymes proches.: augure, chaman, mage, magicien, prophète, sorcier, vaticinateur, visionnaire, voyant.
Dharma nm. En bouddhisme, les devoirs de sa présente vie. 1° loi, 2° règle, norme. 3° ordre des choses.
Dialectique nf. Chez Platon, c’est l’art de discuter par demandes et réponses en s’appuyant sur un dialogue, proche de sa maïeutique. Il décomposait celui-ci en trois parties.: le dialogue employé comme méthode d’investigation scientifique.; le procédé logique, qui tantôt décompose l’unité en ses éléments naturels, tantôt ramène la multiplicité à l’unité.; la science des idées ou de l’être de soi.
Selon Zénon d’Élée, elle est une argumentation dialoguée établissant la doctrine de l’immobilité et des idées contre les partisans de l’expérience sensible et du mouvement.
Pour Aristote, la dialectique est, en général, l’art de discuter.; sens qui est devenu et resté le sens actuel.
Au Moyen-Àge, elle représente une logique formelle qui est opposée à la rhétorique.
Chez Kant, elle est une logique de l’apparence, portant sur des raisonnements illusoires.
Chez Hegel, elle signifie la marche de la pensée reconnaissant l’inséparabilité des contradictoires (thèse et antithèse), que l’on peut unir dans une catégorie supérieure (synthèse).
Dans le Marxisme, elle personnifie le dynamisme de la pensée qui évolue sans cesse (de la même manière que la pensée chez Hegel).
Aux Indes, le bouddhisme Madhyamaka est à l’origine d’un grand développement de la dialectique dans ses écoles. Il utilise principalement deux méthodes critiques. L’une est d’ordre ontologique où l’être propre n’est pas dans les choses. Est donc vide toute thèse établie à partir de choses vides par une pensée relevant du monde vide. La thèse même du vide, pour négative qu’elle soit, tombe sous le coup de cette critique et c’est pourquoi le Madhyamaka évite la négation comme l’affirmation. Son autre méthode critique, la plus abondamment utilisée, est la réduction de l’absurde. Poussant dans ses conséquences ultimes, en fonction de l’axiome ontologique ci-dessus, la proposition d’un adversaire, il en montre l‘absurdité. Par exemple.: admettons avec l’adversaire que l’acte existe en soi.; il serait éternel (axiome de l’ontologie).; mais un acte éternel n’a pas à recevoir d’accomplissement.; on ne pourrait donc imputer à un agent un acte accompli.
Dianétique nf. Littéralement à travers l'âme (du Grec dia, à travers, et noos, âme) créée par Ron Hubbard. On pourrait élargir la définition et dire que la Dianétique traite de «.ce que l'âme fait au corps.». Il semblerait que la Dianétique serve de doctrine à l'Église scientologique, qui est actuellement considérée dans certains pays comme une secte.
Dieu nm. L'Ordre de la Rose-Croix A.M.O.R.C. considère qu'un terme ne doit jamais être rejeté ou supprimé sous prétexte qu'il revêt pour certaines personnes une signification inacceptable. Dans les rituels et les enseignements de l'A.M.O.R.C., l'expression «.Dieu de notre cœur et de notre compréhension.» est couramment utilisée. Elle désigne pour chacun, le Dieu qu'il peut concevoir, comprendre ou admettre. Pour certains membres, le Dieu de leur cœur et de leur compréhension désigne tous les mystères de la nature et de l'univers qui ne sont pas encore expliqués, mais qui, à leur avis, le seront tôt ou tard. Dans toutes les parties du monde, il y a des Rosicruciens dont les croyances religieuses sont différentes et qui, pourtant, se réfèrent de la même manière au mot «.Dieu.» Dans d'anciens rituels rosicruciens, on trouve cette déclaration.: «.l'Homme est dieu et fils de Dieu et il n'y a pas d'autre dieu que l'homme.». Cette déclaration a un sens mystique et ne doit pas être pris au sens littéral. L'Ordre de la Rose-Croix A.M.O.R.C., dans son enseignement, se réfère surtout à Dieu comme à une Intelligence Cosmique, une Conscience Universelle, possédant un pouvoir infini. Rappelons qu'il n'y a aucun dogme, dans l'Ordre de la Rose-Croix A.M.O.R.C. Il n'impose pas un sens particulier pour le mot «.Dieu.».
Dieu désigne l’intelligence universelle qui est à l’origine de la Création permanente, probablement éternelle, et de tout ce qu’elle contient sur les plans visibles et invisibles. Dieu étant inaccessible à l’entendement de l’homme incarné, c’est plutôt le Cosmique que l’on peut étudier.
On peut constater, encore aujourd’hui, que très peu d’hommes voient en Dieu, une intelligence universelle, douée d’une conscience absolue. Cette vision est celle du mysticisme avancé. On peut considérer que le passage de la magie à la religion, puis de la religion au mysticisme, marque une évolution positive dans la prise de conscience du Divin et des Lois par lesquelles Il se manifeste dans l’univers, dans la nature et dans l’homme lui-même. Les grands courants religieux et spiritualistes sont les suivants.: théisme, monothéisme, panthéisme, dualisme, pluralisme et déisme.
Discipulat nm. Stade final du Sentier de l’Évolution, où l’homme par l’expérience devient conscient de Soi. C’est le stade dans lequel il s’engage sciemment à imposer la volonté de l’âme (qui est essentiellement la volonté de Dieu) à la nature inférieure. Sur le Sentier, il se soumet à un processus, afin que la fleur de l’âme puisse s’épanouir.
Divinité poliade nf. Divinité donnant son nom à la ville et la protégeant, Athéna pour Athènes.
Docétisme nm. CHRIST. Hérésie chrétienne, des premiers siècles, qui professait que le corps du Christ n’avait été que pure apparence, et qui niait sa Passion et sa mort.
Doctrine nf. Ensemble des opinions, des croyances, des idées d'une école littéraire, religieuse ou philosophique, d'un système politique, économique, etc., d'une religion. Dr. Source du droit, constituée par l'opinion exprimée des jurisconsultes.
Dogmatisme nm. Théorie philosophique ou religieuse qui s’appuie sur des dogmes et rejette catégoriquement le doute et la critique et qui affirme que l’on peut établir des vérités définitives pour ce monde. Partie de la théologie qui constitue un exposé systématique des vérités de la foi.
Dogme nm. (gr. dogma, opinion). 1° Point fondamental et considéré comme incontestable d’une doctrine religieuse ou philosophique. 2° Croyance, opinion ou principe donnés comme intangibles et imposés comme vérités indiscutables.
Doute nm (lat. dubitare, hésiter entre deux choses, être indécis). Sous ce vocable coexistent plusieurs types de doutes, ou états d’incertitude, sur la réalité d’un certains nombres de sujets auxquels nous sommes confrontés physiquement, intellectuellement et spirituellement. De Socrate à Descartes.; de Montaigne à Lessing et de Kierkegaard à Nietzche, il transforme le cours d’une réflexion en expérience.; dans un discours en première personne comme dans un dialogue, il ordonne une progression, fait repère, historicise la pensée et rompt le dogmatisme menaçant. Aussi n’est-il jamais premier, jamais terme originaire, mais au contraire réponse, intervention, menace.; en cela il correspond à une altérité qui semble essentielle à la pensée. Mais l’expérience originale du doute ne peut se limiter à n’être qu’une simple objection, une question insidieuse, une aporie.; elle est immédiatement remise en cause de la totalité de la réflexion, de la démarche même.
Nous sommes généralement confrontés aux doutes.: métaphysiques, méthodiques, philosophiques et religieux.
Doxographie nf. (gr. doxo, gloire). Rassemblement des opinions des philosophes, soit dans un ordre chronologique, soit par problèmes.
Doxologie nf. (gr. doxa, gloire) 1° CHRIST. Louange à la Trinité 2° énoncé d’une opinion communément admise 3° Petit verset qui se récite à la fin des psaumes qui commence par Gloria Patri.
Droit nm. Ensemble des principes qui régissent les rapports des hommes entre eux et qui servent à établir, pour la société humaine, des règles juridiques, religieuses, scientifiques et autres. Sur le plan philosophique et moral, le droit est l’objet de la justice, vertu qui consiste à chacun le sien. À la différence de la vérité, le droit est comme le langage un phénomène de la vie sociale. Il s’agit seulement de l’identifier parmi les autres phénomènes de même ordre, en relevant ses traits distinctifs et ses caractères spécifiques.
Pour les chrétiens, le droit divin désigne tout d’abord la loi divine de l’Église telle qu’elle se trouve consignée dans les Écritures, fondement immuable puisque sacré à partir duquel, s’adaptant aux situations nouvelles, l’Église élabore le droit canonique.
Druidisme nm (du celte derv, derw, chêne). Religion et spiritualité celte ou gauloise pratiquée sous l’égide des druides, dont les fonctions principales étaient d’ordre religieux, métaphysique, pédagogique et judiciaire. Selon un extrait du livre de Paul et René Bouchet «.Les druides science et philosophie.» Les druides appliquaient une loi morale que nous reprenons in extenso ci-après :
I. Il n’existe qu’un seul être tout-puissant, éternel et infini en qui réside toute Sagesse et toute Perfection. Hors de Lui il n’y a rien, et il ne peut rien exister sans sa Volonté.
II. De Cytraul ou du Néant, Dieu par Sa Voix, créa la Matière qu’il anime de deux forces : dynamique ou active, et statique ou passive. (Même concept que le Yin et le Yang des chinois).
III. Cet atome de matière, tiré du Néant, est animé par l’Esprit divin qui s’exercera sur lui par l’une ou l’autre des forces dont la combinaison donnera la Vie, l’alternance, la compréhension ou bien le Mouvement.
IV. Dans Annouim existe donc la Matière, sous sa densité la plus forte, et l’Esprit dans la quantité la plus faible. La vie pénétrant la Matière, créera la Mouvement et de la Vie, la Connaissance qui peu à peu s’éveillera au cours des Migrations dans Abred.
V. La vie qui s’éveille dans le règne Minéral, de la roche au métal, se développe dans le monde Végétal jusqu’à l’instinct, prend une conscience chez l’Animal, acquiert une Âme chez l’Homme qui devient alors responsable de ses actes et devra lui-même collaborer à l’œuvre divine en s’efforçant de s’élever de plus en plus vers la Spiritualité, en se dégageant de la Matière et de l’Instinct primitif qui subsiste en lui, par le Raisonnement.
VI. Chaque stade de l’évolution Atomique, Minérale, Végétale, Animale, Humaine, Cosmique doit pouvoir être franchi en 9 étapes ou intégrations — à charge de recommencer le cycle en cas d’échec. Ainsi l’homme parviendra à la plénitude du Gwenwed.
VII. Au cours de ses incarnations, l’homme doit donc s’efforcer de s’élever par l’Amour, la Science, le Sacrifice. - Par l’Amour, en créant et en aidant son prochain à supporter et à vaincre la Souffrance. - Par la Connaissance en développant sa Personnalité et en acquérant plus de science qui le rapproche des Esprits supérieurs déjà évolués. – Par le Sacrifice, en acceptant les épreuves ou en s’offrant volontairement à elles dans le but d’expier ses fautes ou d’aider ses frères plus faibles dans leur lutte contre la Nécessité.
VIII. Au cours de ses désincarnations, ces mêmes devoirs subsistent pour l’Âme .: 1° qui a la charge d’aider les vivants, 2° d’apprendre davantage pour s’élever dans le Gwenwed, 3° de se sacrifier en acceptant une incarnation dans une situation humaine inférieure à son savoir, pour enseigner les êtres moins évolués et les aider dans leur progression.
Ces neufs étapes successives — ou «.stades.» — ne sont pas nécessairement franchies chacune en une seule incarnation. Plusieurs même sont généralement nécessaires. Et le fait d’avoir gravement contrevenu aux Lois Divines fait même rétrograder dans Annouim.
Dualisme nm. Théorie philosophique ou religieuse qui admet deux principes irréductibles, différents et opposés dès l’origine. Exemple.: corps et âmes, matière et esprit, bien et mal, le yin et le yang de la philosophie chinoise.
Dynamique nf. Acharnement à vivre, la vigueur, la persistance à survivre.
Dynamisme nm. Système philosophique qui admet l’existence de forces irréductibles et autonomes par rapport à la matière (c’est le cas du système de Leibnitz). Il suppose que la matière et même la vie psychologique comportent des «.forces.» incontrôlables pour la raison.
Eccéité nf. — 1 Ce qui fait qu’un individu est lui-même et non un autre dans la pensée scolastique. 2 Caractère de ce qui se trouve ici ou là chez Heidegger.
Ecclésial adj. Qui concerne l'église entendue comme communauté sous son aspect social et juridique.
Ecclésiologie nf. Partie de la théologie qui traite de la nature de la vie de toute l’Église chrétienne.
Éclectisme nm. (gr. eklktikas, choisir). École et méthode philosophique, de Potamon d’Alexandrie, recommandant d’emprunter aux divers systèmes les thèses les meilleures, quand elles sont conciliables, plutôt que d’édifier un nouveau système. V. syncrétisme. Par extension.: disposition d’esprit éclectique. Faire preuve d’éclectisme dans ses lectures, dans ses relations. Antonyme.: sectarisme.
Edda. Nom donné à deux recueils islandais des traditions mythologiques et légendaires des anciens peuples scandinaves. L’Edda poétique est un ensemble de poèmes anonymes, rédigés probablement au XII° siècle. L’Edda prosaïque est l’œuvre de Snorri Sturluson (vers 1220) — Textes eddiques.
Eidétique adj. (gr. eidos, image). 1 PHILOS. Qui concerne les essences, abstraction faite («.réduction eidétique.») de la réalité sensible ou psychologique dans la phénoménologie d’Husserl. 2 PSYCHOL. Image eidétique.: réviviscence d’une perception après un certain temps de latence.
Eidétisme nm. (gr. eidos, image). 1 PSYCHOL. Faculté de revoir avec une grande acuité sensorielle des objets perçus plus ou moins longtemps auparavant, sans croire à la réalité matérielle du phénomène.
Éducation nf. Dans le cadre strict de ce glossaire il ne peut s’agir que de l’éducation philosophique, car dans son sens absolu et général elle fait penser plus à la formation morale qu’à la formation intellectuelle. L’éducation est le complément nécessaire de l’instruction qui désigne surtout l’action de former l’esprit de quelqu’un (principalement les jeunes) par des leçons et des préceptes. La série, des philosophes éducateurs, de Platon à Kent, recoupe d’assez près celle des pédagogues. Par exemple, l’éducation, selon Socrate, peut être considérée comme une question pour philosophes, parce qu’avec lui la philosophie même est issue de la préoccupation d’un éducateur. Il pose la question de la mesure.: que convient-il d’enseigner et de projeter à apprendre.? Le rapport de l’éducation et de la philosophie ne sera pas vraiment modifié par les artisans de l’éducation nouvelle, quoi qu’il en soit des apparences et des polémiques. Il est marqué de l’ambivalence même de l’acte socratique. Pour une majorité de personnes, l’éducation serait de la responsabilité du domaine familial et l’instruction celle du domaine étatique.
Ego nm. Bien que ce mot désigne pour certaines philosophies le Moi profond de l'homme, l'AMORC l'utilise pour définir la personnalité objective de chaque individu, autrement dit le «.je.». Les enseignements rosicruciens se réfèrent à l'expression «.Moi Intérieur.» pour désigner l'entité spirituelle qui anime chaque individu. Le mot «.ego.», quant à lui, est utilisé pour désigner l'individualité terrestre telle qu'elle se manifeste sur le plan objectif. L'un des buts du rosicrucien est de maîtriser les aspects négatifs de son ego, lesquels trouvent leur pleine expression dans les formes extrêmes d'égotisme.
Egrégore nm. On donne le nom d’Egrégore à une force engendrée par un puissant courant spirituel et alimentée ensuite à intervalles réguliers, selon un rythme en harmonie avec la Vie Universelle du Cosmos, ou une réunion d’Entités unies par un caractère commun.
Dans l’invisible, hors de la perception physique de l’Homme, existent des êtres artificiels, générés par la dévotion, l’enthousiasme, le fanatisme, qu’on nomme des égrégores. Ce sont les âmes des grands courants spirituels, bons ou mauvais. L’Église mystique, la Jérusalem Céleste, le Corps du Christ, et tous ces noms synonymes, sont les qualificatifs qu’on donne communément à l’égrégore du Catholicisme. La Franc-Maçonnerie, le Protestantisme, l’Islam, le Bouddhisme sont des égrégores. Les grandes idéologies politiques en sont d’autres.
Intégré psychiquement par l’initiation rituelle ou par l’adhésion intellectuelle à un de ces courants, l’affilié en deviendra une des cellules constitutives. Il augmentera la puissance de l’égrégore des qualités ou des défauts qu’il possède, et en échange, l’égrégore l’isolera des forces extérieures du monde physique, et renforcera de toute la force collective qu’il a emmagasinée auparavant, les faibles moyens d’action de l’homme qui s’y rallie.
Définition de l’A.M.O.R.C.
Rassemblement d'entités terrestres et supra/terrestres constituant une unité hiérarchisée, mue par une idée-force.
• Les entités terrestres sont les membres actifs et réguliers de l'Ordre, qu'ils occupent ou non une responsabilité quelconque. Par «.actif et régulier.», on entend un membre qui, non seulement participe à l'existence de l'Ordre physique par sa cotisation annuelle, mais aussi étudie les enseignements et les met en pratique dans sa vie quotidienne.
• Les entités supra/terrestres constituent le Haut Conclave des Maîtres Cosmiques et, en particulier, de ceux plus spécialement chargés de la voie rosicrucienne exprimée par notre Ordre.
• La hiérarchie est formée de ce Haut Conclave invisible et de tous les officiers de l'Ordre, chacun à sa place stricte dans sa fonction particulière, à condition que cette place et cette fonction aient été décidées, au nom de la Haute Hiérarchie invisible, selon les règles établies pour l'organisation visible et qu'elles soient remplies conformément aux principes temporels qui les régissent.
• L'idée-force, c'est que le mysticisme rosicrucien convoyé par l'Ordre de la Rose-Croix A.M.O.R.C. ce qui explique pourquoi il est impératif pour chaque officier de l'Ordre de tenir ses activités en pensées, en paroles, en écrits et de tout autre manière, dans le seul cadre de notre Ordre, dans ses traditions, sa constitution et ses statuts, chaque fois qu'une action est entreprise par lui conformément à la responsabilité investie et acceptée au sein de l'AMORC. En tant que personne privée, chacun conserve sa pleine liberté dans tous les domaines, mais au moment où un officier agit dans sa fonction avec des groupes ou membres de l'Ordre et chaque fois que l'Ordre est en jeu de quelque manière, qu'il s'agisse d'un conseil ou d'une décision, il est lié par l'idée-force de l'Ordre de la Rose-Croix A.M.O.R.C. et doit s'y conformer. Dans le cas contraire, il y aurait interférence dans l'Egrégore et naturellement réaction à partir de celui-ci d'une façon ou d'une autre à l'égard de l'intéressé.
Pour rassembler ces diverses considérations en une explication typiquement rosicrucienne, il suffira de dire que.: l'Egrégore formé par l'ensemble des entités terrestres (constituant l'A.M.O.R.C.) et supraterrestre (le Conclave invisible) constitue une masse psychique et spirituelle d'une puissance considérable. On peut considérer cet Egrégore comme une cristallisation, une condensation particulière de la haute essence cosmique en vue d'un but défini.: l'avancement collectif et individuel de l'humanité qui emprunte notre voie.
De façon générale, lorsque plusieurs personnes s'assemblent et agissent de concert par la pensée, le geste, la parole, l'intention, le rythme, etc, il se forme une sorte d'âme groupe.: c'est un Egrégore. Créé par un groupe, il peut à son tour devenir une entité vivante et agissante. L'action de cette matrice subtile peut jouer dans le sens du bien comme du mal. Les sorciers malévoles travaillent souvent seuls, et leurs recettes grossières sont efficaces parce qu'ils s'évertuent sur les plans subtils inférieurs. Mais ils peuvent également travailler en groupe et créer des formations égrégoriques qui constituent de véritables fusées subtiles, un puissant TGV d'ondes négatives.!
Synonyme.: Être communautaire (Franc-maçonnerie).
Éléatisme nm. Philosophie de l’école d’Élée (VI°-V° siècle avant J.-C.). L’école d’Élée reste, en Occident, une source d’inspiration pour les philosophes qui professent le primat de l’être sur le devenir. Son plus illustre représentant, Parménide, n’enseigna, sans doute pas, le rigoureux monisme ontologique que parfois on lui attribue. Sa polémique contre la philosophie d’Héraclite l’a probablement entrainé à exprimer en des formules extrêmes son émerveillement devant la paradoxale correspondance entre les lois de l’esprit et celles du monde extérieur. À partir de quoi, il établit la distinction entre le monde intelligible, immuable et seul objet de la science, et le monde physique, changeant et connu fondé par les sens. Cette école influença Platon.
Électricité nf. Le courant électrique est une énergie vibratoire en action. L'électricité statique est un pouvoir vibratoire en puissance.; elle est inactive, mais prête à se manifester sous certaines conditions. Ces définitions ne sont pas celles que l'on trouve dans les manuels scientifiques, mais elles permettent d'éclairer le sens dans lequel nous les employons. L'électricité naturelle est le résultat des radiations solaires.; elle est par conséquent une des manifestations de l'essence spirituelle du Noùs.; tout autre forme d'électricité est produite artificiellement par action mécanique et chimique.
Le mot électricité est dérivé d'un terme ancien qui signifie soleil ou force solaire, et en remontant vers son origine, en Sanscrit et dans les langues Zend-Avesta, nous voyons que les sages des temps passés, qui ont été les premiers à tracer des symboles et des mots pour exprimer leurs pensées, connaissaient déjà bien la nature des forces de l'univers.
L’électricité est la passion de l’espace et le magnétisme la passion de la matière.
Électron nm. Première forme dans laquelle l'essence spirituelle se concentre avant la manifestation matérielle. Cette essence, quand elle est soumise à certaines conditions, converge en de très petits points focaux de nature électrique, auxquels a été donné le nom d'électrons. Ceux-ci sont à la fois positifs et négatifs. Ils ne se manifestent sous aucune forme chimique ou matérielle définie tant qu'ils ne sont pas unis en certaines combinaisons pour former les atomes (Voir atome.). Les électrons isolés sont invisibles, mais leur flux peut être vu et mesuré.
Particule formant un élément principal de constitution de la matière et portant la plus petite charge électrique négative qu'il soit possible d'isoler.; eV.= électron-volt.
Élément nm. (elementum). L'une des nombreuses manifestations causées par l'association des électrons en atomes. 144 éléments composent toute la création physique. Parmi ceux-ci, une centaine, sont définitivement connus de la science sous une forme parfaite ou par leur réaction dans les transformations nucléaires.; les autres sont connus par l'analyse des places vacantes dans la table périodique des éléments. Certains peuvent être perçus de manière psychique, mais uniquement en ce qui concerne leur nature et leurs buts.
Chaque objet, chaque chose concourant avec d'autres à la formation d'un tout. Physique. Électrons, atomes capables de constituer des figures cristallographiques s'autopénétrant. Les principes produisent des figures de formes.:
• Tétraédrique pour le feu (4 faces).
• Cubique pour la terre (6 faces).
• Octoédrique pour l'air (8 faces).
• Icosaédrique pour l'eau (20 faces)
L'esprit transforme la matière en arrangeant les électrons selon un plan indiqué par le principe qui en est à l'origine.
Elémentaux nm. pl. Parfois appelés «.salamandres.» ou d'autres noms par les philosophes de l'Antiquité et par certains mouvements modernes aux conceptions étranges. Au sens qui est ainsi donné à ce terme, un élémental est un esprit de la nature qui préside au feu, à l'air, etc. Il existe une croyance superstitieuse selon laquelle les élémentaux peuvent faire du bien ou du mal, pénétrer dans une pièce et provoquer des troubles et des manifestations, ou encore influencer notre pensée, notre vue et notre ouïe. Il est inutile de dire que de tels élémentaux n'existent pas.
Éléments ou énergies du monde sub-humain. Forces de la Nature personnalisées.
Émanations nf. pl. Radiations ou projections émanant de toutes les formes psychiques et matérielles. Les émanations sont l'extension des vibrations internes à la forme, c'est-à-dire des vibrations de l'essence rituelle composant la forme. C'est par les émanations qui nous parviennent de toutes les choses que nous percevons soit subjectivement, soit objectivement, l'existence des choses.
Émanationnisme nm. (lat. emanare, découler). D’après le système des émanations (Pythagore, Plotin, etc.), l’unité absolue en Dieu constitue l’âme spirituelle de l’univers, le principe de l’existence, la lumière des lumières.; cette unité créatrice inaccessible à l’entendement même, produit par émanation, une diffusion de lumière qui, procédant du centre à la circonférence, va en perdant insensiblement de son éclat et de sa pureté, à mesure qu’elle s’éloigne de sa source jusqu’aux confins des ténèbres dans lesquelles elle finit par se confondre.; en sorte que ses rayons divergents, devenant de moins en moins spirituels, et d’ailleurs repoussés par les ténèbres, se condensent en se mêlant avec elles et, prenant une forme matérielle, forment toutes les espèces d’êtres que le monde renferme. Selon Marc Halévy il y a le réalisme évolutionnaire qui affirme que tous les réels possibles et à venir sont déjà là et qu'il suffit de les découvrir et de les cultiver dans le réel d'aujourd'hui … c'est l'émanationnisme.
EMI (Expérience mort imminente). Mort clinique.
Empiriocriticisme nm. Courant philosophique (fin du XIX° s. début du XX° s.) qui s’est interrogé sur les modalités de la connaissance en niant toute distinction entre phénomènes physiques et phénomènes mentaux (principaux représentants.: E Mach, R. Avenarius). C’est un empirisme critique qui s’efforce d’orienter la philosophie vers l’exposé des faits de l’expérience pour autant que celle-ci n’est pas considérée comme preuve à l’appui, mais comme objet de la recherche. L’empiriocriticisme d’Avenarius s’efforce d’élaborer «.le concept naturel du monde de l’homme.» et désigne son ouvrage, «.La conception humaine du monde.» ainsi que de sa «.Métaphysique.», comme une «.réconciliation.» entre l’esprit révolutionnaire et l’esprit religieux. Ses adeptes (dont l’écrivain Maxime Gorki) y voyaient l’expression du positivisme le plus moderne.
Lénine fit la critique de l’empiriocriticisme dans son ouvrage «.Matérialisme et empiriocriticisme.» (1908). Il y entreprit de maintenir les principes fondamentaux du matérialisme dialectique contre ce qu’il appelait un «.révisionnisme philosophique.». Lénine se préoccupe moins de marquer les différences entre tel positivisme ou tel autre (à propos de Kant notamment) que de souligner ce qu’ils ont en commun et de les distinguer des matérialistes. Il établit le rapport qui existe entre un sursaut de l’idéalisme et la crise de croissance de la physique qui provoque un bouleversement des vieux concepts.: pour lui, là est le vrai problème, non dans la révision, ce qu’il appelle des contrefaçons des différentes doctrines philosophiques. Lénine conclut qu’un esprit de parti est indispensable en philosophie comme ailleurs et il se moque des prétendues théories modernes qui ne font que reprendre l’antique débat entre idéalisme et matérialisme.
Empirisme nm. (Gr. empeirikos, qui s'appuie sur l'expérience et non sur une théorie raisonnée). Notion faisant dériver toute connaissance de l’expérience des sens (connaissance empirique) en méthodologie, principe sur lequel doit se fonder toute science, voire toute expérience de vie et toute morale.
Le fondateur de l’empirisme comme théorie de la connaissance dans la philosophie moderne est John Locke (1632-1704). Le chef de file de l’empirisme au XIX° siècle est John Stuart Mill, philosophe anglais né en 1806 à Londres et mort à Avignon en 1873.
Dans l’action, la méthode empirique est opposée à une méthode d’action doctrinaire, celle-ci consistant à agir selon une doctrine religieuse, politique ou méthodique.
Elle consiste à chercher à atteindre un objectif alors qu’on n’a qu’une connaissance insuffisante des moyens appropriés.: cette méthode est celle des essais et des erreurs et elle se rapproche ainsi de la méthode euristique.
Empyrée nm. (gr. Empurios, en feu). Myth. Partie la plus élevée du ciel, habitée par les dieux. Poét. Ciel, paradis.
Empyromancie nf. Art de prédire l'avenir par le feu ou les cendres.
Énergétisme nm. Théorie suivant laquelle l’énergie est la source et la substance même des choses. Seuls, les phénomènes ont une existence, la substance n’existe pas. La perception que nous en avons donne seule sa réalité à une propriété. Cette perception est l’aspect subjectif de notre être, et l’acte est l’aspect objectif — Être et agir ne font qu’un.; l’énergie est donc la seule réalité. C’est la théorie de Wilhelm Ostwald selon lequel c’est l’énergie, et non la matière, qui est la substance du monde physique.
Enfer nm. (Lat. infernus, lieu bas). Matras de verre à fond plat et à col effilé dans lequel on chauffait le mercure pendant des mois.
Engramme nm. (Gr. en, dans, et gramma, écriture). Durant les moments où le mental conscient d'une personne ne fonctionne pas (à cause d'une blessure, d'une anesthésie ou d'une maladie comme, par exemple, le delirium tremens), un mécanisme mental sous-jacent continue de tout enregistrer. Toutefois les paroles, adressées à une personne qui a sombré dans l'inconscience par suite d'une douleur ou d'un choc, sont enregistrées dans leur intégralité. Lorsque la personne redevient consciente, ces paroles agissent comme des injonctions et menacent de maintenir dans le corps la douleur éprouvée pendant l'incident.
Entéléchie nf. (Gr. entelekkeia). Dans la philosophie d'Aristote, état de perfection, de parfait accomplissement de l'être, par opposition à l'être en puissance, inachevé et incomplet. ◊ Principe métaphysique qui détermine un être à une existence définie. L'âme l'entéléchie du corps.
Entendement nm. Faculté de comprendre, distincte de la sensibilité. Aptitude à comprendre, bon sens, raisonnement, jugement.
Éon nm. (gr. aiôn, éternité). Chez les néoplatoniciens et les gnostiques, puissance éternelle émanant de l’Être divin et rendant possible son action sur les choses.
Épicurisme nm. Doctrine philosophique d’Épicure et de ses disciples. Elle conjugue dans une perspective matérialiste une physique atomiste inspirée de Démocrite avec une morale hédoniste axée sur la recherche des plaisirs naturels nécessaires dont l’ataraxie est la visée ultime (le De natura rerum, de Lucrèce en est le principal exposé). En concurrence avec le stoïcisme dans la quête d’uns sagesse austère et désabusée l’épicurisme a été en butte à l’accusation, reprise et amplifiée par la tradition chrétienne, de prôner l’abandon l’immoralité et à la débauche (thème des «.pourceaux d’Épicure.»).; il a été plus justement analysé à partir de la Renaissance et du XVII° s. (Gassendi), et son héritage a été revendiqué par le matérialisme moderne (Marx notamment)
Épiphénoménisme nm. Théorie philosophique selon laquelle la conscience serait un simple épiphénomène, c’est-à-dire un phénomène accessoire et sans efficacité, l’élément constitutif du fait psychique étant essentiellement le processus nerveux.
Épistémê nf. (Gr.épistèmê, science). Philos.: Configuration du savoir, à une époque historique donnée qui rend possibles les diverses formes de la science.
Épistémologie nf. (Gr. épistèmê, science et logos,étude). Étude critique du développement, des méthodes et des résultats des sciences destinées à déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée. L'épistémologie entre dans la théorie de la connaissance. Épistémologie génétique.: théorie de la connaissance scientifique, développée par Piaget, fondée sur l'analyse du développement de cette connaissance chez l'enfant, et sur celle de la constitution de notions utilisées par une science particulière au cours de son histoire.
Épistémologie de l’être.: histoire de la philosophie, philosophie des religions, théologie fondamentale, métaphysique (mysticisme, théosophie et anthroposophie, gnose).
Née au XIXe siècle, l'épistémologie est d'abord une philosophie de la science qui prétend énoncer la valeur et garantir le fondement de vérité de la science. Aujourd'hui, elle étudie davantage la vie interne des sciences pour étudier ses procédés opératoires. L'épistémologie est historique, car elle tient compte des étapes du développement des sciences, et régionale, dans la mesure où elle examine les méthodes propres à chaque science.
Épître nf. 1 Lettre écrite par un auteur ancien. 2 LITT. Lettre adressée à quelqu’un. 3 LITTÉR. Lettre en vers, adressée à qqn et traitant de sujets politiques, philosophiques, etc. sur un ton souvent satyrique. Les «.Épîtres.» de Marot. 4 Texte emprunté aux Épîtres du Nouveau Testament ou à l’Apocalypse lu à la messe avant l’Évangile.
Érastianisme nm. Doctrine de sectaires anglais qui niaient que l’Église anglicane eût le pouvoir d’excommunier.
Érémitisme nm. État de vie propre aux ermites religieux qui ont choisis de vivre dans le désert, par opposition aux cénobites qui vivaient en communauté dans les premiers siècles du christianisme.
Érotématique adj. PHILOS. Qui est énoncé sous la forme interrogative, qui procède par interrogation. Argument, méthode érotématique.
Eschatologie nf. (Gr. eskatos, dernier). Étude des fins dernières de l'homme et du monde. Par analogie, spéculations sur la fin du monde.
Ésotérisme nm. (gr. eusôthéô, qui fait entrer). Enseignements secrets tenus pour immémoriaux et qui — demeurant toujours les mêmes à travers les adaptations historiques successives — se transmettent d'âge en âge, par chaînes de maîtres et de disciples. Il s'agit d'un ensemble cohérent, bien structuré, formant un édifice imposant de vérités fondamentales qui, aujourd'hui encore, s'offrent à une découverte par ceux qui en sont dignes. Ces enseignements secrets transmettent une connaissance grâce à laquelle l'homme parviendrait à reconstruire la métaphysique traditionnelle une et universelle. L’ésotérisme traditionnel ne constitue pas une «.philosophie.» au sens moderne, spéculatif et «.intellectuel.» du mot. La connaissance transmise ne fait pas toujours l'objet d'un exposé systématique. L'initié doit alors retrouver par lui-même l'édifice doctrinal à partir de sa méditation personnelle des symboles mis en action par le rituel auquel il participe.; mais, même quand c'est le cas, la réception, l'assimilation, la maturation intérieures des enseignements ésotériques se situeraient dans un univers idéologique sans commune mesure avec l'étude intellectuelle de principes philosophiques. La métaphysique dont il s'agit n'est pas un savoir verbal rationnel, mais une connaissance traditionnelle se donnant pour intégrale et salvatrice.: le terme particulier de gnose (du grec gnôsis, «.connaissance.» serait sans doute plus approprié). Il s'agit, en effet, pour l'ésotériste d'acquérir une connaissance intuitive supra-rationnelle et transcendante — qui se révélerait comme une philosophie pérennise, toujours identique à travers les diverses époques. L'ésotérisme se donne pour une connaissance traditionnelle, absolument indépendante par conséquent de toute volonté chez ses théologiens d'exposer leurs propres idées philosophiques. Une tradition n'est pas un domaine qui peut s'inventer ou se créer artificiellement.; en rassemblant tant bien que mal des éléments empruntés à des doctrines diverses, on ne constituera jamais qu'une pseudo tradition sans valeur et sans portée, et ce sont là des fantaisies qu'il convient de laisser aux occultistes et aux théosophes. L'ésotérisme procède non pas par syncrétisme mais par synthèse unificatrice. La synthèse d'effectue essentiellement du dedans.
Les théoriciens de l'ésotérisme instaurent une différence radicale entre celui-ci et le mysticisme.: dans l'expérience mystique, le Divin «.descend.» en l'homme, alors que, dans la voie initiatique, toute l'initiative viendrait des efforts de l'homme.; le mystique serait donc passif, l'initié actif.
L’homme a la possibilité d’accoucher lui-même d’une sagesse qu’il possède à un niveau subliminal de sa conscience au sens où le philosophe grec Socrate, qui pratiquait la maïeutique (accouchement des âmes), l’entendait.
L’ésotérisme chrétien fut la gnose qui devait beaucoup à la pensée grecque et à la sagesse égyptienne. La Kabbale (Juifs), le Soufisme (Islam) sont également des voies ésotériques.
Usuel.: au sens restreint et courant le mot ésotérisme désigne une gnose procurant l'illumination et le salut individuels grâce à la connaissance des rapports qui unissent l'homme aux esprits intermédiaires ou divins.
Esprit (lat. Spiritus) nm. Les Rosicruciens furent les premiers mystiques à faire une différence distincte entre l'Âme et l'Esprit. Selon leurs enseignements, l'Esprit est l'énergie vibratoire qui donne l'existence à toutes les choses physiques, que ces choses soient animées ou inertes. C'est une essence universelle qui crée et pénètre toute la nature, même la matière inconsciente, et qui se manifeste de diverses manières.: l'adhésion, attraction, cohésion et répulsion. L’Esprit est donc l’essence de la matière et il n’est pas lui-même que la polarité négative du Noùs, lequel prend sa source dans l’Éther, considéré comme l’Émanation primordiale de l’Intelligence divine.? L’Esprit est universel comme l'Âme, mais d'une fréquence vibratoire plus basse, et il se manifeste pour la première fois matériellement dans la formation des électrons qui entrent dans la composition des atomes. L'Âme, en tant qu'essence, ne peut se manifester que psychiquement en raison de sa très haute fréquence vibratoire.
L’Esprit (énergie négative du Noùs) se propage dans tout l’univers sous la forme de vibrations constituées d’électrons, de protons et de neutrons, particules de base des atomes. Par ailleurs, au fur et à mesure de sa «.descente.» dans la matière (diminution du taux vibratoire), cette énergie génère une succession de claviers vibratoires, le plus élevé correspondant aux rayons cosmiques.
L’Esprit, en tant que polarité négative du Noùs (la Force Vitale en étant la polarité positive), constitue l’essence même de la matière, c’est-à-dire la Substance Primordiale à partir de laquelle elle prend forme. Celle-ci se manifeste dans le monde matériel par l’intermédiaire des éléments (les électrons, les protons et les neutrons), lesquels se combinent pour former les divinités (les solides, les liquides et les gaz), qui s’interpénètrent eux-mêmes pour donner naissance aux quatre principes (la terre, l’air, l’eau et le feu), dit aussi éléments. Ainsi depuis sa source jusqu’au clavier inférieur correspondant au monde terrestre, l’Esprit est une énergie qui se condense progressivement selon des lois vibratoires extrêmement difficiles à observer à analyser et à comprendre. C’est pourquoi de nombreux physiciens ignorent que tous les phénomènes auxquels ils consacrent leurs recherches sont en réalités des manifestations différentes d’une seule et même source vibratoire. En cela, les mystiques ont toujours affirmé que la multiplicité apparente des phénomènes provient d’une Unité originelle.
Selon Anaxagore, il y a l’Infini et une Intelligence pour arranger la matière et en composer tous les êtres qui sont dans le monde. Il appela cette intelligence Esprit. Il ne croyait pas que cet Esprit eut fait la matière de rien, mais seulement qu’il l’avait arrangée.
Autres définitions.: Dieu lui-même, l’un de Ses aspects, l’âme des hommes ou des animaux, la conscience, la pensée, le caractère, un état psychologique ou mental, l’essence d’un ouvrage ou d’une œuvre quelconque, Materiae Prima, Corpus, Subjectum, etc.
L’Univers est Mental et est contenu dans l’Esprit du Tout. Tout est dans le Tout. Il est également vrai que le Tout est dans Tout.
Essence nf. Important concept philosophique qui définit que l’essence d’un être est ce qu’il est vraiment, ce qui fait qu’il est ce qu’il est. L’essence coïncide avec ce qu’il a de plus intime et de presque secret dans la nature de la chose, bref ce qu’il y a en elle d’essentiel (É. Gilson.: L’Être et l’essence). C’est aussi ce qui d’un être est pensé comme immuable et éternel par opposition à son existence transitoire et périssable.: «.J’ai gardé la forme et l’essence divines de mes amours décomposés.», dit Baudelaire dans «.Les fleurs du mal.». Le problème de l’essence se divise en plusieurs questions selon au moins six étapes de la réflexion philosophique qui sont, en général, développées dans les ouvrages spécialisés.
Esséniens nm pl. Se dit des membres d’une école de sagesse et de mysticisme juive (historiquement III° s avant J.-C. – I° s après J.-C.). Pour plus de détail, voir sur ce site.: Écoles de mystères et esséniens.
Essentialisme nm. Théorie philosophique qui admet que l’essence précède l’existence. L’essentialisme de Platon, d’Aristote. Antonyme existentialisme.
État intermédiaire nm. On emploie cette expression pour désigner l'état psychique et mental où le fonctionnement de la conscience objective de l'homme plonge dans le subconscient. Cet état peut être obtenu par la concentration.; il peut également être provoqué par suggestion, mais avec la coopération volontaire du sujet. Il se produit naturellement au moment du sommeil ou au réveil. Un état similaire s'établit lorsque le fonctionnement objectif du cerveau est devenu anormal sous l'effet de drogues, de la fièvre, de blessures, de la peur ou d'un état de tension. En de tels cas, cependant, les bienfaits découlant d'un état intermédiaire naturel sont perdus, car il n'y a pas d'échange compréhensible et intelligent d'idées entre les facultés objectives et subconscientes. Souvent, au seuil de ce qu'on appelle la mort, la première étape de la transition est un état intermédiaire remarquable par le contact qui s'établit avec le Cosmique.
Éternel retour nm. Concept de Nietzsche qui affirme qu’en rapprochant la notion de volonté de puissance et celle de vérité, on éclaire les structures de l’interprétation. Mais toute interprétation enveloppe aussi, dans l’unité d’un même texte, l’être interprété, qui est encore volonté de puissance, dévoilée maintenant comme ce dont il y a interprétation, c’est-à-dire comme le chaos que l’activité interprétative organise pour en tirer un monde. C’est pourquoi Nietzsche indique.: «.Voulez un nom pour ce monde.? Une solution pour toutes les énigmes.? Ce monde est la volonté de puissance et rien d’autre.» (XVI, 402).
Éternité nf. Tout comme il est difficile de concevoir l’infinité, l’éternité est une notion que l’on ne peut définir aisément. Dans la vie quotidienne, l’homme subit le temps et raisonne constamment en fonction du passé, du présent et du futur. De ce fait, il lui est pratiquement impossible d’imaginer une condition où «.hier.» serait comme «.aujourd’hui.» et «.aujourd’hui.» comme «.demain.». Or telle est la condition de ce qui est éternel ou intemporel. Comme c’est le cas de l’infinité, l’éternité est une notion d’immatérialité qu’il est impossible d’appréhender au moyen de nos facultés objectives, car celles-ci sont limitées à l’interprétation de faits qui sont, ou ont été figés dans le temps. C’est uniquement en élevant son âme vers le monde spirituel que l’homme peut pressentir intérieurement ce qu’est cette réalité atemporelle, car une telle élévation lui permet de transcender momentanément les limites du temps et de se projeter en conscience dans un éternel présent. En final, nous dirons que le temps et l’espace délimitent le cadre matériel dans lequel l’homme évolue au cours de ses incarnations successives (pour ceux qui admettent la réincarnation). Cela signifie que ces deux conditions sont purement objectives et qu’elles sont propres au monde terrestre. Autrement dit, elles n’ont aucune réalité sur le plan spirituel. Dans le Cosmique, l’âme humaine n’est soumise à aucune des limitations que nous connaissons sur Terre. Elle vibre en résonnance parfaite avec l’infinité et l’éternité divines. Autrement dit, elle est une vibration consciente qui se fond dans un éternel présent et dont la nature est immuable.
Éther nm (gr. aithêr, brûler par le feu). Selon les Anciens, il s’agissait d’un fluide subtil qui emplissait les espaces situés au-delà de l’atmosphère. Il était considéré comme parent d’une substance unique, susceptible d’engendrer toutes les autres ou, tout au moins, qu’il s’agissait du plus subtil des quatre éléments. Pythagore pensait que le monde était animé et intelligent et que l’âme du dit monde était l’éther d’où sont tirées les âmes individuelles. Chez Platon, il s’agit seulement du feu initial avec son caractère de finesse et de pureté. Avec lui, l’éther devient ainsi une sorte de matière subtile qui semble intermédiaire entre, dont elle reste une dégénérescence et la terre dont elle constitue la partie la plus pure. Aujourd’hui, ce mot devient un simple cadre, le référentiel idéal d’une cinématique universelle.
Éthique nf. Science de la morale, art de diriger sa conduite. C’est l’ensemble des règles morales applicables à la conduite d’une action. Comme l’éthologie, l’éthique est fondée sur la connaissance de l’éthos, c’est-à-dire des «.mœurs.» de l’être vivant dans son milieu naturel. Mais, alors que l’éthologie est une science biologique qui observe et décrit objectivement un comportement des animaux et de l’homme en tant qu’espèce zoologique parmi d’autres, l’éthique expose et propose les comportements valables (c’est-à-dire valorisés par telle ou telle philosophie). L’Éthique de Spinoza.
Malgré les critiques et les attaques dont elle a été l’objet, surtout depuis le XVIII° siècle en Occident, l’éducation morale, reçue par l’enfant au sein familial, conditionne plus ou moins tous les comportements quotidiens. En fait, toute action humaine se réfère implicitement ou explicitement, à une éthique, à un système de valeurs, à des normes et à des critères de «.moralité.» ou «.d’immoralité.» de «.bien.» et de «.mal.», de «.bon.» et de «.mauvais.». En ce sens, l’homme est un animal éthique. Et le passage de la nature à la culture caractérise l’homo sapiens disent les ethnologues, se signale toujours par l’émergence de traditions, de prescriptions et d’interdictions d’ordre moral, juridique et religieux, ainsi que par l’expression individuelle et collective d’attitudes typiquement éthiques, comme les sentiments de responsabilité et de culpabilité.
Georges Gurvitch a proposé une classification de la moralité en huit types.: la moralité traditionnelle, la moralité finaliste, la moralité des vertus, la moralité de jugement ou d’estimation après coup, la moralité impérative ou normative, la moralité des images symboliques idéales, la moralité d’aspiration et la moralité démiurgique ou de création. Selon le même sociologue, les différents types de moralité ont une importance différente selon les sociétés.
Ethnocentrisme nm. Tendance collective à caractère anthropocentrique qui tend à favoriser le groupe social dont elle fait partie et qui refuse la diversité des cultures. De façon générale, l’ethnocentrisme répudie les cultures en niant leurs singularités et se manifeste souvent sous des formes de destructions directes des conditions de subsistance des différentes cultures et des conditions de survie des sociétés qui les véhiculent. L’ethnocide de même que le génocide sont des manifestations à caractère hautement ethnocentrique.
Ethnophilosophie nf. Philosophie et étude implicite des sociétés dites traditionnelles.
Ethos ou Éthos nm (mot grec (coutume, caractère propre). Chez les philosophes antiques grecques (notamment Héraclite, Platon, Aristote etc.).: coutume, norme (associés à nomos «.la loi.»).
Être nm. Par Être, on entend la matière, la vie et toutes ses énergies. C'est tout ce dont nous pouvons prendre conscience. Il n'y a pas commencement de l'Être, mais seulement les choses. Il n'y a pas eu de création, mais il y a une sublimation, un raffinement de facteurs déjà existants.
Dieu, essence/substance infinie, se manifestant par une infinité d'attributs dont chacun exprime une essence éternelle et infinie.
La substance (Dieu) est un Être infiniment actif qui produit une infinité de choses sous une infinité de modalités (manifestations) dont chacune exprime une essence éternelle et infinie.
Substance, attributs, modes infinis et modes finis sont le système conceptuel qui permet de s'expliquer la Nature par la Nature (sans mystère ni transcendance) tout en respectant l'opposition fondamentale entre le fini et l'infini
Synonymes.: Dieu, substance, essence, nature, substrat.
Eubiotique nf. Ensemble de préceptes relatifs à l’art de bien vivre.
Eucharistie nf. (gr. eukaristia, action de grâce). 1. Sacrement institué par Jésus-Christ lors de la Cène et qui actualise le mystère de sa mort et de sa résurrection. (Les catholiques une transsubstantiation et les luthériens une consubstantiation). 2. Communion au pain et au vin consacré, messe.; Célébrer l’eucharistie.
Eucologe nm. (gr. euklê, prière, et logos recueil). Livre liturgique du rite byzantin, dont la deuxième partie correspond au rituel latin
Eudémonisme nm. (gr. euaimôn, heureux). Doctrine morale ayant pour principe que le but de l'action est le bonheur. Épicure était eudémoniste.
Eugénisme nm. ou eugénique nf. (gr. eu, bien et gennam, engendrer). Ensemble des méthodes qui visent à améliorer le patrimoine génétique de groupes humains, en limitant la reproduction des individus porteurs de caractères jugés défavorables ou en promouvant celle des individus porteurs de caractères jugés favorables.; théorie qui préconise de telles méthodes.
- Outre le fait qu’il implique un jugement de valeur forcément discutable sur le patrimoine génétique des individus, l’eugénisme se heurte à la complexité du déterminisme génétique et de la transmission héréditaire des caractères physiques et mentaux, qui rend contestables ses fondements scientifiques et l’efficacité potentielle de ses méthodes. Historiquement, il a inspiré les pires formes de répression et de discrimination, particulièrement dans l’Allemagne nazie.
Eumolpides. Auteurs de poésies intellectuelles et rationnelles ou théosophiques et philosophiques Eumolpique.
Eurythmie (gr. eu, bien et ruthmos, rythme). Heureuse harmonie dans la composition, les proportions de l'ensemble d'une œuvre plastique.
… «.Ce qui est stupéfiant, c'est l'affirmation pythagoricienne de l'Unité dans un Univers eurythmique et de l'unicité de la Loi à laquelle se soumettent toutes les énergies se manifestant dans le Cosmos, quels que soient les niveaux denses ou subtils où elles s'exercent.». (Le message caché de Pythagore — Frédéric Lionel)
Eutychianisme nm. Doctrine d’une secte (les eutychiens) du V° siècle, ainsi nommée d’après Eutychès, abbé d’un monastère aux environs de Constantinople, qui enseigna que la nature humaine et la nature divine s’étaient confondues dans le Christ, et qu’après l’incarnation elles ne formaient plus qu’une seule nature, la nature divine ayant absorbé la nature humaine comme la goutte d’eau qui, tombée dans la mer, se confond avec l’eau de mer
Évangéliaire nm. Livre liturgique contenant l’ensemble des passages de l’Évangile qui sont lus au cours de l’office eucharistique.
Évangile nm (lat. evangelium, gr. euangelion, bonne nouvelle). La religion chrétienne repose sur les quatre Évangiles canoniques du Nouveau Testament. Les trois premiers Évangiles, selon Matthieu, Marc, Luc, sont dits synoptiques. Le quatrième, celui selon Jean, relève d’une autre christologie, appelée johannique. Les quatre relatent la vie et la doctrine de Jésus de Nazareth. En outre, ces Évangiles n’indiquent pas seulement la voie à suivre, mais annoncent la bonne nouvelle du salut en Jésus-Christ.; l’homme unique, la lumière éternelle. Les autres Évangiles sont considérés comme apocryphes et gnostiques et ont pour auteurs, entre autres.: Marie, Thomas, Philippe, etc. Par exemple, l’Évangile gnostique de Philippe, écrit en copte, fut trouvé, à partir de 1945, dans les grottes de Nag-Hammadi en Haute-Égypte. On peut supposer que ces Évangiles gnostiques du II° siècle après J.C. servirent de catéchisme à l’usage de certaines catégories d’initiés.
Évhémérisme nm. Conception selon laquelle les personnages de la mythologie sont des êtres humains divinisés après leur mort.
Évolution nf. Développement progressif et perfectionnement de tout ce qui est manifesté ou de tout ce qui entre dans la conception de l'Intelligence Cosmique. Même ce qu'on appelle désintégration n'est qu'une partie de l'évolution, une de ses phases. L'évolution implique une marche en avant, un progrès. Telle est la loi fondamentale de la nature et tout élément, dans la nature, tend à se parfaire, à accroître la fréquence de ses vibrations et à devenir plus élevé dans ses manifestations.
Évolutionnisme nm. Doctrine philosophique et sociologique (Spencer, Teilhard de Chardin) fondée sur le transformisme des biologistes (Lamarck, Darwin).
Excommunication nf. Dans la religion catholique, peine ecclésiastique par laquelle un membre de la communauté est exclut de la communion de l’Église.
Exégèse nf. (gr. exêgésis, explication). 1 Science qui consiste à établir selon les normes de la critique scientifique, le sens d’un texte, partie de la Bible. 2. Interprétation d’un texte se faisant notamment sur des bases philologiques.
Existence nf. C’est le fait d’être ou d’exister, abstraction faite de ce qui est. Le concept supplémentaire de quiddité nous aide à mieux comprendre le distinguo sur ce qu’est la problématique scolastique de l’essence (ce que sont les êtres) et de l’existence (le fait qu’ils sont). Dans une telle perspective deux questions se posent à propos d’une telle chose en effet.: est-elle.? (an sit). Qu’est-elle.? (quid sit).
Existentialisme nm. 1 Courant de la philosophie moderne qui place l’existence au cœur de sa réflexion (principaux représentants.: Kierkegaard, Heidegger, Sartre, Merleau-Ponty et, relevant de l’existentialisme chrétien, Jasper, G. Marcel). Il souligne la singularité de chaque existence humaine.; avant de se concevoir comme un être, l’individu a conscience d’exister.: en agissant il se crée et se choisit. 2 Mouvement philosophique et littéraire français s’inscrivant dans ce courant et ayant notamment cultivé l’absurde (Outre Sartre et Merleau-Ponty s’y rattachent Simone de Beauvoir, Camus, etc.)
Exorcisme nm. Acte liturgique (ou magique) ayant pour objet de conjurer et de chasser, d’un lieu ou d’une personne, un ou plusieurs démons par des prières spéciales. Dans la religion catholique, les exorcismes sont réservés par le droit ecclésiastique à des prêtres désignés par l’évêque. Cet usage et sa pertinence renvoient au problème même de la possession.
Extase nf. Chez les vrais mystiques chrétiens, état psychique de contemplation intense avec perte de contact avec le monde matériel. La personne se sent transportée hors du monde sensible par l’intensité d’un sentiment mystique. Selon Plotin, entre autre, c’est l’intelligence qui est extasiée en permanence, au sens étymologique, tirée de soi, unie à son principe, centrée et ramassée sur l’Un, lequel est supra intellectuel.
Extérioriste nm. Selon certains philosophes catholiques, toute idée, tout principe, toute vérité sont perçus par l’homme de façon extérieure. Ce mot est synonyme de traditionaliste, parce que la tradition vient de l’extérieur.
Fakir nm. Aux Indes, ascète qui vit d’aumônes et se livre à toutes sortes de mortifications en public. Dans le monde arabe, ascète musulman versé dans les connaissances de la loi divine.
Fanatisme nm. Conditionnement, déni de raison, intolérance, zèle intransigeant excessif, foi ou fureur aveugle et stupide pour une doctrine, une religion, une ethnie, etc. Au départ, il ne concernait que les croyances religieuses, aujourd’hui il touche même la philosophie et les ordres traditionnels.
Fantasiaste nm. Sectaire chrétien qui soutenait que le Christ n’avait revêtu un corps humain qu’en apparence, et que sa mort n’avait pas été réelle.
Fatalisme nm. Doctrine philosophique ou religieuse qui attribue tout à la fatalité, et ne laisse rien au libre arbitre. Tout est donc inexorablement fixé par le destin ou fatalité.
Fatalité nf. Selon certaines doctrines, force naturelle ou surnaturelle qui agirait de façon inexorable sur notre destin et le cours des évènements. Tout ce qui arrive serait déterminé d’avance d’une manière inévitable.
Fidéisme nm. Doctrine philosophique qui place dans une foi religieuse la connaissance des vérités premières.
Filioque nm. (lat. et du fils). Terme ajouté progressivement entre le VI° et le XI° siècle, par l’Église latine à la formule du symbole de Nicée relative au Saint-Esprit (Indiquant que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils, cet additif ne fut jamais accepté par les chrétiens d’Orient et alimenta des controverses incessantes avec l’Église romaine).
Finalisme nm. Doctrine philosophique affirmant qu’il existe une finalité, que des causes finales exercent leur action au sein de l’univers, du vivant.
Finitude nf. 1 Caractère de ce qui est fini. 2 Caractère de l’existence humaine marquée par la conscience de la mort inéluctable.
Fixisme nm. Doctrine scientifique, dont le créationnisme est une variante, selon laquelle les espèces vivantes ont toujours été les mêmes et n’on subit aucune évolution depuis leur création.
Foi nf. (Lat. fides foi et fœlus, pacte, accord, alliance, confiance). La foi est une présomption au sujet de la nature d'une chose. Elle est l'acceptation incontestée des choses telles qu'elles se présentent, qu'il s'agisse de mots ou d'objets. On trouve souvent le mot «.foi.» défini comme une croyance active ou comme une croyance qui équivaut à un comportement basé sur des prémisses acceptées. Du point de vue mystique, cependant ce n'est pas exact. Il faut faire une distinction entre la foi, la croyance et la connaissance. Le mystique ne doit pas avoir de croyances.; il doit avoir la connaissance. Sa connaissance peut créer la foi ou lui donner la foi en certains principes et en certaines lois, mais elle doit supplanter la croyance. C'est pourquoi on peut dire que la foi est une expression de la confiance et que la confiance naît seulement de l'expérience de la connaissance (voir connaissance). La foi est engagement durable de la confiance, suivant des formes variables, telles que.: parole donnée, promesse, profession de foi, serment, contrat, traité, alliance, conventions diverses.
Foïsme nm. En Chine, religion de Fo (Bouddha) assimilée sous sa forme mahāyānique, au cours d’un long processus qui s’étend du II° au VIII° siècle environ et qui fut le produit de plusieurs interactions significatives.
Fonctionnalisme nm. Doctrine selon laquelle la société est un système dont l’équilibre dépend de l’intégration de ses diverses composantes (le fonctionnalisme privilégie l’étude des mécanismes d’adaptation et d’intégration).
Fondamentalisme nm. 1° Courant théologique chrétien à tendance conservatrice dans certains milieux protestants, notamment aux États-Unis, qui n’admet qu’une interprétation littéraire de l’Écriture et s’oppose à toute lecture historique et scientifique de celle-ci. 2° Tendance de certains adeptes d’une religion à revenir à ce qu’ils considèrent comme fondamental, originel. Cette tendance peut se transformer en un courant religieux, conservateur et intégriste, comme le fondamentalisme islamique par exemple.
Force universelle.= puissance de vie (ésotérisme).= fluide vie (Égypte).= Noùs (RC).= vacuité (tantrisme)
Force Vitale nf. Cette expression est pleinement expliquée dans les monographies des divers degrés de l'A.M.O.R.C. et se rapporte exclusivement à cette forme d'énergie qui vitalise le corps humain au moment de la naissance, et l'abandonne au moment du décès. Elle ne doit pas être confondue avec l'énergie spirituelle qui pénètre tout l'espace, qui reste dans le corps humain où elle est encore active après le décès, et qui existe dans toute matière vivante, que cette matière soit consciente ou non. La Force Vitale à la même source que tout autre énergie, mais sa fréquence est distincte et différente de celles qui constituent l'énergie spirituelle et l'énergie de l'âme.
«.Dieu répandit sur son visage un Souffle de vie et l’homme devint une âme vivante.».
Fouriérisme nm. Système philosophique, d’organisation sociale et politique, exposé par Fourier, selon lequel les individus doivent s’associer harmonieusement en groupements (phalanstères) fondés sur le principe de l’attraction passionnelle, modalité humaine de l’attraction universelle (notamment goûts et tendances).
Formalisme nm. Thèse philosophique soutenant que la vérité des sciences ne dépend que des règles d’usage de symboles conventionnels — Doctrine morale selon laquelle la valeur de l’acte ne dépend pas de son contenu mais de sa forme (Principalement chez Kant).
Franc-maçonnerie nf. La franc-maçonnerie est une institution philanthropique et un Ordre initiatique universel fondé sur la fraternité et visant à réunir les hommes par delà leurs différences en s’efforçant de réaliser un idéal de vie sociale… C’est un ordre ou une confrérie greffée sur les anciennes associations ouvrières et mystiques du Moyen Àge, mais organisée au XVIII° siècle dans un esprit plus large… Ce n’est pas une société secrète, mais seulement une société fermée… Ses règles fondamentales, ses lois, son histoire, le nom de ses adhérents ne sont pas cachés.
La Franc-Maçonnerie, institution essentiellement philanthropique, philosophique et progressive, a pour objet la recherche de la vérité, l’étude de la morale et la pratique de la solidarité.; elle travaille à l’amélioration matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social de l’Humanité. Elle a pour principes.: la tolérance mutuelle, le respect des autres et de soi-même, la liberté absolue de conscience. Considérant les conceptions métaphysiques comme étant du domaine exclusif de l’appréciation individuelle de ses membres, elle se refuse à toute affirmation dogmatique. Elle a pour devise.: Liberté, Égalité, Fraternité. La Franc-Maçonnerie a pour devoir d’étendre, à tous les membres de l’humanité, les liens fraternels qui unissent les Francs-Maçons sur toute la surface du globe.
Pour être intelligible, la Maçonnerie exige une compréhension «.verticale.», une hauteur de vue, autrement dit une herméneutique. Il ne doit pas être recouru au raisonnement discursif (qui s'exprime par discours et mots) qui met en œuvre une pensée purement réflexive, rationnelle, spéculative conduisant à des voies dialectiques, déductives et horizontales qui ne conduisent en l'espèce qu'à des impasses. Clé majeure de toute herméneutique, l'anagogie ouvre le coffret où est (hermétiquement) enclos le thésaurus des trois premiers degrés maçonniques. Elle révèle alors que les joyaux de ce trésor, au lieu d'être entassés en vrac ou dispersés çà et là, sont sertis dans des parures qui en rehaussent l'ordonnance et l'éclat.; Autrement dit, les symboles, qu'ils soient instrumentaux, vestimentaires, gestuels, etc., s'intègrent dans toutes les structures mythiques qui, une fois découvertes, rendent les symboles explicites et, surtout, plus précieux.
Il existe, aujourd’hui, en France plus de 30 obédiences dont les principales sont.: Le Grand Orient de France (GO), La Grande Loge Nationale Française (GLNF), La Grande Loge de France (GLF), la Fédération Française du Droit Humain (DH), La Grande Loge Féminine de France (GLFF), etc., etc.
Gaïanite nm. Hérétique, disciple d’Eutychès, qui niait que le corps du Christ, après l’union personnelle, eût été sujet aux infirmités humaines.
Galiléisme nm. Nom donné par les païens au christianisme.
Gamma. Rayons gamma, radiations émises par les corps radioactifs.; analogues aux rayons X, mais de longueur d'onde plus petite.
Ganglion nm. Masse de cellules organisées en un seul corps qui sert de centre à diverses impulsions nerveuses, à l'échange, à la traduction, à la transmutation de ces impulsions, ainsi qu'à la coordination des influx le traversant. Un ganglion est donc comparable au standard d'un réseau téléphonique ou au tableau de distribution de certaines lignes électriques urbaines. Les ganglions du système nerveux sympathique sont extrêmement intéressants dans leur fonctionnement et dans leurs buts. Le système nerveux de l'homme et le fonctionnement physiologique et psychique des ganglions sont exposés avec clarté et d'une manière très intéressante dans le travail du sixième degré de l'Ordre de la Rose-Croix A.M.O.R.C.
Gassendisme nm. Doctrine philosophique de Gassendi et de ses disciples, elle-même issue de la philosophie atomistique fondée par Leucippe et ensuite reprise et agrandie par Démocrite, puis par Épicure et Lucrèce. La pensée de Gassendi se caractérise par la recherche au moyen de l’atomisme, d’une voie moyenne entre les dogmatiques, qui surestiment les capacités de l’esprit humain, et les sceptiques qui surestiment les obstacles au savoir. Gassendi considère qu’il est du pouvoir de l’homme de bâtir une science intéressante et utile du monde des apparences.
Gemarah nf. Complément de la Mishna.
Gemeinschaft nf. Plénitude spirituelle et matérielle de la communauté, le stade organique d’Auguste Comte.
Antonyme.: Gesellschaft
Genèse nf. (Bereshit, lat. genesis, naissance). Premier livre de la Bible comprenant 5 thèmes.: 1 Création, Histoire d’Adam et Ève, le Paradis et la Chute — 2 Exode (Weelleh Shemot) — 3 Lévitique (Wayyikere) — 4 Les Nombres (Bemeddebar, dans le désert) — 5 Deutéronome (Elleh Debarîm), Paroles.
Genius Loci. Le génie du lieu.
Géobiologie nf. Science qui a pour but d'étudier l'influence de la terre, du lieu précis sur tout ce qui vit.: l'homme, l'animal, la plante.
Géomancie nf. (Feng Shui.= vent et eau). Science de la Chine ancienne, établissant l'équilibre cosmo/tellurique pour l'habitat. C'est l'art d'arranger les résidences des vivants et des morts afin de coopérer et de s'harmoniser avec les courants locaux du souffle cosmique. Le Feng Shui est une science aussi ancienne que l'acupuncture, cependant il fut synthétisé en un système cohérent sous la dynastie des Song (1126-1278)
Géométrie sacrée nf. Elle a pour objet de retrouver les divines proportions qui ont présidé à l'édification des grands monuments de la préhistoire, de l'Antiquité, du Moyen Âge, de la Renaissance et aussi de fournir les clefs nécessaires à la compréhension de l'harmonie, et de la finalité des dits édifices. (Pierre Marçais et Denise Rey).
Géopathogène adj. Point précis du lieu ayant une influence négative sur la santé.
Antonyme.: géovitalisant, géothérapeutique.
Géorythmogramme nm. Graphique indiquant en k Ohm la résistivité cutanée de la personne. Est utilisé pour démontrer la nocivité du lieu ou d'un matériau sur un être humain.
Gestalt-théorie nf. L’esprit (par exemple dans la perception) saisit d’abord les ensembles et non leurs éléments (Koffka, Köhler, Wertheimer).
Giga Hertz nm. G Hz/ modulation de fréquence correspondant à 1 milliard de vibrations seconde.
Glandes.: pinéale et pituitaire nf. Le rôle physiologique de ces glandes est de réglementer diverses fonctions du corps, comme la circulation du sang, la croissance des os et des tissus, et le développement des fonctions sexuelles et émotives. Elles agissent, en ce sens, essentiellement comme régulatrices. Au sens psychique, elles remplissent la fonction de transformateurs, diminuant, en vue de la perception objective, la fréquence des vibrations extrêmement rapides qui viennent des plans psychique et spirituel, ou augmentant celle des vibrations matérielles plus lentes, de manière qu'elles puissent être ressenties sur le plan immatériel. On peut, par une série d'exercices spéciaux, amener ces glandes à fonctionner selon la norme qui a été cosmiquement établie et qui n'a généralement pas été clairement comprise pendant des siècles. L'une des phases du travail mystique consiste à donner à ceux qui recherchent la connaissance, le privilège de connaître les moyens d'amener à leur fonctionnement normal ces glandes extrêmement importantes du corps humain. Tous les ouvrages de physiologie et d'anatomie décrivent ces glandes. On peut trouver ces informations sous la rubrique «.glandes endocrines.». Mais on ne peut trouver dans aucun livre la description de ces mêmes glandes, leurs fonctions et leur importance au point de vue psychique. Ces glandes ont une telle importance dans la vie spirituelle qu'elles doivent être développées lentement de manière à retrouver leur norme primitive.
Gnomisme nm. (gr. gnômikos, en forme de sentence). Le gnomisme est une valeur temporelle propre attribuée au présent dit de vérité générale qui désigne un énoncé valable à toutes les époques et à caractère universel. L’énoncé est dit gnomique lorsqu'il utilise le présent de vérité générale, également appelé présent omni temporel ou présent aoriste (en référence au temps correspondant dans la langue grecque ancienne parvenu par la rhétorique). Les sentences, proverbes, maximes et aphorismes représentent des énoncés gnomiques purs. Le gnomisme permet de marquer l'esprit du lecteur en lui imposant une vérité générale, incontestable et intemporelle. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une figure de style mais bien plutôt d'une tournure de phrase de longueur syntaxique variable.
Gnose nf. (gr. gnôsis, connaissance). Éclectisme philosophique «.prétendant à concilier toutes les religions et à en expliquer le sens profond par une connaissance ésotérique des choses divines, communicables par tradition et initiation.» Lalande. L’ésotérisme Chrétien devait beaucoup à la pensée grecque et à la sagesse égyptienne. Le système de Pythagore est une adaptation des principes de la Cabale au mysticisme. La gnose hermétique traite des trois vivants.: Dieu, le Monde et l’Homme. Elle porte sur la connaissance suprême et l’enseignement mystérial des mystères de la religion. Éclectisme philosophique prétendant à concilier toutes les religions et à en expliquer le sens profond par une connaissance ésotérique des choses divines, communicables par tradition et initiation.
Gnoséologie nf. (Gr. gnosis, connaissance). Partie de la philosophie qui traite des fondements de la connaissance.
Gnosticisme n.m. Ensemble des doctrines de la gnose qui apparurent vers le IIème siècle après J.C. Pour approfondir, lire mon article «.Apophtegme de ce que fut le gnosticisme.» sur le site top-philo.fr.
Gog et Magog. Dans la littérature juive et chrétienne, personnification des puissances du Mal.
Graal nm. Le Graal entre dans la littérature arthurienne dès le XI° siècle au Pays de Galles, vers 1135 en France avec Perceval ou Conte du Graal de Chrestien de Troyes.
L’écrivain allemand Wolfram d’Eschenbach, vers 1200, intègre le Graal dans ses romans Parzival, Willehalm, Titurel, en empruntant sa documentation au poète angevin Guyot qui, lui-même, la tenait — disait-il — d’un arabe nécromancien de Tolède.
Une tradition plus secrète, rattache le mythe à l’épopée arabe et à une idée d’hégémonie pacifique sur l’orient et l’occident par le truchement des ordres de chevalerie.
Dans l’œuvre d’Eschenbach, les Templiers sont les héros de la merveilleuse queste, du moins aux dires de l’ermite Trevrizent dans Parzival.: «.De vaillants chevaliers ont leur demeure à Montsalvage où l’on garde le Graal. Ce sont les Templiers (die selben Templeise), ils vont chevauchant au loin en quête d’aventure… Ils vivent d’une Pierre dont l’essence est toute pureté et le nom.: lapsît exillis.».
D’après une autre légende, le Graal était une coupe taillée dans l’émeraude tombée du front de Lucifer, ce qui permet aux traditionalistes de faire un rapprochement entre cette émeraude, cette pierre ou la pierre philosophale de alchimistes, prise, soit dans son sens concret, et toutes les pierres à pouvoir mystérieux. Le sens général du Graal teint en résumé à une fonction magique, analogue à celle du chaudron du dieu celte Dagdé (ou Dagda, dieu suprême et bon).: donner une nourriture intarissable à tous les hommes de la Terre.
Son sens ésotérique est beaucoup plus subtil, car la nourriture du Graal est à la fois connaissance des secrets cachés (initiation) et un potentiel électrique, un magnétisme, sans doute analogue à l’irradiation par courants telluriques.
Quant au Graal lui-même, il est la coupe, la matrice où est née l’humanité et sa quête est en réalité physique, un retour aux sources, au pays natal des grands ancêtres.
Dans la mythologie celtique, la plus proche des vérités primordiales, le «.chaudron magique.» ou Saint Graal, a des vertus si merveilleuses, que les dieux, par envie, cherchent à le dérober.
Gravitation nf. Dans les toutes premières monographies des degrés inférieurs de l'A.M.O.R.C., telles qu'elles étaient présentées, il y a bien des années, il était à maintes reprises exposé que la force de gravitation n'est pas attractive, mais répulsive. Les hypothèses scientifiques, au cours des dernières années, tendent à prouver que la déclaration rosicrucienne, à ce sujet, est exacte. Alors que, dans la manifestation, les résultats sont en définitive les mêmes, dans les lois fondamentales mises en jeu, la différence entre une action attractive et une action répulsive a une importance considérable en particulier en ce qui concerne la gravitation. Il est impossible de vaincre la force de gravitation.; on peut tout au plus atténuer son action. Sa meilleure application réside dans son utilisation. Si on pouvait la vaincre, non seulement aucun des grands problèmes de la science actuelle ne serait résolu, mais des problèmes encore plus difficiles à résoudre seraient posés à l'homme.
Guématrie nf. Science de la correspondance des lettres et des nombres, qui s'établit de telle sorte qu'un mot pourra être transformé en nombre et un nombre en mot. On prolonge chaque nombre de sa valeur symbolique et on l'applique au mot, lequel va ainsi s'ouvrir et nous permettre de marcher vers son cœur.
Gymnosophiste nm. (gr. gumnos, nu, et sophos, sage). Nom donné par les Grecs de l’Antiquité à certains ascètes de l’Inde.
Gyromancie nf. Divination qui se pratique en marchant en rond.
Habitude nf. Dans les premiers degrés de l'Ordre de la Rose-Croix A.M.O.R.C., le phénomène de l'habitude est étudié et analysé soigneusement. Une habitude est une loi inconsciente du subconscient. Pour être plus complet, nous dirons qu'il s'agit d'une loi du subconscient dont le moi objectif a perdu conscience. Généralement, sinon toujours, les habitudes sont créées par le moi objectif. Tous nos actes ne sont pas sciemment des habitudes, même s'ils sont accomplis régulièrement. Tous ne sont pas davantage destinés à devenir des habitudes, à moins qu'on soit poussé à faire de ces actes ou de cette répétition d'actes, une pratique inconsciente, comme lorsqu'il est question de garder la cadence en musique, de former les lettres en écrivant, etc. C'est seulement quant un acte est accompli inconsciemment qu'il constitue une habitude, une loi du subconscient dont le moi objectif n'est pas conscient.
Hadith nm. Mot arabe qui signifie récit, propos ou communication. Aujourd’hui, ce mot est utilisé pour désigner plus particulièrement le recueil, des actes et paroles de Mahomet, qui s’ajoute au Coran. Au début, son sens était plus étroit, se limitant aux communications orales faites par le Prophète. Puis on l’employa pour désigner toute tradition rapportant ses paroles, ses actes ou encore son approbation tacite de paroles prononcées ou d’actes accomplis en sa présence.
Haggadah nf. Partie de l’enseignement rabbinique qui représente un tiers du Talmud de Babylone, un sixième du Talmud de Palestine et de nombreuses œuvres entrant dans le cadre du Midrash Haggadah. Cette immense littérature représente un univers mental où abondent allusions, jeux de mots et paradoxes. Elle fut pendant des siècles l’unique mode d’expression littéraire du peuple juif.
Hagiographie nf. — 1. Branche de l’histoire religieuse qui traite de la vie et du culte des Saints — 2. Ouvrage, récit de la vie des Saints. Par extension biographie excessivement embellie.
Haine nf. Sentiment violent et souvent incontrôlable qui pousse à vouloir du mal à quelqu’un et à se réjouir du mal qui lui arrive. Spinoza, dans son «.Éthique.», avance que la haine provient de la tristesse (elle-même vue comme un passage de l’être humain d’une plus grande à une moindre perfection). Cette tristesse est souvent due à une cause extérieure. La haine sous sa forme irréfléchie, n’est que la présomption d’une colère. La haine, selon les civilisations et les langues, revêt, tout comme la plupart des sentiments, des formes variables, allant de la volonté de nuire, voire de faire disparaître l’objet haï, au simple éloignement, ce qui peut en faire parfois un sentiment relativement positif.
Halakha nf. (hébreu halakha, aller). Guide officiel, pratique et contraignant (règles de conduite) de la vie religieuse et civile dans le judaïsme. L’Halakha désigne le droit et la jurisprudence prescrivant notamment trois obligations (Loi écrite, Loi morale, la Tradition), qui indiquent aux fidèles la voie à suivre. L’Halakha constitue donc tout le système légal du judaïsme (par opposition à l’Haggadah, nom donné au domaine non légal, particulièrement celui de la littérature rabbinique) et elle embrasse les relations personnelles, sociales, nationales, internationales, ainsi que tous les autres observances du judaïsme. En un mot, elle constitue le devoir suprême religieux et est le trait distinct du judaïsme en tant que religion d’obéissance à la parole de Dieu.
Halladj (el) nm. Soufi martyr.
Hallucination nf. Une hallucination définie, telle celle qui caractérise une maladie mentale, est une idée fixe née d'un raisonnement illogique ou purement déductif, laquelle devient une pensée obsédante du subconscient. La conscience objective se trouvant affaiblie par un déséquilibre mental. Une telle hallucination ne peut être écartée ou modifiée que par une action sur le subconscient, car la conscience objective, étant incapable de raisonner sainement, ne peut lui venir en aide. Si l'affaiblissement de la conscience objective est dû à des causes physiologiques, on doit d'abord y remédier, mais ensuite, il faut atteindre le subconscient et l'amener à contribuer à la guérison de la pensée. Cela exige l'application des lois psychologiques par ceux qui sont qualifiés pour le faire.
Hara nm. Conception japonaise du centre de l'homme.; concentration de la force physique dans le bas-ventre.
Harmonie nf. Le sens métaphysique de ce mot, quand on l'applique aux relations humaines, est l'unité de pensée, la similitude de buts, la communion ou la parenté directe des âmes. Appliqué aux rapports du Cosmique et de l'âme humaine, ce mot désigne l'état d'extase dans lequel l'homme devient conscient de l'union des forces naturelles de son être avec l'Absolu, la source divine d'où elles émanent.
Harmonisation des énergies dans le Taoïsme nf. Méthode holistique d’harmonisation des énergies élaborée par Michel Odoul. Dérivée du Shiatsu japonais et des techniques de massage chinois, elle est particulièrement adaptée aux occidentaux.
Harmonistique nf. Conciliation des passages qui, dans le Nouveau Testament, paraissent contradictoires.
Hasard nf. Caractère de ce qui arrive en dehors des normes objectives ou subjectives, de ce qui relève des lois de la probabilité connues à ce jour. Dans la mesure où l’incertitude enveloppe l’idée de risque, on a tenté de la réduire, dans le domaine philosophique, en cherchant à lui assigner une origine, et, sur le plan pratique et affectif, en inventant des rites et des mythes qui tempèrent l’inquiétude engendrée par les aléas. Au stade de notre évolution intellectuelle et planétaire actuelle, le hasard désigne d’abord l’imprévisibilité de la vie, ce que les philosophes ont appelé la contingence du futur. Celle-ci fut imputée à trois sources.: la nature, les hommes, les dieux (ou Dieu). Pour certains penseurs, les hasards de la vie résultent de la variabilité des phénomènes de la nature. D’autres soutiennent que les hommes engendrent eux-mêmes les hasards dont témoigne leur histoire, soit qu’ils agissent en étant poussés par des passions qu’ils ignorent ou ne contrôlent pas, soit qu’ils restent libres et par là partiellement indéterminés à l’égard des conditions qui leur sont faites. De surcroit, les mythes et religions associent les incertitudes et la destinée humaine à des interventions surnaturelles.
Pour d’autres écoles de pensée, rien en ce monde n'arrive par un hasard aveugle ou par accident. Dire que quoi que ce soit arrive par hasard n'est pas plus vrai que de dire que ce glossaire est arrivé là tout seul. L’univers serait entièrement géré par des lois universelles connues et d’autres encore inconnues et c’est ces dernières qui seraient assimilées au hasard et non aux lois de cause à effet.
Hassidisme médiéval nm. Courant mystique et de piété, fondé sur un esprit de renoncement ascétique, de contemplation mystique et d’amour du prochain, qui se développa en un mouvement social et religieux principalement entre 1150 et 1250 dans le judaïsme allemand à partir des villes de Ratisbonne dans le Sud, Spire, Worms et Mayence en Rhénanie. L’amour de Dieu joue un rôle capital dans la doctrine hassidique et trouve un point d’application dans une conception mystique de la prière, qui à l’aide d’une théorie des nombres très développée, permet à l’orant, par la méditation des Noms divins, de se mettre en communication avec le monde d’en haut. La théologie hassidique, tout en soulignant la non corporéité et l’infinité divines, est foncièrement, à la suite de Saadia Ben Joseph (892-942), une théologie de l’immanence. Elle a aussi hérité de cet auteur l’idée de Kaböd (gloire de Dieu), et que la plupart des piétistes tiennent pour émané de lui.
Hassidisme moderne nm. Ce courant, dit moderne, est né en Ukraine vers 1750 et a eu pour initiateur le légendaire Baal Shem Tov (1700-1760). Entre autres, il défie les traditions intellectualistes de l’école talmudique, socialement très sélectives, en réhabilitant la piété spontanée et joyeuse de l’ignare, nivelant ainsi tous les croyants. Il sanctifie, en entre autres, tout acte de vie, même le plus charnel.; il introduit la danse, des chants extra liturgiques et l’exaltation sinon l’extase, dans les célébrations rituelles.
Héautognose nf. En philosophie, la connaissance de soi-même.
Hébreu nm. Le mot a été emprunté (v 1119) au latin chrétien hebraeus, lui-même du grec hebraïos, de l’hébreu biblique ibrî, îbrây par l’intermédiaire de l’araméen. 1 Langue chamito-sémitique parlée autrefois par les Hébreux, conservée par la tradition religieuse juive, étudiée par les Juifs de la Diaspora et réformée pour devenir langue nationale de l’état d’Israël actuel. Il existe également l’hébreu biblique, mishnaïque, etc. 2 Membre ou descendant du peuple sémite du Moyen-Orient dont la tradition biblique relate l’histoire.
Hédonisme nm. (gr. hedonê, plaisir). Doctrine morale qui prend pour principe la recherche du plaisir, la satisfaction physique et mentale et l’évitement de la souffrance (Aristippe de Cyrène, Gide). PSYCHAN. Recherche du plaisir par investissement de la libido sur certaines parties du corps, au cours du développement normal de l’enfant. Hédonisme oral, anal, génital. L’hédonisme s’oppose à l’ascétisme.
Hégélianisme nm. Concept philosophique qui considère qu’être et penser sont un même principe (Hegel, Bidermann, Fischer, Zeller.; Strauss, Bauer, Feuerbach).
Hégésiaque nm. Disciple d’Hégésias, philosophe cyrénaïque qui enseignait à Alexandrie vers 310 avant J.C. et qui approuvait le suicide.
Hégire nf. Désigne l’an I de la chronologie musulmane, marquée par la fuite de Mahomet de La Mecque à Médine en 622 de l’ère chrétienne et par extension, l’ère musulmane.
Hellénisme chrétien nm. Dans l’Empire romain, du II° au IV° siècle de notre ère, après le paganisme, l’hellénisme ou dodécathéisme se constituera en religion organisée, par une sorte de fusion entre la mythologie et la philosophie grecques, et avec ses philosophes thaumaturges, ses anciens sages érigés en révélateurs, ses légendes de Pythagore et d’Apollonius. Il constituera une concurrence vis-à-vis du christianisme, et sera un des plus dangereux obstacle que la religion chrétienne ait trouvé sur son chemin.
Hénothéisme nm. Culte d’un seul Dieu chez un peuple, chaque peuple pouvant avoir le sien, par opposition à monothéisme qui exprime qu’il n’y a qu’un seul Dieu. L’hénothéisme est le point de départ de toutes les religions.
Heptateuque nm. Recueil de sept livres de l’Ancien Testament juif contenant le Pentateuque (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome), le livre de Josué ainsi que le livre des Juges.
Hérésies chrétiennes nf. pl.
• Adoptianisme nm. Doctrine qui professe que Jésus est un homme comme les autres, mais que Dieu, le Dieu un et unique de l’Ancien Testament, l’a adopté comme Fils au moment de son baptême dans le Jourdain. La doctrine fut représentée en Orient par les Ébionites et eut des partisans à Rome.
• Arianisme nm. Doctrine d’Arius, qui enseignait que, dans la Trinité, le Fils n’est pas égal au Père, qu’il n’est pas de même nature et ne participe pas à son éternité. La divinité du Christ n’était donc que secondaire et subordonnée. L’arianisme qui occasionna des troubles graves sur les plans religieux et politique fut condamné par le Concile de Nicée (325) et par celui de Constantinople (381).
• Docétisme nm. Doctrine religieuse des premiers siècles, qui professait que le corps du Christ n’avait été qu’une pure apparence et que la passion et la mort de Jésus n’avaient aucune réalité.
• Donatisme. Dû à l’évêque Donat du IV° au V° en Afrique du Nord. Oppose évêques rigoristes et évêques réalistes, les uns avec Donat, soucieux de la fidélité aux principes, les autres plus sensibles aux aspects pastoraux et humains. Donat entraîne dans un schisme une large part de l’Église de Numidie. Saint Augustin conduira avec succès la lutte contre le donatisme.
• Manichéisme. Dû au Persan Mani ou Manès (216-273), il admet deux principes divins.: le bon et le mauvais.
• Modalisme nm. Doctrine qui refuse de voir en Jésus une personne divine distincte du Père.: le Père s’est uni à l’homme Jésus pour ne former avec lui qu’une seule personne. Jésus-Christ n’est qu’un mode d’être du Père, d’où le nom de modalisme donné à cette hérésie.
• Monophysisme (hénothéisme) nm. Doctrine déclarée hérétique par le concile de Chalcédoine (451), et qui ne reconnaît qu'une seule nature, la nature divine, en Jésus-Christ (son principal représentant est Eutychès. Le monophysisme survit, sous une forme atténuée, dans quelques Églises orientales).
• Monothélisme nm. (gr. thelein vouloir). Hérésie du VIIe siècle selon laquelle il n'y aurait eu dans le Christ qu'une seule volonté divine. Elle fut condamnée en 681 par le troisième concile de Constantinople.
• Nestorianisme nm. Doctrine de Nestorius (prêtre d’Antioche {vers 380-451}), déclarée hérétique par le concile d’Éphèse en 431. Au lieu d’attribuer à l’unique personne de Jésus-Christ les deux natures divine et humaine, Nestorius enseignait qu’en Jésus coexistaient deux personnes, l’une divine, l’autre humaine. La pensée de Nestorius survit dans l’église nestorienne, qui, prospère au XIII° siècle, est maintenant réduite à quelques communautés regroupées la plupart au nord de l’Iraq.
• Pélagianisme. Dû au moine breton Pélage (360-422). Il attribue un caractère tout puissant à la volonté humaine. Il croît à la perfection possible sur terre. Nie la nécessité de la grâce et le péché originel. Combattu par St Augustin. Regain avec Jansénius au XVII° s.
• Pneumatomaques. Adeptes de Macedonius, condamnés à Constantinople, qui nient la divinité du Saint-Esprit.
• Trichotomie. Doctrine qui affirme qu'il y a également la Trinité en l'homme.: corps, âme et esprit (approche trinitaire). L'Église Catholique Apostolique Romaine pense que l'homme n'est composé que de l'âme et du corps (approche binaire). Cette doctrine fut considérée comme hérétique au concile de Constantinople IV en 869.
Hérésiographie nf. Histoire des hérésies.
Hérésiologie nf. Étude historique, théologique et philosophique des hérésies.
Herméneutique (gr. hermêneuein, expliquer) nf. Qui interprète les livres sacrés, les lois anciennes — Art d'interpréter les textes anciens — Théorie de l'interprétation des signes comme éléments symboliques d'une culture.
Hermétisme nm. Ensemble des doctrines ésotériques des alchimistes qui traite des problèmes de Mystique, de Kabbale, de Gnose ou de Magie, et appliqués plus particulièrement au Plan Physique de l'Univers.
On classe les textes hermétiques en deux catégories.:
• Les traités philosophiques et théosophiques.
• Les textes populaires (sciences occultes).
Également, doctrine ésotérique fondée sur des écrits à l’époque gréco-romaine, attribués à l’inspiration du dieu Hermès Trismégiste. Doctrine occulte des alchimistes du Moyen-Àge et de la Renaissance.
Hermien nm. Sectateur d’Hermias, hérétique du II° siècle qui disait Dieu corporel.
Hermogénien nm. 1° Disciple d’Hermogène, qui vivait en Afrique au commencement du III° siècle et qui rejetait la Trinité — 2° adj. Code hermogénien, supplément ajouté au Code grégorien par le jurisconsulte Hermogène.
Hésédique (adj.).? Ne figure pas dans nos dictionnaires, probablement même sens qu'heuristique. Cela peut être également issu de la sephira Hesed (Jupiter) dans la Cabale.
Hésychasme nm. (gr. hêsukkia, paix). École de spiritualité orientale fondée sur la contemplation et l'invocation réitérée du nom de Jésus, dont le principal représentant est Grégoire Palamas.
Hésychiastes nm. pl. Nom d’une secte de l’Église d’Orient, née au XII° siècle dans les monastères du mont Athos, et où l’on enseignait, d’après l’abbé Siméon, que pour s’élever à la science des choses divines, il faut se recueillir dans la solitude, incliner le tête sur la poitrine et regarder attentivement son nombril.; que là sont concentrés toutes les forces de l’âme, que d’abord on n’y trouve que ténèbres, mais que peu à peu la lumière naît, éclate et rayonne.
Synonyme.: omphalopsyques.
Hétérodoxe nm. (du grec hetero, autre et doxa opinion). S’adresse aussi bien aux Chrétiens qu’à ceux qui professent une autre religion. Il se dit de celui qui s’écarte de la foi commune sur certains points. Il est à noter, qu’entre eux, les hétérodoxes se considèrent comme des orthodoxes, tel est le cas de l’Église orthodoxe de Russie.
Hétérothétique adj. Terme de la philosophie de Kant. Transcendant. Philosophie Hétérothétique, science des choses absolues.
Hexaéméron nm. Commentaire sur les premiers chapitres de la Genèse et les six premiers jours de la création.
Hiératique adj. (gr. hieratikos, qui concerne les choses sacrées). 1° Conforme aux normes d’une tradition liturgique 2° Se dit d’une écriture cursive de l’Égypte ancienne, dérivées des hiéroglyphes. 3° D’une majesté, d’une raideur solennelle.
Hiérogamie nf. (gr. hieros, sacré, et gamos union). Conjonction d’un dieu et d’une déesse, ou de deux principes complémentaires de sexes opposés qui figure au nombre des mythes de nombreuses religions. A contrario, le Dieu d’Israël est un dieu mâle. Il est pensé comme père et n’a pas de déesse parèdre. Paternité mise à part, il est sans attribut sexuel.
Hiérophanies nf. (gr. hieros, sacré et phanein, révéler). Enseignements sacrés. L’homme prend connaissance du sacré parce que celui-ci se manifeste, se montre comme quelque chose de tout à fait différent du profane. Pour traduire l’acte de cette manifestation du sacré, Mircea Eliade propose le terme de hiérophanie, qui est commode, d’autant plus qu’il n’implique aucune précision complémentaire.: il n’exprime que ce qui est impliqué dans son contenu étymologique, à savoir que quelque chose de sacré se montre à nous. On pourrait dire que l’histoire des religions, des plus primitives aux plus élaborées, est constituée par une accumulation de hiérophanies, par les manifestations des réalités sacrées.
Hiérophantes nm. (gr. hieros, sacré et phanein, révéler). Prêtre qui présidait aux mystères d’Eleusis instruisait les initiés.
Hindouisme nm. Ensemble des doctrines (spirituelles, philosophiques et religieuses) développé en Inde pendant des millénaires et dont l’unité est plus culturelle qu’intellectuelle. L’hindouisme est initialement représenté par les Veda (de 2000 à 600 avant J.C.) qui forment le «.trayî vidyâ.» (triple connaissance) se décomposant en «.Rig Veda.» (Veda des strophes) pour la parole poétique, en «.Sâma Veda.» (Veda des chants) pour la mélodie et, enfin en «.Yajur Veda.» (Veda des formules) pour les mouvements du corps. Puis viennent les Upanishad qui définissent un ensemble commun de croyances au brahmanisme et au bouddhisme. Enfin, à l’époque contemporaine, la religion hindouiste héritée des purâna constitue un polythéisme ritualiste à multiples visages, et reste très vivante dans les masses populaires. L’hindouisme, derrière ses manifestations populaires ritualistes et polythéistes, a stimulé au cours des siècles, une créativité philosophique, narrative, poétique et artistique d’une extrême richesse.
Historicisme nm. En philosophie, position qui consiste à rechercher l'explication d'un phénomène, notamment dans les sciences humaines, à partir de sa place dans l'histoire. Architecture, synonyme d'éclectisme.
Holisme nm. (gr. holos, entier). En épistémologie ou en science humaine, doctrine qui ramène la connaissance du particulier, de l’individuel à celle de l’ensemble, du tout dans lequel il s’inscrit.
Théorie selon laquelle l’homme est un tout indivisible qui ne peut être expliqué par ses différentes composantes (physique, physiologique, psychique) considérées séparément ◊ Système d’explication globale.
Holistique adj. (gr. holos, entier). Global, qui intègre tous les paramètres. Par exemple une cartographie holistique des menaces et des risques est un schéma synoptique de conception organiciste où sont représentés les menaces, les risques, sur un flux de données (par exemple) et qui intègre l'ensemble des paramètres représentatifs : origine des menaces, menaces, motivation et prise de risques des agresseurs, synchronicité et cinétique des éventuels événements délictuels, interaction des cibles, matérialisation du risque, gravité du sinistre, etc. Ceci par rapport aux différents états du flux.: stabilité, régulation, homéostasie, adaptation, apprentissage, téléonomie…
Holologie nf. Science du Soi sans le Soi.
Holon nm. (gr. holo, entier). Arthur Koestler et les gnostiques de Princeton utilisent les holons pour désigner les éléments de l'espace porteurs de l'esprit (syn. éon).
Homéomérie nf. Terme didactique. Parties semblables. Anaxagore, l’auteur du système des homéoméries, soutenait que les corps étaient composés de parties similaires, à savoir les os, d’os extrêmement petits, les chairs, de chairs extrêmement petites, etc. (l’âme). C’était une harmonie, une homéomérie, une entéléchie.
Homme nm. L’homme est un être physique, mental, émotionnel et spirituel, manifestant en cela quatre faces de la Pyramide humaine. Tant que l’harmonie ne prévaut pas sur chacun de ces plans, il ne faut pas espérer trouver la quiétude en soi.
Humanisme nm. Doctrine qui a pour objet l'épanouissement de l'homme. Mouvement des humanistes de la Renaissance qui a remis en honneur les langues et les littératures anciennes. Position philosophique qui met l'homme et les valeurs humaines au-dessus des autres valeurs. Sur le fond, l'humaniste ne s'oppose pas à la religion, ni même à la théologie, mais à la scolastique.
1° Position philosophique qui met l’homme et les valeurs humaines au-dessus des autres valeurs — 2° Mouvement intellectuel constitutif de la Renaissance, né en Italie au XIV° siècle et qui gagne progressivement toute l’Europe pour s’épanouir au XVI° et qui fut marqué par le retour des textes antiques, dont il tira des modèles de vie, d’écriture et de pensée. Principaux représentants.: Pétrarque, Ficin, Pic de la Mirandole, Lefèvre d’Étapes, Reuchlin, Érasme, etc. Cette doctrine marque donc la synthèse de trois courants traditionnels. Celui de l'Antiquité, rendu syncrétique par les influences néo/alexandrines et gnostiques.; celui de l'Église chrétienne.; celui des initiés hermétistes, alchimistes, cabalistes, eux-mêmes influencés par les traditions arabes et orientales.
Humanitarisme nm. Doctrine morale réglant les relations humaines à l’échelon planétaire et fondée sur le respect de l’individu.
Hylémorphisme nm. Théorie philosophique d’Aristote selon laquelle la constitution de tout être relevant du cosmos est expliquée par deux principes corrélatifs.: la matière (hylê.: bois, matériau de construction) et la forme (morphê.: figure, disposition). L’hylémorphisme élucide deux difficultés philosophiques.: celle de la théorie platonicienne des idées séparées, seules à être objet de savoir certain et immuable, à l’opposé des choses corporelles qui, mouvantes, n’autorisent qu’illusoire opinion.; celle de la métaphysique des éléates (Parménide) selon laquelle le devenir (accès de l’être) est impossible car l’être ne résulte pas du non-être, qui, néant ne peut être origine de rien.
Hylozoïsme et hypothèse Gaïa nm. (du gr. hulê, matière, et dzoë, vie). Doctrine selon laquelle la matière est vivante (par son intégration au monde, qu’anime une âme universelle, dans le stoïcisme, ou dès son niveau élémentaire, notamment chez Diderot). Cette doctrine fut initialement exposée par Thalès de Milet. Forme générale des systèmes qui regardent comme nécessairement unies la matière et la vie. L'hylozoïsme prit différentes formes, selon que l'on croyait que le monde était le résultat d'agrégats matériels, d'atomes animés et vivants, comme Straton de Lampsaque 330-270), ou que l'on voyait en lui un seul et même être, un animal, dont l'âme du monde était la vie, comme le pensaient les Stoïciens. En général, tout système qui suppose cette âme du monde, sous quelque nom que ce soit, relève de l'hylozoïsme ou s'y apparente.; c'est ce qu'on voit depuis les Stoïciens jusqu'à Spinoza. Pour tous la réponse est la même.: la vie proprement dite ne se montre que dans l'organisme, et celui-ci ne se voit pas dans toutes les parties de la matière.; d'où il suit que la matière et la vie ne sont pas essentielles l'une à l'autre.
L'hypothèse Gaïa est la théorie initialement avancée par James Lovelock en 1969, mais également évoquée par Johannes Kepler dès le XVII° siècle. Selon cette théorie, l'ensemble des êtres vivants sur Terre (ou sur toute planète sur laquelle la vie s'est développée) serait comme un vaste organisme (appelé Gaïa, d'après le nom de la déesse grecque (voir aussi Théories Gaïa), réalisant l'autorégulation de ses divers éléments (par exemple, la composition chimique de l'atmosphère) en faveur des conditions de la vie.
Hyperdulie nf. (gr. huper, au-delà et doulos, esclave) Culte rendu à la Vierge (par opposition au culte de Dulie, rendu aux saints).
Hypnotisme nm. Ce sujet doit être abordé attentivement et en détail. Il y a deux manières distinctes d'obtenir un état hypnotique.: l'emploi de drogues ou un procédé mental. Dans les deux cas, il n'en résulte pas forcément un état de sommeil, et si le sommeil est effectif, il n'indique pas obligatoirement que le sujet se trouve mentalement ou physiquement soumis à un contrôle. Que l'hypnose soit obtenue au moyen de drogues ou par un procédé mental, il doit y avoir une certaine coopération de la part du sujet.
Dans le cas d'hypnose provoquée mentalement, une telle coopération est non seulement essentielle mais fondamentale, et, sans elle, elle ne peut être réalisée. Le processus hypnotique n'est donc pas un combat entre deux cerveaux, le plus fort dominant le plus faible, mais une opération dans laquelle la pensée la plus forte concentre toute son attention sur l'idée de passivité. Si telle n'est pas l'attitude du sujet et si cela n'est pas dans ses possibilités, on n'obtiendra pas la moindre réussite, si compétent que soit l'opérateur. Certaines catégories de personnes ne peuvent succomber à l'hypnotisme.: c'est le cas, par exemple, des êtres sous-développés, des cerveaux malades des drogués et des intoxiqués. Un cerveau faible peut rarement exercer une concentration suffisante pour favoriser l'hypnose par un processus mental.
L'hypnose occasionnelle n'est pas dangereuse, que ce soit sur le plan mental ou sur le plan physique. Des expériences continues, faites avec le même sujet par le même opérateur, rendent le sujet plus apte à la réussite de l'hypnose. Personne n'a jamais été hypnotisé contre son gré et sans sa coopération, car c'est impossible, excepté en de rares cas où des drogues sont employées.; l'état obtenu se rapproche alors davantage d'un sommeil pesant et profond, comme celui du chloral, au sulfonique, à l'éther, etc. Dans ces conditions, le sujet n'est pas sous le contrôle de l'opérateur ou du médecin, et la pensée du sujet n'est pas inhibée comme lorsque l'on emploie le processus mental. Il est rare que l'on ait besoin d'utiliser l'hypnotisme, surtout celui provoqué par un processus mental, et la pratique devrait en être exclusivement limitée aux médecins et aux spécialistes qui ont fait une étude attentive des lois et des principes de l'hypnose et qui n'ont en vue que des motifs moraux irréprochables et une raison scientifique valable pour provoquer cet état. Psychiquement, l'hypnose est un état où la conscience objective est passive dans son fonctionnement, au moins pour les quatre cinquièmes, et ou le subconscient, par conséquent, est actif ou super actif dans la même proportion. Pour effectuer une expérience psychique de nature courante et justifiée, l'hypnose n'est pas nécessaire. L'état intermédiaire est suffisant et ne demande l'aide d'aucun opérateur.
Hypostase nf. 1. Médecine.: Accumulation de sang dans les parties déclives (basses) du poumon le plus souvent, complication d'une insuffisance cardiaque. 2. Théologie.: Chacune des trois personnes de la Trinité en tant que substantiellement distincte des deux autres. 3. Linguistique.: substitution d'une catégorie grammaticale à une autre (adjectif employé en fonction de substantif).
Hypothèse nf. En terme philosophique, supposition d’une chose possible ou non de laquelle on tire une conséquence. C’est le point de départ à tout raisonnement expérimental qu’il soit inductif ou déductif. La condition essentielle de l’hypothèse c’est qu’elle soit aussi probable que possible et qu’elle soit vérifiable expérimentalement.
Icône nf. Elle est la colombe des temps présents. Elle est, selon la définition de Jean Damascène, «.Un sacrement de la présence divine, qui rend l’invisible visible et élève le regard vers le prototype.». On la regarde avec les yeux de l’esprit et elle a une fonction liturgique et orante.
Iconoclasme nm. Doctrine, mouvement religieux et politique des iconoclastes, notamment à Byzance, ayant pour objectifs à condamner, proscrire ou détruire les images saintes, la représentation des personnes divines, des saints, et par extension les œuvres d’art. Au VIII° et IX° siècle, les iconoclastes, partisans des empereurs byzantins, s’opposèrent à l’adoration et au culte des images saintes. Léon III l’Isaurien, Clément V, Léon l’Arménien, Michel le Bègue et Théophile furent les chefs des iconoclastes. Par l’icône, le christianisme de ces temps chrétiens instaurait une médiation entre Dieu et les hommes, et l’icône se voulait un médium, autre que la Parole, entre un message et ceux auxquels il était destiné.
Iconolâtrie nf. Adoration des images considérées par les fidèles chrétiens comme pieuses ou saintes, notamment à Byzance.
Iconostase nf. Cloison couverte d’icones qui sépare la nef du sanctuaire dans les églises de rite chrétien oriental.
Idéalisme nm. Système philosophique qui a pour tendance à ramener l’être à la pensée substantielle (au sens le plus large du mot «.pensée.»), et les choses à l’esprit. Idéalisme platonicien, idéalisme transcendantal (Kant), idéalisme dialectique (Hegel).
Idéalistique adj. En terme de philosophie qui a rapport à l’idéalisme, qui est propre à la doctrine idéaliste.
Idéation nf. Formation et enchaînement des idées (conçues comme une sorte de fonction naturelle de l’esprit). Selon Georges Lewes, faculté d’avoir des idées.; formation des idées. Condillac a confondu sous le nom de sensation deux choses en réalité différentes.: la sensation proprement dite et l’idéation.
Idée nf. Au plan philosophique (chez Platon et les philosophes platoniciens), essence éternelle et purement intelligible des choses sensibles. Concepts, notions nécessaires à la raison, dont les objets ne sont pas accessibles à nos sens. Chez Hegel, identité fondamentale entre la réalité extérieure et l’esprit.
Idéel adj. Qui se rapporte à l'idée ou qui n'existe que dans l'idée.
Identité nf. En philosophie, la théorie de l’identité se présente, pour une large part, comme un ensemble de tentatives en vue de déterminer le sens, où le non-sens d’un caractère qui est un.
Idéocratie nf. Gouvernement par les idées (par exemple.: nazisme, communisme, islamisme). Idéocratie mortifère. Gouvernement par des idées portant sur.: le génocide, l’esclavagisme, l’affamement et la déportation des peuples, la diffamation, la spoliation, etc.
Idéogénie nf. En philosophie, science qui traite de l’origine des idées.
Idéologie nf (mot créé par le philosophe Destutt de Tracy (1796) et composé du grec idea idée et logos science). Selon cet auteur, système philosophique, sur la science des idées, qui a pour objet l’étude de ces dernières, au sens général de faits de conscience, de leur caractères, de leurs lois, de leur rapport avec les signes qui les représentent et de leur origine. Aujourd’hui, ensemble plus ou moins systématisé de croyances, d’idées, de doctrines influant sur le comportement individuel ou collectif.; également analyses, discussions sur des idées creuses.; philosophie vague et nébuleuse. Selon Marx et ses disciples, c’était la représentation de la réalité propre à une classe sociale, estimée véridique par celle-ci, mais en réalité dépendante de la place qu’elle occupait dans le mode de production et de son rôle dans la lutte des classes. Pour Althusser, la pertinence du concept d’idéologie était dépendante d’une certaine conception de la théorie sociale. Pour qu’il y ait idéologie, il fallait qu’il y ait mystification des dominés par les dominants, et avant tout mystification quant aux intérêts réels des dominés.
Illuminati nm. Pour les étudiants du mysticisme, ce terme désigne généralement les êtres éclairés, illuminés, ceux qui ont reçu l'Illumination Cosmique. En ce sens, les illuminati sont parvenus à la Conscience Cosmique. Ce mot a été traditionnellement et historiquement appliqué aux Rosicruciens. Les Rosicruciens étaient souvent connus comme «.frères illuminés.» et, à diverses époques de leur histoire, le nom d'illuminati ou d'illuminés leur fut ouvertement attribué. Les illuminati avaient leur siège dans le sud de la France dans la région de Toulouse et, bien entendu, ne faisaient qu'un avec les Rosicruciens. En Allemagne, ils jouèrent un grand rôle à la fin dix-huitième siècle. En 1776, un certain Adam Weishaupt créa une secte qu'il appela les «.Illuminés.». Elle n'avait aucun rapport avec l'organisation rosicrucienne authentique, s'occupait énormément de politique et acquit une mauvaise réputation. Il est regrettable que des historiens aient pu confondre ce mouvement avec les véritables Illuminati.
À l’origine les Illuminati formaient un Cercle regroupant des Initiés appartenant à diverses religions. Ce Cercle fut créé au XII° siècle, au moment des premières Croisades, sous l’impulsion des Templiers. Contrairement à ce que prétendent nombre d’historiens, ces derniers ne se sont pas rendus en Orient pour servir les seuls intérêts du Christianisme. Comme en témoignent leurs propres écrits, ils respectaient toutes les religions et prônaient la tolérance entre elles. En cela, ils furent avant tout les défenseurs de la Foi et les ennemis du fanatisme. C’est d’ailleurs ce qui leur valut l’opposition du clergé catholique et la condamnation du pape Clément V, sous l’influence du roi Philippe le Bel. Lorsque le moment sera venu, les Mystères templiers nous seront révélés dans toute leur pureté traditionnelle. En raison de l’intérêt qu’ils accordent au mysticisme, les plus hauts dignitaires de L’Ordre du Temple rencontraient régulièrement les érudits des grandes religions de l’époque et entretenaient avec eux des relations fraternelles. C’est ainsi que se constituât un Cercle d’adeptes qui se consacra au rapprochement des courants religieux les plus influents en Occident et au Proche Orient. De siècle en siècle, ce Cercle s’étendit et devint finalement un Ordre secret connu sous le nom «.d’Ordre des Illuminati.». Cet ordre poursuivit ses activités jusqu’au XVII° siècle, époque à laquelle il comptait dans ses rangs plusieurs centaines d’Initiés appartenant à toutes les traditions et à toutes les religions.
S’il est vrai que l’Ordre des Illuminati n’existe plus, ses idéaux sont encore vivants. De nos jours, c’est l’Ordre de la Rose-Croix qui en perpétue l’existence. Ainsi, tous les membres des.: dixième, onzième et douzième degré, sont traditionnellement considérés comme Illuminati.
Illuminisme nm. C’est un courant, à la fois philosophique, religieux et mystique, qui eut son apogée avec les théosophes du XVIII° siècle. Il se rattache à la pensée de Plotin, du néo-platonisme, de Maître Eckhart, de Tauler, de la Théologie Germanique et de Nicolas de Cues.; fidèle à l’esprit de l’Évangile de Jean et de son Apocalypse, il est lié aux kabbalistes juifs et chrétiens, aux quiétistes vaudois, aux piétistes allemands, à la gnose éternelle, aux thèses de Madame Guyon, aux mystiques et alchimistes allemands du XVI° siècle. Paracelse, Valentin Weigel, Swedenborg, Louis-Claude de Saint-Martin, Jakob Böhme surtout, peuvent être considérés comme les maîtres de l’illuminisme. Enfin, une certaine attitude d’esprit procédant de la Réforme n’est pas étrangère à la spiritualité de ce mouvement. L’originalité de l’illuminisme tient à la façon dont il considère le problème de Dieu et celui de ses rapports avec l’homme. Elle apparaît, plus essentiellement encore, dans l’importance donnée à la dimension intérieure, au souci de se dégager de l’histoire, du temps et de l’espace. Rien de plus opposé aux méthodes d’autorité de la scolastique que l’illuminisme, dans lequel la personne est appelée à tenir le rôle que lui assigne sa vocation singulière. Chaque être possède sa propre lumière et ses propres ténèbres. Si la vérité est une, elle ne peut toutefois être reçue que selon la capacité de chacun. Les illuministes s’intéressent volontiers aux sciences métapsychiques et à l’occultisme. Bien que les uns demeurent fidèles à l’enseignement des Églises officielles tandis que d’autres s’en détachent pour des options hétérodoxes, considérant les dogmes comme de simples revêtements de la vérité profonde impossible à exprimer, ils se rattachent à la théosophie, et se situent dans la perspective eschatologique de la préparation du retour du Christ. L’illuminisme a pour thème fondamental la distinction entre l’esprit et la lettre, entre la lumière et la matérialité. C’est donc une doctrine métaphysique et mystique fondée sur la croyance à une illumination intérieure inspirée directement par Dieu.
Imago mundi. Hologramme virtuel de l'univers. Le Temple est l'imago mundi de l'univers.
Immanence nf. Caractère de ce qui est immanent. Principe d'immanence, principe selon lequel «.tout est intérieur à tout.» ou «.un au-delà de la pensée est impensable.». Se dit de ce qui est interne à un être ou à l'expérience.
Antonyme.: transcendance.
Immanent, e adj. 1. PHILOS. Qui est intérieur même à un être et non opérant du dehors par action transitive ou transitoire. Dans le spinosisme, Dieu est dit la cause immanente des choses. En théologie, les actions immanentes de Dieu sont celles qui ont leur terme en Dieu, par opposition aux actions transitoires qui ont leur terme hors de Dieu.: ainsi Dieu a engendré le Fils et le Saint-Esprit par des actions immanentes et créé le monde par des actions transitoires. 2. Qui est à demeure dans un sujet, qui ne peut en être séparé. La gravitation est immanente aux particules matérielles. 3. Permanent, constant. Les subtilités de la dialectique grecque se tournent de préférence vers l’objet immanent de la spéculation du génie de l’Orient, l’essence divine.
Antonyme.: transcendant.
Immanentisme nm. Doctrine métaphysique selon laquelle la présence du divin est ressentie par l’homme, mais ne peut faire l’objet d’une connaissance claire.
Immatérialisme nm. Idéalisme absolu niant l’existence de la matière (Berkeley).
Immoralisme nm. Concept philosophique proposant de remplacer l’ordre des valeurs morales par celui des faits (Nietzsche).
Impératif catégorique nm. L’épithète utilisée par Kant (Kategorisch) aurait du être traduite par «.catégoriel.». La critique de la raison, entreprise par Kant, entraîne logiquement la remise en question de toutes les lois morales. Mais la morale forme une «.catégorie.» particulière, à laquelle Kant refuse d’appliquer sa méthode critique, et dont il admet les «.impératifs.».
Impermanence nf. En sanskrit.: Anitya.; En pali.: Anicca. «.Impermanence.». L'instabilité ou impermanence est l'une des trois caractéristiques de l'existence. L'impermanence est la propriété fondamentale de tout ce qui est conditionné, qui croît, s'installe et meurt. D'elle découlent les deux autres caractéristiques de l'existence, la souffrance et l'impersonnalité (Duhkha et Anâtman). L'impermanence est également l'un des Quatre Sceaux du Dharma.
Impersonnalité nf. Au plan philosophique, qualité de ce qui est impersonnel, absence de personnalité, l’impersonnalité de la raison, de la loi.
Incinération nf. L'incinération est un procédé permettant de réduire par le feu les éléments matériels du corps en éléments primaires, comme si on employait un procédé alchimique avec le creuset et le feu. Elle met en application l'ancienne loi selon laquelle le corps doit retourner à la poussière de la terre d'où il est venu. L'incinération accélère simplement le processus naturel qui est ainsi accompli d'une manière plus saine. La coutume d'enterrer les morts dans le sol où ils se décomposent a toujours été considérée par les anciens mystiques comme une pratique barbare et malpropre L'incinération n'est pas une méthode moderne et il viendra un temps où elle sera universelle parmi les peuples civilisés. Le rituel funèbre complet de l'Ordre de la Rose-Croix A.M.O.R.C. marque, par ses explications une nette préférence pour l'incinération du corps et l'éparpillement des cendres sur l'eau courante des ruisseaux ou des rivières ou à même le sol.
Inclusivisme nm. Absorption par une religion, d’éléments appartenant à une autre. Voir aussi syncrétisme.
Inconscient nm. La conception de l'inconscient comme vaste réservoir d'impressions, d'idées et d'impulsions, reposant derrière le seuil du conscient, a conféré à «.tout le monde des phénomènes psychologiques une nouvelle dimension, celle de profondeur.» Le terme profondeur dans ce cas, signifie sonder la conscience sous la surface ou le comportement extérieur. La reconnaissance des fonctions inconscientes a conduit à «.une nouvelle étude et à de nouveaux concepts de comportement.». Il devint nécessaire d'opérer une distinction entre les significations de toute évidence apparentes, et manifestes de celles qui étaient latentes et causes des manifestations.
Pour être plus explicite.: avec l'avènement de la psychologie des profondeurs, le comportement de surface ne fut plus accepté en totalité. Autrement dit, la façon dont quelqu'un agissait ne fut plus considérée comme suffisante pour établir un diagnostic ou comme seule base pour déterminer son état de conscience ou sa personnalité. L'on prit alors conscience qu'il fallait pénétrer derrière et sous les apparences de surface. Ce n'était plus chercher comment quelqu'un agit au juste, mais pourquoi.
La réponse au pourquoi n'était pas toujours possible à trouver en surface. Il fallait trouver les causes inconscientes. En fait, le comportement humain peut être faux et trompeur. Il peut être seulement symbolique des réelles causes latentes profondes. Le symbole, en soi, peut être très différent en apparence de la cause résidant dans les profondeurs de l'inconscient et la représenter seulement. La psychologie des profondeurs se consacre avant tout à l'étude et à l'expérimentation d'un tel symbolisme.
Inculturation nm. La définition officielle des jésuites est «.l’incarnation de la vie du message chrétien dans une aire culturelle concrète, en sort que non seulement cette expérience s’exprime avec les éléments propres à la culture en question, mais encore que cette même expérience se transforme en un principe d’inspiration, à la fois norme et force d’unification, qui transforme et recrée cette culture..» Il s’agit donc, plus simplement, de la pénétration et du retraitement d’une culture afin de lui insuffler des éléments de transformation acceptables par elle et cependant conforme au plan d’évangélisation.
Indéterminisme nm. Au plan philosophique, doctrine qui admet pour principe que les phénomènes ne sont pas soumis à des chaînes causales strictes. Antonyme.: déterminisme.
Individualisme nm. Il n’est pas le contraire du collectif. La personne qui se croit seule peut s’apercevoir très vite que son voisin est confronté à des difficultés identiques. On ne peut pas être heureux si on ne partage pas. Suivant cette idée on ne peut vivre libre et heureux sans un monde où les autres sont prisonniers et malheureux. Voilà sans doute la limite des discours sur le développement personnel.
Individualité nf. C’est, chez l’homme, la manifestation extérieure de la personnalité avec en plus l’éducation, les habitudes, la manière de penser et les croyances. C’est le vêtement que nous portons pour cacher la nudité du corps. Voir également personnalité partie II.
Induction nf. (lat. in, dans et ductio, action d’emmener) Au plan philosophique, démarche intellectuelle qui consiste à procéder par inférence probable, à savoir déduire des lois par la généralisation des observations à partir d’une problématique théorique qui guide la construction des faits.
Infini (au plan philosophique) nm. Extrait intégral de l’Encyclopædia Universalis.:
«.La philosophie a emprunté la notion de l'infini – corrélative de la notion du fini – à la réflexion sur l'exercice de la connaissance, d'une part.; à l'expérience ou à la tradition religieuse, de l'autre. Ces deux sources déterminent la variété des significations qui s'attachent à cette notion, les problèmes qu'elle pose et l'évolution qu'elle subit au cours de l'histoire de la philosophie. Le terme même est un adjectif substantifié. Il désigne la propriété de certains contenus offerts à la pensée de s'étendre au-delà de toute limite. Il s'emploie donc d'abord là où limite a un sens apparemment originel, il convient aux grandeurs extensives.: à l'espace s'étendant à perte de vue au-delà du lieu habité ou contemplé.; au temps auquel l'heure toujours s'arrache.; à la série des nombres dont aucun n'est plus grand – quanta formant séries. Mais le terme infini convient aussi aux grandeurs en tant que continues – aux quanta continua extensifs ou intensifs, où aucune partie du tout n'est la plus petite possible.: le continu diminue à l'infini. Les quanta, terre natale de l'infini, ne sont cependant pas son domaine exclusif. L'infini peut désigner une excellence qualitative superlative, au-dessus de la mesure ou des limites humaines, la divinité d'attributs, enveloppant l'infini de la durée dans l'immortalité des dieux, malgré une certaine finitude attestée par leur multiplicité qui se fait conflits et luttes. Mais l'infini peut aussi se placer au-dessus des infinis multiples.: l'Un infini des néo-platoniciens au-dessus de toute multiplicité (qui découvre la perspective d'infinité où se plaçait déjà l'idée platonicienne du Bien-au-delà-de-l'Essence), le Dieu. Un de la Bible hébraïque introduit par le christianisme dans l'histoire européenne. La Bible, sans user du terme infini (qui dans la kabbale médiévale deviendra le nom absolu de Dieu.: En-Sof = in-fini), énonce une puissance au-delà de toute puissance, qu'aucune créature, ni aucune divinité autre, ne limite et dont personne ne peut connaître les voies. […].».
Innéisme nm. Doctrine philosophique selon laquelle sont en quelque sorte inscrits ou présents dans l’esprit humain des idées, des vérités (rapport entre idées) ou des principes. On fait parfois remonter cette doctrine jusqu’à Platon (théorie de la réminiscence.: l’âme conserve le souvenir confus des idées contemplées avant cette vie). La théologie chrétienne a souvent repris et transposé cette thèse sous la forme de la doctrine de l’illumination intérieure.: Dieu est le Verbe qui éclaire nos esprits. Mais l’innéisme est proprement la doctrine de Descartes (Méditation troisième) pour qui l’homme à trois sortes d’idées.: adventices (venues du dehors), factices (imagination), et innées (nées en soit sans aucunes sources externes).
Instantanéisme nm. Système philosophique accordant une valeur particulière à l’instant, à l’instantanéité.
Instrumentalisme nm. Doctrine pragmatique suivant laquelle intelligence et théories sont des instruments destinés à l’action (Dewey).
Intellect nm. (lat. intellegere, comprendre). Faculté de connaître. Voir entendement, esprit, intelligence. Thomas d'Aquin estime que pour l'intellect divin, les Idées sont engendrées à partir de l'essence même du sujet divin. Chez l'intellect humain, il y a composition du sujet et des formes intelligibles d'origine extrinsèque. Pour l'intellect réceptif de l'homme, la forme intelligible représente un véritable augment noétique et constitue une actualisation ontologique, une promotion vers la perfection ultime. La priorité de l'objet intelligible est la plus manifeste dans la noétique appliquée pour rendre raison de la vision de Dieu en lui-même.: l'essence divine devient, au titre de forme intelligible incréée, la perfection de l'intellect humain.
Intellection nf. Acte de l'intellect. V. conception. «.La différence qui est entre l'imagination et la pure intellection ou conception.» (Descartes).
Intellectualisme nm. Doctrine qui affirme la prééminence des éléments intellectuels sur ceux de l’affectivité et de la volonté (Spinoza, Kant, Hegel, Taine).
Intelligence nf. L'intelligence est une aptitude mentale très générale qui implique, entre autres choses, la capacité.: de raisonner — de prévoir, concevoir, poser et résoudre des problèmes — de penser abstraitement — d'appréhender des idées complexes — d'apprendre rapidement et de tirer profit de l'expérience. Elle reflète une capacité de comprendre notre environnement, de saisir au vol, de donner un sens aux choses et d'imaginer des solutions pratiques. La faculté d’intelligence comporte à la fois la perception et la connaissance, tout en ayant une capacité qui les dépasse. L’intelligence peut faire des syllogismes, c’est-à-dire inférer, déceler et adapter la connaissance à des fins désirées. L’intelligence fonctionne donc, pour ainsi dire, comme une coordinatrice des autres processus mentaux conscients. Pourtant, l’intelligence n’a pas de localisation spécifique. Nous ne pouvons pas désigner une zone de cerveau particulière en disant.: «.Voici la seule localisation de l’intelligence.».
Les mesures de l'intelligence ou tests du QI (quotient intellectuel) permettent en partie de mesurer l'intelligence, mais pas dans son acceptation la plus large. Dans quelles mesures, les tests permettent-ils d'évaluer une dimension aussi essentielle que, par exemple, l'intelligence de la conjoncture ou encore l'intelligence psychologique.? «.Les mesures de l'intelligence ne peuvent avoir que valeur partielle, fragmentaire, locale, relative.» écrit Edgar Morin. C'est probable en effet. Ce qui ne signifie pas que les tests, du QI, ne mesurent que certaines capacités intellectuelles, avec une bonne valeur prédictive.
Larousse.: 1° Faculté de connaître, de comprendre. V. âme, esprit, pensée, raison. — 2° Ensemble des fonctions mentales ayant pour objet la connaissance conceptuelle et rationnelle. V. abstraction, conception, entendement, intellect — 3° Aptitude d'un être vivant à s'adapter à des situations nouvelles — 4° Qualité de l'esprit qui comprend et s'adapte facilement V. capacité, discernement, jugement, perspicacité, réflexion.
Intentionnalité nf. En philosophie, notion phénoménologique dérivée d’une notion scolastique. La philosophie au Moyen-Âge appelait intentio (intention) l’application de l’esprit à un objet.; il se dirige vers lui. S’agissant d’un objet de connaissance l’intentio était dite formelle. S’agissant d’un objet voulu, l’intentio était dite volitive. C’est grâce à son maître Franz Brentano qu’Husserl a connu ces distinctions. Reprenant l’intentio de type cognitif, il définit l’intentionnalité comme la particularité qu’a la conscience d’être conscience de quelque chose. Ses disciples la définissent comme le pouvoir qu’a la conscience de viser un objet. Ce pouvoir appartient à la conscience comme telle.; il s’exerce selon les visées de celle-ci.: cognitive, volontaire, affective (Max Scheler). Par le fait que la conscience est toujours intentionnelle, par le fait qu’elle se tend vers l’objet au lieu de le résorber en elle, d’en faire une modification du moi, elle est tendue aussi vers l’objectivité ou, si l’on préfère, elle est assurée de s’établir et de se maintenir dans l’objectivité tant qu’elle a affaire à des objets donnés, dans l’expérience perceptive, dans l’accueil des vérités logiques et catégoriales. Le propre d’une philosophie de l’intentionnalité est donc d’échapper aux équivoques d’une philosophie de la conscience psychologique (psychologisme). Pour elle le regard subjectif de la conscience ne cesse pas d’être objectif pourvu qu’il se pose sur «.l’objet en personne.» ou sur ce qui s’y rattache en rigueur.
Interférence nf. Phénomène de renforcement et d'affaiblissement produit par la superposition de plusieurs mouvements vibratoires.
Intersubjectivité nf. Communication entre les consciences individuelles impliquant échanges et réciprocités.
Intuition nf. Forme de connaissance, directe, immédiate, qui ne recourt pas au raisonnement.; connaissance immédiate par un sujet de ses états de conscience.
Intuitionnisme nm. Concept philosophique qui affirme qu’il existe une connaissance intuitive, opposée à la démarche discursive (Bergson, Hamilton).
Ion nm. Atome ou molécule ayant gagné ou perdu un ou plusieurs électrons.
Ipséité nf. (lat. ipsé, soi-même). Ce qui fait qu’un être est lui-même et non un autre.
Irénisme nm. CHRIST. Attitude pacificatrice de compréhension et de charité, adoptée entre chrétiens de confessions différentes pour étudier les problèmes qui les séparent.
Irrationalisme nm. Système philosophique selon lequel la raison ne joue qu’un rôle secondaire dans la connaissance et donne la primauté notamment à l’intuition. Il est donc contraire au rationalisme.
Islam nm. Religion prêchée par Mahomet (Muhammad), fondée sur le Coran. Islam est l’infinitif du verbe arabe aslama, qui veut dire «.se soumettre.», avec le sens de retourner à un état originel de plénitude (salam, la paix).: la soumission du musulman à Dieu est l’abandon d’une résistance, d’une réserve. C’est celle-ci que le Prophète reproche aux munâfiqûn, terme dont la traduction reçue est «.hypocrites.» mais qui caractérise plutôt les indécis. Le véritable «.soumis.» (muslim, musulman) est celui chez qui l’adhésion du cœur (îmân, même racine qu’amen) est indissociable de la soumission d’apparence, le mu’min (croyant). L’Islam ayant connu des disputes théologiques analogues à celles des chrétiens, la foi devint rapidement, avec les prières, le jeune du Ramadan l’aumône et le pèlerinage, l’un des cinq piliers (arkân) de l’Islam, et si la version minimaliste (la shahadah) en est l’affirmation de l‘unicité de Dieu et de la mission de son Prophète, l’adhésion porte plus sur cet ensemble de réalités théologiques.
L’Islam, fondé au VII° siècle en Arabie par Mahomet, s’est répandu en Asie, en Afrique et en Europe. Le Coran révélé à Mahomet par Allah (Dieu) est, avec la Tradition, le fondement de la vie religieuse et politique. Le dogme fondamental de l’Islam est un strict monothéisme. La Loi canonique (Charia) fixe les cinq devoirs fondamentaux (les cinq piliers) des croyants. Dans les deux grandes tendances de l’Islam, le sunnisme et chiisme, il n’y a pas de clergé, mais des guides religieux (ulémas et mollahs) qui interprètent la Loi et veillent à son application.
Islam et philosophie. Le courant philosophique et théosophique en Islam s’est manifesté à travers plusieurs tendances qu’on peut suivre en diverses régions du monde musulman, dans l’Orient arabe avec Al-Kindi, al-F̄ārābī et Avicenne (Ibn Sīnā), dans l’Occident arabe avec Ibn Bādjdja, Ibn Tufayl et Averroès (Ibn Rushd).
Innéisme nm. Doctrine philosophique selon laquelle sont en quelque sorte inscrits ou présents dans l’esprit humain des idées, des vérités (rapport entre idées) ou des principes. On fait parfois remonter cette doctrine jusqu’à Platon (théorie de la réminiscence.: l’âme conserve le souvenir confus des idées contemplées avant cette vie). La théologie chrétienne a souvent repris et transposé cette thèse sous la forme de la doctrine de l’illumination intérieure.: Dieu est le Verbe qui éclaire nos esprits. Mais l’innéisme est proprement la doctrine de Descartes (Méditation troisième) pour qui l’homme à trois sortes d’idées.: adventices (venues du dehors), factices (imagination), et innées (nées en soit sans aucunes sources externes).
Instantanéisme nm. Système philosophique accordant une valeur particulière à l’instant, à l’instantanéité.
Instrumentalisme nm. Doctrine pragmatique suivant laquelle intelligence et théories sont des instruments destinés à l’action (Dewey).
Intellect nm. (lat. intellegere comprendre). Faculté de connaître. Voir entendement, esprit, intelligence. Thomas d'Aquin estime que pour l'intellect divin, les Idées sont engendrées à partir de l'essence même du sujet divin. Chez l'intellect humain, il y a composition du sujet et des formes intelligibles d'origine extrinsèque. Pour l'intellect réceptif de l'homme, la forme intelligible représente un véritable augment noétique et constitue une actualisation ontologique, une promotion vers la perfection ultime. La priorité de l'objet intelligible est la plus manifeste dans la noétique appliquée pour rendre raison de la vision de Dieu en lui-même.: l'essence divine devient, au titre de forme intelligible incréée, la perfection de l'intellect humain.
Intellection nf. Acte de l'intellect. V. conception. «.La différence qui est entre l'imagination et la pure intellection ou conception.» (Descartes).
Intellectualisme nm. Doctrine qui affirme la prééminence des éléments intellectuels sur ceux de l’affectivité et de la volonté (Spinoza, Kant, Hegel, Taine).
Intelligence nf. L'intelligence est une aptitude mentale très générale qui implique, entre autres choses, la capacité.: de raisonner — de prévoir, concevoir, poser et résoudre des problèmes — de penser abstraitement — d'appréhender des idées complexes — d'apprendre rapidement et de tirer profit de l'expérience. Elle reflète une capacité de comprendre notre environnement, de saisir au vol, de donner un sens aux choses et d'imaginer des solutions pratiques. La faculté d’intelligence comporte à la fois la perception et la connaissance, tout en ayant une capacité qui les dépasse. L’intelligence peut faire des syllogismes, c’est-à-dire inférer, déceler et adapter la connaissance à des fins désirées. L’intelligence fonctionne donc, pour ainsi dire, comme une coordinatrice des autres processus mentaux conscients. Pourtant, l’intelligence n’a pas de localisation spécifique. Nous ne pouvons pas désigner une zone de cerveau particulière en disant.: «.Voici la seule localisation de l’intelligence.».
Les mesures de l'intelligence ou tests du QI (quotient intellectuel) permettent en partie de mesurer l'intelligence, mais pas dans son acceptation la plus large. Dans quelles mesures, les tests permettent-ils d'évaluer une dimension aussi essentielle que, par exemple, l'intelligence de la conjoncture ou encore l'intelligence psychologique.? «.Les mesures de l'intelligence ne peuvent avoir que valeur partielle, fragmentaire, locale, relative.» écrit Edgar Morin. C'est probable en effet. Ce qui ne signifie pas que les tests, du QI, ne mesurent que certaines capacités intellectuelles, avec une bonne valeur prédictive.
Larousse.: 1° Faculté de connaître, de comprendre. V. âme, esprit, pensée, raison. — 2° Ensemble des fonctions mentales ayant pour objet la connaissance conceptuelle et rationnelle. V. abstraction, conception, entendement, intellect — 3° Aptitude d'un être vivant à s'adapter à des situations nouvelles — 4° Qualité de l'esprit qui comprend et s'adapte facilement V. capacité, discernement, jugement, perspicacité, réflexion.
Intentionnalité nf. En philosophie, notion phénoménologique dérivée d’une notion scolastique. La philosophie au Moyen-Âge appelait intentio (intention) l’application de l’esprit à un objet.; il se dirige vers lui. S’agissant d’un objet de connaissance l’intentio était dite formelle. S’agissant d’un objet voulu, l’intentio était dite volitive. C’est grâce à son maître Franz Brentano qu’Husserl a connu ces distinctions. Reprenant l’intentio de type cognitif, il définit l’intentionnalité comme la particularité qu’a la conscience d’être conscience de quelque chose. Ses disciples la définissent comme le pouvoir qu’a la conscience de viser un objet. Ce pouvoir appartient à la conscience comme telle.; il s’exerce selon les visées de celle-ci.: cognitive, volontaire, affective (Max Scheler). Par le fait que la conscience est toujours intentionnelle, par le fait qu’elle se tend vers l’objet au lieu de le résorber en elle, d’en faire une modification du moi, elle est tendue aussi vers l’objectivité ou, si l’on préfère, elle est assurée de s’établir et de se maintenir dans l’objectivité tant qu’elle a affaire à des objets donnés, dans l’expérience perceptive, dans l’accueil des vérités logiques et catégoriales. Le propre d’une philosophie de l’intentionnalité est donc d’échapper aux équivoques d’une philosophie de la conscience psychologique (psychologisme). Pour elle le regard subjectif de la conscience ne cesse pas d’être objectif pourvu qu’il se pose sur «.l’objet en personne.» ou sur ce qui s’y rattache en rigueur.
Interférence nf. Phénomène de renforcement et d'affaiblissement produit par la superposition de plusieurs mouvements vibratoires.
Intersubjectivité nf. Communication entre les consciences individuelles impliquant échanges et réciprocités.
Intuition nf. Forme de connaissance, directe, immédiate, qui ne recourt pas au raisonnement.; connaissance immédiate par un sujet de ses états de conscience.
Intuitionnisme nm. Concept philosophique qui affirme qu’il existe une connaissance intuitive, opposée à la démarche discursive (Bergson, Hamilton).
Ion nm. Atome ou molécule ayant gagné ou perdu un ou plusieurs électrons.
Ipséité nf. (lat. ipsé, soi-même). Ce qui fait qu’un être est lui-même et non un autre.
Irénisme nm. CHRIST. Attitude pacificatrice de compréhension et de charité, adoptée entre chrétiens de confessions différentes pour étudier les problèmes qui les séparent.
Irrationalisme nm. Système philosophique selon lequel la raison ne joue qu’un rôle secondaire dans la connaissance et donne la primauté notamment à l’intuition. Il est donc contraire au rationalisme.
Islam nm. Religion prêchée par Mahomet (Muhammad), fondée sur le Coran. Islam est l’infinitif du verbe arabe aslama, qui veut dire «.se soumettre.», avec le sens de retourner à un état originel de plénitude (salam, la paix).: la soumission du musulman à Dieu est l’abandon d’une résistance, d’une réserve. C’est celle-ci que le Prophète reproche aux munâfiqûn, terme dont la traduction reçue est «.hypocrites.» mais qui caractérise plutôt les indécis. Le véritable «.soumis.» (muslim, musulman) est celui chez qui l’adhésion du cœur (îmân, même racine qu’amen) est indissociable de la soumission d’apparence, le mu’min (croyant). L’Islam ayant connu des disputes théologiques analogues à celles des chrétiens, la foi devint rapidement, avec les prières, le jeune du Ramadan l’aumône et le pèlerinage, l’un des cinq piliers (arkân) de l’Islam, et si la version minimaliste (la shahadah) en est l’affirmation de l‘unicité de Dieu et de la mission de son Prophète, l’adhésion porte plus sur cet ensemble de réalités théologiques.
L’Islam, fondé au VII° siècle en Arabie par Mahomet, s’est répandu en Asie, en Afrique et en Europe. Le Coran révélé à Mahomet par Allah (Dieu) est, avec la Tradition, le fondement de la vie religieuse et politique. Le dogme fondamental de l’Islam est un strict monothéisme. La Loi canonique (Charia) fixe les cinq devoirs fondamentaux (les cinq piliers) des croyants. Dans les deux grandes tendances de l’Islam, le sunnisme et chiisme, il n’y a pas de clergé, mais des guides religieux (ulémas et mollahs) qui interprètent la Loi et veillent à son application.
Islam et philosophie. Le courant philosophique et théosophique en Islam s’est manifesté à travers plusieurs tendances qu’on peut suivre en diverses régions du monde musulman, dans l’Orient arabe avec Al-Kindi, al-F̄ārābī et Avicenne (Ibn Sīnā), dans l’Occident arabe avec Ibn Bādjdja, Ibn Tufayl et Averroès (Ibn Rushd).